B comme Bilan

A comme Afrique du Sud : La nation arc-en-ciel a réussi son Mondial. Cette grande première sur le sol africain s'est déroulé sans accroc ou presque.  Sur la sécurité, les infrastructures, l'ambiance, l'organisation, l'Afrique du Sud a offert une parfaite vitrine au continent noir. Et maintenant les JO 2020 ?

B comme Bis repetita : 2006-2010, même combat ? Le Brésil et l'Argentine sortis en quart, l'Allemagne et son souffle nouveau sorti en demie, une finale 100% européenne, un expulsé en prolongation lors de la finale. Manquent à l'appel la France et l'Italie...

C comme col en V: Celui du pull bleu de Joachim Löw. Depuis longtemps en rupture de stock en Allemagne et symbole du style élégant du sélectionneur allemand. Autant que sur le terrain.

D comme Double tour : Avec 2,27 buts par match, cette Coupe du monde restera comme l'une des deuxième moins prolifique de l'histoire. Paradoxalement, ce Mondial a récompensé l'offensive. L'Espagne est la formation qui a tenté le plus de tirs (121) alors que les deux meilleures attaques de la Coupe du monde (Allemagne et Pays-Bas) complètent le podium. Il doit bien y avoir une morale...

E comme Eau de boudin : triste sortie pour les Thierry Henry, Fabio Cannavaro, Gennaro Gattuso, Gilberto Silva comme autant de grands joueurs sortis par la chatière d'une compétition qui les a couronnés autrefois.  Ils auraient mérité un autre sort pour leurs adieux internationaux.

F comme Félicitations du Jury: C'est ce qu'a attribué Sepp Blatter à l'Afrique du Sud. Une note de 9 sur 10 pour l'évènement. "Les Sud-africains peuvent être fiers de ce qu'ils ont réalisé".

G comme Guillotine : Plus d'un quart des sélectionneurs ont perdu leur place en Afrique du Sud. Certains ont anticipé la débâcle (Domenech, Lippi), d'autres n'ont pas survécu au naufrage (Dunga, peut-être Maradona). L'échec aux yeux du monde ne pardonne pas.

H comme Haie d'honneur : Sanguinaires pendant 120 minutes, les Néerlandais ont fait preuve d'une certaine classe après le coup de sifflet finale. Leur haie d'honneur, malgré une troisième défaite en finale, témoigne de leur fair play. Bouchers sur le terrain, gentlemen en dehors.

I comme inédit : L'Afrique du Sud a couronné un huitième champion du monde.  L'Espagne n'avait jamais atteint ne serait-ce que le dernier carré d'un Mondial. La voilà sur le toit du monde. La Roja ne fait pas les choses à moitié

J comme Jabulani : Il a rendu fou les gardiens de but durant un mois. Demandez donc à Richard Green ou Fouazi Chaouchi. Les boulettes des portiers sont à relativiser tant la sphère officielle du Mondial s'est montrée insaisissable. 

K comme Knysna : Petite ville paisible de 51.000 habitants; au coeur de la province du Cap-Occidental. Knysna se faisait une joie d'accueillir Danois et Français à l'occasion du Mondial. Son nom sera à jamais associé au scandale des Bleus. Insurrection de pacotille, joueurs et sélectionneur tournés en ridicule, Knysna ne méritait pas ça.

L comme liquidités: 23,7 millions, c'est que va récupérer l'Espagne par la FIFA pour son titre (19 millions pour les Pays-Bas). A titre individuel, chaque joueur de la Roja va toucher 600 000 euros de sa Fédération.

M comme Maudit : Trois finales, trois défaites. En Afrique du Sud, les Pays-Bas ont établi un triste record. La Hongrie (1938 et 1954) et la Tchécoslovaquie (1934 et 1962) sont battues.

N comme Nelson Mandela: Touché par un deuil juste avant le début de la compétition, fatigué, l'ex-président emblématique n'a fait qu'une apparition furtive à la cérémonie de clôture. Pourtant, il a été "présent" tout au long de cette Coupe du monde.

O comme oxygène: L'altitude de certains stades effrayaient beaucoup de monde avant la Coupe du monde. Beaucoup de bruit pour rien. Personne se s'est vraiment plaint.

P comme Poulpe : L'oracle aux huit tentacules. Huit pronostics, huit bonnes pioches. Paul, le poulpe de l'aquarium d'Oberhausen, avait une chance sur 256 de voir juste. Banco.

Q comme Quatorze: Comme le total de buts atteint par l'Allemand Miroslav Klose, qui n'a pas joué le match pour la 3e place. A une unité près, il égalait le record de Ronaldo (15).

R comme Rouge : La couleur éclatante de la sélection espagnole, déjà auréolée d'une étoile sitôt la finale achevée. Après une défaite initiale face à la Suisse (0-1), la Roja s'est mise en route. Toque de rigueur et six victoires plus loin, voilà la bande à Villa championne du monde.

S comme Seleçao: Fiasco dans le jeu et les résultats pour le Brésil qui n'a pas franchi les quarts de finale pour la deuxième fois de suite. En 2014, à la maison, ça ne pardonnera pas.

T comme températures: Parfois négatives. L'hiver austral a offert des images qu'on n'avait jamais vues dans une Coupe du monde: doudoune, gants, couvertures...

U comme Uruguay. L'invité surprise des demi-finales. Son jeu n'est pas du goût de tout le monde mais il a été efficace. Une grinta et un joueur formidable: Diego Forlan.

V comme Vuvuzéla : S'il ne reste qu'un son de cette Coupe du monde, ce serait celui, assourdissant, de cette trompette en plastique. La grande star du mondial c'est elle, incontestablement.

W comme Webb : Arbitre de la finale dépassé par les évènements, il symbolise une partie des scandales qui ont émaillé ce Mondial. But refusé à Lampard face à l'Allemagne, hors-jeu de Tevez face au Mexique, les boulettes sont nombreuses. Et la FIFA d'ouvrir la porte à une possible introduction d'une aide technologique.

X comme Monsieur X: Aussi connu sous le nom de la taupe. Elle a sorti l'insulte de Nicolas Anelka du vestiaire et a précipité la déchéance des Bleus. Au fait, c'est qui?

Y comme les chromosomes Y: La Coupe du monde est u-ni-ver-selle. Elle concerne ces messieurs, bien sûr, mais aussi ces dames. Les premiers n'ont pas regardé que les matches. Leurs yeux ont traîné vers ces femmes qui ont marqué l'édition: Sara Carbonero, journaliste et petite amie d'Iker Casillas, embrassée en direct. Larissa Riquelme, supportrice paraguayenne qui avait promis de courir nue dans les rues d'Asuncion en cas de titre ou les supportrices Oranje arrêtées dans le stade pour publicité dissimulée.

Z comme Zéro : Le nombre de but inscrit par Lionel Messi, Franck Ribéry et Wayne Rooney durant le Mondial. Un chiffre qui symbolise la Coupe du monde laborieuse de la plupart des stars de ce Mondial.