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Coupe du monde féminine 2019 - Noël Le Graët : "C'est l'année ou jamais"

ParAFP

Mis à jour 03/05/2019 à 12:43 GMT+2

MONDIAL 2019 - Le président de la FFF, Noël Le Graët, se penche pour l'AFP sur l'organisation de la première Coupe du monde féminine en France et les chances des Bleues de l'emporter : "C'est chez nous, c'est une chance unique".

Noël Le Graët

Crédit: AFP

Qu'est-ce qui caractérise un Mondial "made in France" ?
Noël Le Graët : On a choisi à la fois des villes moyennes et des grandes comme hôtes du tournoi. Nous n'avons pas toujours des grands stades, parce que je ne voulais pas avoir de stades vides. Il y a déjà des matches à guichets fermés à Valenciennes, au Havre, à Rennes, à Paris pour l'ouverture (France-Corée du sud le 7 juin, NDLR), Lyon l'est aussi pour les deux demi-finales et la finale... Les objectifs de billetterie sont déjà atteints et nous les dépasserons. Après (avoir vendu) les packs, quand on a ouvert au grand public les billets se sont arrachés. Les billets pour les demies, la finale et le match d'ouverture se sont vendus en 48h.
Le budget a-t-il été facile à boucler ?
N. LG. : Le budget est déjà atteint, ce qui n'était pas si facile lorsqu'on a annoncé qu'on allait avoir la Coupe du monde féminine. Les anciennes organisations ont mangé un peu d'argent, là on est déjà au budget. Actuellement, on doit être à deux ou trois millions (d'euros) de plus que l'objectif. On ira sans doute plus loin mais c'est déjà pas mal. Ce n'était pas gagné d'avance. Le Mondial féminin, on l'a obtenu en 2015. Quand vous l'avez, vous vous dites 'il va falloir trouver des stades et les remplir'. Au début, les candidatures des villes ne se bousculaient pas. Erwan Le Prévost (directeur du comité d'organisation, NDLR) a fait un sacré boulot. Le Parc, j'avais un peu peur. Mais pour le match d'ouverture, ça a été guichets fermés en cinq minutes !
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Eugénie Le Sommer célèbre son but face au Japon le 4 avril 2019

Crédit: Getty Images

Objectif finale

Sur le plan sportif, quel est l'objectif que vous avez fixé aux Bleues ?
N. LG. : Seules les deux premières places m'intéressent, donc la finale. Le dernier carré c'est important déjà, par rapport à Lyon. Le stade affiche déjà complet, alors autant que l'équipe de France aille au bout. C'est chez nous, c'est une chance unique. Ça ne reviendra pas avant 50 ans. Les continents vont tourner et si la Coupe du monde revient en Europe, ça ne sera pas en France avant un bon bout de temps. Donc c'est l'année ou jamais.
Le danger, c'est de rencontrer les championnes du monde américaines dès les quarts de finale...
N. LG. : C'est dommage, c'est un regret. On les a déjà rencontrées (victoire 3-1 en amical en janvier), aujourd'hui on n'est pas loin. On se rapproche des grosses équipes. On n'est pas meilleures mais en tout cas, aujourd'hui, on peut rencontrer les Etats-Unis, l'Allemagne et le Brésil et on n'est pas hors-course.
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Kadidiatou Diani (équipe de France) célèbre son but face aux Etats-Unis

Crédit: Getty Images

Diacre ? Je la voulais depuis longtemps
Quel regard portez-vous sur la sélectionneure Corinne Diacre ?
N. LG. : Je la voulais depuis longtemps. Je n'ai pas réussi à l'avoir avant le Championnat d'Europe 2017, parce qu'avec le président de Clermont (club de 2e division masculine qu'elle entraînait, NDLR) il n'y avait rien à faire. Elle avait elle-même cette envie de diriger des garçons. Elle était flattée que je l'interroge mais elle n'a pas tellement poussé. Elle s'est dit : 'L'expérience que je mène me servira plus tard'. Dès que j'ai pu, après l'Euro, revoir le président de Clermont et elle, ça s'est traité rapidement. Je la voulais depuis longtemps parce que c'était une sacrée joueuse, une forte personnalité. Elle travaille beaucoup, elle a du caractère. Je pense qu'elle a mis déjà sa patte sur l'équipe : un peu de rigueur et, assez bizarrement, pas mal de fantaisie dans le jeu, offensif et bien organisé.
Quelle est la marque des joueuses de l'équipe de France ?
N. LG. : Techniquement elles jouent bien, franchement je me régale. Elles ne critiquent pas, elles ne se roulent pas par terre sans arrêt, parce que les garçons quelques fois il y a quatre morts par match (ironique, ndlr), il faut des ambulances à tous les points de corner...
Quelles joueuses sont les plus susceptibles d'incarner les Bleues pendant le Mondial ?
N. LG. : On a nos 'anciennes', celles qui ont le plus d'expérience. Par exemple Wendie Renard, que j'ai toujours considérée comme l'une des meilleures joueuses du monde à son poste. Amandine (Henry) au milieu de terrain est exceptionnelle. Eugénie (Le Sommer) c'est fabuleux. Une vraie Bretonne, très opiniâtre. Elle met des buts, elle se bagarre. L'équipe est technique. J'aime assez la petite (Griedge) Mbock, avec Wendie elles forment une défense centrale équivalente aux meilleures. En latérales, il y a une concurrence très vive. Au milieu de terrain, Gaëtane (Thiney) on a l'impression qu'elle renaît tout le temps. Elle avait un peu disparu mais là avec Corinne - c'est grâce à son travail à elle cependant - elle s'impose à nouveau.
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Corinne Diacre à Clairefontaine

Crédit: Getty Images

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