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L'antisèche de France - Brésil (2-1 a.p.) : Maintenant, il faut se lâcher !

Vincent Bregevin

Mis à jour 24/06/2019 à 09:06 GMT+2

COUPE DU MONDE FEMININE - L'équipe de France a tremblé face au Brésil. Crispées, les Tricolores ont quand même atteint leur objectif en s'imposant en prolongation grâce à un but d'Amandine Henry (2-1 a.p.). La qualification pour les quarts de finale est acquise. Si elle pouvait décontracter un peu les Tricolores, ce ne serait vraiment pas plus mal. Notre antisèche.

Les Bleues sont en quart de finale de la Coupe du monde

Crédit: Getty Images

Le jeu : Crispant !

Un 8e de finale de Coupe du monde à domicile, c'est forcément délicat à gérer nerveusement. Les Bleues ont eu un mal fou à se lâcher. Cela s'est traduit par une fébrilité défensive et une prise de risque insuffisante en attaque. Les Françaises n'ont jamais donné l'impression de jouer sur leur juste valeur. Le semblant de mieux après l'ouverture du score de Valérie Gauvin n'a finalement duré que cinq minutes, jusqu'à l'égalisation brésilienne. Un temps insuffisant pour évacuer cette crispation. Avec des Bleues en dedans, la différence de niveau entre les deux équipes était moins nette. Cela s'est joué sur des détails et ils ont souri aux Tricolores. Grâce à Amandine Henry, à la conclusion d'un coup de pied arrêté pour soulager toute une équipe. Et tout un peuple.

Les joueuses : Heureusement, il y avait Diani

Au milieu de la fébrilité tricolore, une joueuse a crevé l'écran. La seule qui n'a jamais cessé de jouer son jeu, d'aller de l'avant, d'accélérer et de provoquer. Kadidiatou Diani a porté l'attaque française en plus d'offrir l'ouverture du score à Valérie Gauvin. La Parisienne gardera un impact monumental sur la qualification. Amel Majri et Amandine Henry, impliquées sur le deuxième but, et Sarah Bouhaddi, elle aussi décisive, sont les autres principales satisfactions d'une équipe tricolore plutôt frustrante par ailleurs. Au Brésil, Marta et Cristiane étaient attendues mais le danger est surtout venu de Debinha, intenable sur son côté.
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Amel Majri et Amandine Henry

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Super Mbock

Elle n'avait pas spécialement donné tous les gages de sécurité jusque-là. Mais Griedge Mbock a choisi le meilleur moment pour rassurer tout son monde. Sur un contre brésilien, alors que Debinha avait devancé la sortie de Sarah Bouhaddi pour pousser le ballon du bout du pied vers le but tricolore, la défenseure lyonnaise est revenue de nulle part pour dégager le cuir juste devant la ligne. Un geste décisif pour empêcher le Brésil de prendre l'avantage dans les derniers instants de la première prolongation. Un geste héroïque.

La stat : 3

La série continue. Après 2011 et 2015, la France disputera les quarts de finale de la Coupe du monde dans une troisième édition consécutive en 2019. Cela traduit la régularité des Françaises au niveau mondial. En attendant, peut-être, de retrouver le dernier carré comme c'était le cas en 2011.

Le tweet qui rappelle de bons souvenirs

La décla : Griedge Mbock (défenseure de la France)

On a montré qu'on était solidaires, qu'on était un groupe, une équipe et c'est comme ça qu'on peut aller au bout.

La question : Ces Bleues peuvent-elles vraiment passer les quarts ?

Sur les trois derniers matches de l'équipe de France, c'est quand même difficile de s'enflammer. Depuis leur entame tonitruante face à la Corée du Sud (4-0), les Bleues font tout dans la souffrance. Elles donnent trop souvent cette impression de jouer avec le frein à main. Mais c'est bien la réalité qu'il faut retenir. Les filles de Corinne Diacre sont toujours là. Elles ont tant bien que mal franchi tous les obstacles jusqu'ici. Et si la qualité de jeu nous laisse un peu sur notre faim, elle en dit aussi très long sur la marge dont disposent encore les Tricolores pour progresser.
Mais il ne faut pas se voiler la face non plus. Cela ne s'est vraiment pas joué à grand-chose que la route des Bleues dans ce Mondial s'arrête dès les huitièmes de finale. Si cela avait été le cas, elles auraient vraiment eu beaucoup de choses à regretter. À commencer par leur incapacité à se lâcher. La qualification pour les quarts de finale leur sera peut-être bénéfique dans cette optique. La perspective d'affronter, sauf miracle de l'Espagne, les favorites américaines le serait aussi. Car ces Bleues n'aiment manifestement pas ce statut. Même si elles l'ont bien assumé jusqu'ici.
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Amandine Henry a délivré les Bleues face au Brésil

Crédit: Getty Images

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