Du lourd au tapis

Grâce à une réalisation de son buteur turc Mevlut Erding (75e), auteur d'un match irréprochable, Sochaux obtient son premier succès de la saison et élimine Marseille de la Coupe de la Ligue. Un OM malade depuis quatre rencontres, malgré un Mandanda d'exception.
Lire la suite...

Montpellier a créé la surprise en éliminant Lille (2-2, 4 tab à 2), faisant preuve de caractère pour égaliser à deux reprises au terme d'un match emballant. Maître du milieu de terrain, Lille impose d'abord son jeu collectif lors d'une première période presque à sens unique et ouvre logiquement la marque sur une tête de Fauvergue, qui exploite un coup franc d'Obraniak (16e). Patients et bien organisés, les Lillois laissent venir Montpellier, mais loupent le break sur une reprise de la tête sur le poteau d'Obraniak (38e). Et juste avant la pause, la défense lilloise apprécie mal le hors-jeu et laisse le capitaine héraultais Bruno Carotti, seul face à Ludovic Butelle, ajuster une égalisation inattendue (1-1, 45e).

L'équipe de Rolland Courbis aborde la seconde période avec un tout autre état d'esprit, plus présente dans les duels et la récupération, plus entreprenante dans le jeu après l'entrée de Costa. Elle manque juste de réalisme sur deux magnifiques actions collectives initiées par Delaye. Sur la première, Sabo ajuste mal sa reprise (52e). Sur la seconde, Compan heurte le poteau gauche de Butelle (71e).

Dans le temps additionnel, Montpellier s'offre deux nouvelles occasions avec un tir de Ouadah sur la transversale et un but refusé à Delaye pour une faute peu évidente. A la fin de la première mi-temps de la prolongation, Balmont, servi par Hazard, ajuste une reprise de volée de 20 mètres et redonne l'avantage à Lille. Mais Montpellier égalise une seconde fois par l'intermédiaire d'un but contre son camp du défenseur lillois Béria, poussé à la faute par l'attaquant colombien Montaño (112e). A l'ultime minute, Montaño manquera même la balle de match d'un tir frôlant le poteau. Partie remise: Montpellier se qualifie aux tirs aux buts, profitant de deux tirs manqués par Lille, éliminé comme l'an passé dès son entrée en lice.

Souvent malheureux cette saison, Guingamp s'offre un rayon de soleil et une belle qualification pour les 8e de finale de Coupe de la Ligue (4-1) au détriment de Saint-Etienne, qui ne confirme pas son embellie et rechute à cause d'un manque flagrant d'envie. Avec cette défaite nette et sans bavure causée par une équipe plus joueuse, Saint-Etienne échoue donc à faire fructifier ses deux succès de la semaine contre Tel Aviv (2-1) et Paris (1-0). Mais avec huit changements et un calendrier démentiel à venir, les Verts ne devaient déjà pas se sentir très concernés, avant même le coup d'envoi.

Rescapés du match contre le PSG, Monsoreau, Matuidi et Gigliotti n'ont pas réussi à motiver leurs partenaires, alors que Janot commençait un match pour la première fois depuis janvier. Contre une équipe nettement moins adepte du turn-over, l'ASSE, en panne d'idée dans les couloirs, n'a pas existé dans le jeu, ne devant ses deux premiers ballons chauds qu'à un coup franc lors de chaque période (23e, 67e). Même si Gomis a fini par inscrire son 1er but de la saison (82e), il y avait peut-être mieux à faire pour préparer un déplacement à risque dimanche à Bordeaux.

En revanche, Guingamp, qui n'a toujours pas remporté le moindre match de L2 et pointe à une infamante dernière place, peut envisager idéalement son match contre Vannes, pour peu que les Bretons s'appuyent sur ce match pour réitérer leur prestation. Car l'En Avant a honoré son nom mercredi, s'offrant de nombreuses occasions de prendre le large, avant de se contenter finalement de quatre buts logiques. Lors de leur dernier passage au Roudourou, où ils n'ont jamais gagné, les Verts avaient déjà encaissé quatre buts. C'était en 2001, mais déjà en 16e de finale de la même épreuve.

Lens a facilement obtenu son billet pour les 8e de finale de la Coupe de la Ligue mercredi en allant battre Lorient (0-3). Un score qui reflète la physionomie du jeu et non la différence hiérarchique entre les deux équipes. Dominateurs au cours de la première demi-heure, les Nordistes avaient donné déjà quelques coups de semonce lointains par Keita (7e), Jemaa (20e) ou Boukari (25), des tentatives qui se sont rapprochées chaque fois un peu plus du cadre d'Audard.

S'ils reprenaient un peu le fil de la rencontre en fin de première période, les Lorientais ne s'en remettaient qu'au coup de pied arrêté de Robert pour inquiéter un Runje pas impérial sur le dernier essai du Réunionnais (43e). Mais l'équilibre se rompait avec la sortie à la pause du capitaine lorientais Marchal et l'entrée de Demont de l'autre côté. Le flottement défensif des Lorientais profitait alors à Jemaa, qui scellait le cours de la rencontre en deux mouvements.

Dans un premier temps, il éliminait Jallet d'un crochet avant de placer tranquillement une frappe enroulée lors de portée d'Audard (0-1, 60e). Puis il plaçait un petit extérieur du pied face au gardien lorientais, sur un nouveau service de Demont dans le dos de Ciani (0-2, 66e). Lorient pouvait déjà dire adieu à la Coupe de la Ligue, confirmant ses difficultés en ce début de saison. Jemaa était même tout prêt de tripler la mise en fin de rencontre, son coup de tête touchant la transversale, avant que Boukari ne corse l'addition à la toute dernière seconde (0-3, 90+3).

Tenant du titre, le Paris Saint-Germain n'a pas flanché du côté de Monaco. En seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue, les hommes de Paul Le Guen se sont imposés 1-0 face à une formation monégasque un peu trop timorée. Paris jouera les huitièmes... sauf si le Conseil d'Etat en décide autrement.
Lire la suite...