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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/07/2010 à 10:03 GMT+2

L'audition devant les députés de Raymond Domenech et Jean-Pierre Escalettes a été rendue publique. On apprend par le président démissionnaire que Nicolas Anelka ne devrait plus jouer en bleu. L'ex-sélectionneur explique lui pourquoi il n'a pas serré la main de Carlos Parreira. Morceaux choisis.

Domenech Escalettes

Crédit: AFP

Raymond Domenech et "la sauce qui ne prend pas"
"En tant que sélectionneur et autorité sportive de cette équipe, j’assume en tout cas ma part de responsabilité. Je n’ai pas su faire le lien entre des individus qui avaient chacun leurs qualités et leurs défauts, en un mot faire prendre la sauce, je l’assume totalement."
Domenech, la grève et "le recours à la force"
"Nous avons utilisé tous les arguments possibles – sauf un, la force. Peut-être aurions-nous dû y recourir. Nous ne l’avons pas fait car nous sommes en démocratie. J’ai jugé à un moment qu’il était temps d’en finir avec cette mascarade. Après leur avoir redit qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils étaient en train de faire, je leur ai pris le communiqué des mains et l’ai lu à leur place."
Domenech et le problème du successeur
"J'ai eu le sentiment que si on en était arrivé là, c’est que j’avais failli quelque part dans ma gestion. La situation n’était pas facile : en fin de mandat, alors que votre successeur est déjà connu, les joueurs n’ont sans doute pas la même attitude. Cette fragilisation s’inscrivait dans la logique d’une politique que je n’ai pas à commenter. J’ai lu la déclaration pour mettre un terme à cette imbécillité. Ma seule erreur est de n’avoir pas précisé que je ne cautionnais pas ce qui venait de se passer."
Escalettes évoque des enfants gâtés
"Raymond Domenech vous le dira. Pour ma part, je ne l’ai su que dans la nuit du vendredi au samedi, lorsque cela a transpiré dans L’Équipe. Pourquoi si tard seulement ? Secret des vestiaires ? En tout cas, dès que je l’ai su, et après avoir effectué un minimum de vérifications, un joueur m’ayant même dit que les propos tenus étaient pires que ceux rapportés, j’ai immédiatement sanctionné l’auteur de cette insulte. Une grève s’en est suivie. Et dans cet autobus de la honte où j’ai dû monter, je me suis heurté à un mur. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Mon expérience d’enseignant date certes d’un autre siècle mais je dois avouer que jamais, tout au long de ma carrière, où il m’est pourtant arrivé d’avoir à convaincre des élèves, jamais je n’ai été confronté à pareil comportement. Malgré mes 75 ans, mes cinquante années d’expérience de dirigeant dans le football, malgré tout ce que j’ai pu dire, rien n’y a fait. J’avais en face de moi des enfants gâtés et irresponsables."
Escalettes sur Anelka
"Ni moi-même, ni mon successeur, ni le futur sélectionneur n'oublieront ce qui s'est passé et tout le monde veillera à ce qu'il ne puisse plus jouer en équipe de France".
Domenech et l'incident Parreira
"Nous nous sommes qualifiés en novembre, de façon certes peu glorieuse avec cette main de Thierry Henry. À cette occasion, M. Parreira a été le premier à agresser la France dans la presse, n’hésitant pas à qualifier de « honteuse » sa qualification. J’aurais sans doute dû être hypocrite, comme tous ceux qui s’insultent tout en continuant à s’asseoir à la même table pour dîner. Mais ce ne sont pas là mes valeurs. Je n’ai sans doute pas mesuré l’impact médiatique négatif de mon geste. Mais M. Parreira, tout champion du monde qu’il a été avec l’équipe du Brésil, n’avait pas le droit d’insulter l’équipe de France ni ses joueurs. J’aurais sans doute dû le lui dire directement et plus discrètement. Mieux aurait peut-être valu serrer la main de Parreira puis lui tourner le dos. Mais, je ne pouvais pas. Telle n’est pas ma nature. Je ne pouvais pas oublier ce qu’il avait dit pour nous déstabiliser – car c’était bien l’objectif, son équipe se trouvant dans notre poule de qualification. On m’a conseillé, si c’était à refaire de jouer l’hypocrite. Honnêtement, je ne sais pas… C’est plus fort que moi. Je me dis qu’il faudrait faire preuve de plus intelligence et réussir à passer par-dessus tout cela. Mais je ne dois pas être très intelligent car il est des moments où je n’y arrive pas. C’est ainsi."
Domenech et la Marseillaise
"Voici dix ans que, à la Fédération ou ailleurs, je tire la sonnette d’alarme sur nos méthodes de sélection. Qu’un joueur de cet âge et de ce niveau professionnel en arrive à insulter montre les défaillances d’éducation en amont. Dans les structures du football, un travail doit être conduit sur le recrutement et l’éducation. Lors de chaque match, j’explique aux joueurs que chanter la Marseillaise fait partie des exigences auxquelles ils doivent répondre, et que leur image en dépend. Mais comment contraindre ceux qui s’y refusent ? Leur appliquer un pistolet sur la tempe ? Leur envoyer la police ? Les mettre en prison ?"
Domenech, ce "smicard"
"Au passage, je n’accepte pas d’être traîné dans la boue du fait de mes revenus. Mon salaire correspond au SMIC des sélectionneurs dans le monde ! Une liste a été établie. Personne n’a le droit de m’agresser sur ce point."
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