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Vannes ne rigole plus

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ParEurosport

Publié 25/04/2009 à 09:30 GMT+2

Le Vannes Olympique Club va vivre ce samedi la rencontre la plus prestigieuse de sa très courte histoire. Parti de rien il y a 10 ans, le VOC, promu en L2, retrouve Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue pour sa première participation à l'épreuve. Retour sur la belle histoire du club breton.

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Crédit: Eurosport

Un coup d'essai, un coup de maître. Première participation à la Coupe de la Ligue, première finale au Stade de France. Le Vannes Olympique Club ne fait pas dans la demi-mesure. Le Petit Poucet s'est invité au festin à la table des gros bras. Cette Coupe de la Ligue est habituellement réservée aux grosses écuries de Ligue 1 pour ajouter un peu de beurre à leurs épinards. En quinze éditions, seuls deux clubs de l'antichambre sont parvenus jusqu'en finale : Gueugnon, vainqueur en 2000, et Vannes. Pourtant, l'affaire était loin d'être entendue pour un club venu de nul part ou presque.
En 1998, le VOC sort de terre, fusion du FC Vannes et de l'UCK Vannes. Il végète logiquement dans les abysses du football hexagonal avant d'émerger en National lors de l'exercice 2004-2005. Trois ans plus tard, le club breton accédera à la Ligue 2 et à la professionnalisation. Une promotion expresse. Logiquement, Vannes présente le plus petit budget (6,5 millions d'euros) de l'antichambre cette saison mais présente d'autres atouts. Très vite, le club breton joue les trouble-fêtes en Ligue 2. Si bien qu'à neuf journées du terme, le promu a d'ores et déjà assuré son maintien, l'objectif de la saison.
Deux hommes à la base du succès
Cette incroyable aventure est à mettre au crédit de deux hommes. Les deux têtes pensantes du VOC : Michel Jestin, son président depuis le printemps dernier, Stéphane Le Mignan, son entraîneur depuis 2002. "L'aventure humaine est la clé de voûte de notre réussite actuelle. Mais surtout, la simplicité et l'humilité sont les deux mamelles de la vie du club", déclare Jestin. Et son coach, qui a hérité de l'équipe en CFA pour l'amener jusqu'au Stade de France, trace le même sillon : "Vannes est un club atypique dans le monde pro, il reste amateur dans son état d'esprit et ça fait du bien. L'équipe attire la sympathie. En finale face à Bordeaux, ce sera le très petit face à ce qui se fait de mieux en France aujourd'hui. C'est bien de retrouver ces valeurs-là dans le sport. Ce sont les valeurs que nous partageons avec le président", tient à souligner Le Mignan dans les colonnes de Ouest France.
Ce samedi, au Stade de France, le VOC est sans doute face au plus gros défi de son histoire. Même si les Bretons ont déjà sorti trois clubs de Ligue 1 (Valenciennes, Auxerre et Nice), il leur reste à franchir l'obstacle girondin pour matérialiser leur incroyable arrivée parmi le monde des professionnels. Et Stéphane Le Mignan de résumer non sans humour l'ampleur de la tâche : " J'ai dit en rigolant à mes joueurs qu'il faudrait qu'on soit plus forts que Lyon et le PSG, que Bordeaux a battus récemment, et que Bordeaux soit moins fort que Reims et Dijon qui nous ont battus il y a quelques semaines." Un défi, un de plus.
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