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Qui en veut à Domenech ?

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/12/2009 à 08:51 GMT+1

Le doyen du conseil fédéral de la FFF Guy Chambily va demander l'éviction de Raymond Domenech, vendredi lors de la réunion de l'instance. Il ne supporte plus de voir le sélectionneur des Bleus sur le banc de l'équipe de France. La FFF lui a répondu dans la journée.

La sortie peut surprendre. Raymond Domenech ne devait en tout cas pas s'y attendre. Tout content d'avoir qualifié l'équipe de France pour la Coupe du monde 2010, le sélectionneur des Bleus se pensait à l'abri pour quelques mois au moins. Il n'en est rien. Guy Chambily, le doyen d'âge du conseil fédéral de la FFF, ne veut plus voir le patron des Bleus sur le banc de l'équipe de France. Alors, il ne va pas rester les bras croisés. Il compte demander son éviction vendredi lors de la réunion de l'instance. "J'ai deux buts: le départ de Raymond Domenech de son poste de sélectionneur et la protection de Jean-Pierre Escalettes (président de la FFF), un homme très bien que je sais affecté, traumatisé même par la situation que nous connaissons", a affirmé Guy Chambily dans une interview accordée à France Football.
Une déclaration qui peut surprendre. A quelques mois du Mondial 2010, il semble difficile de se séparer de Raymond Domenech et de repartir à zéro avec un nouveau sélectionneur. Qu'importe, pour Chambily, il n'est plus possible de continuer ainsi : "L'image de l'équipe de France, celle de la Fédération, celles du président et du conseil fédéral sont devenues totalement désastreuses (...) Je sais que la majorité ne veut plus garder Domenech (...) Petit à petit, tous les fidèles d'Escalettes ont avalé des couleuvres, mais à un moment, il faut savoir dire stop! (...) J'ai la certitude qu'ils sont favorables à l'éviction de Domenech", ajoute l'entrepreneur industriel normand.
"Il faut savoir dire stop!"
Cette demande est en soi un petit événement. C'est en effet la première fois qu'un membre du conseil fédéral fait ouvertement le souhait de voir partir Raymond Domenech. Si le réveil est sûrement un peu tardif pour voir Domenech s'en aller, elle place le sélectionneur des Bleus dans une situation un peu plus délicate encore. Confirmé à son poste par deux fois par le conseil fédéral, le 3 juillet 2008 puis le 15 octobre avec respectivement 18 et 19 voix des 20 membres présents, l'ancien patron des Espoirs semble de plus en plus seul. Si les anciens membres de la génération 98, comme Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry, ne manquent jamais une occasion de l'égratigner, le clan des contestataires s'est sérieusement renforcé. Aimé Jacquet et Paul Le Guen ont ainsi rejoint les troupes il y a quelques semaines.
Guy Chambily est persuadé que d'autres ont également pris le pli au sein du conseil fédéral ("Je dis aujourd'hui, tout haut ce que la majorité silencieuse pense tout bas. A elle de savoir si elle veut sortir de son silence"). En tout cas pour lui, la qualification au Mondial 2010 ne change rien : "C'était sa mission. On m'assure aujourd'hui que, dès lors qu'il qualifiait l'équipe de France, il la dirigeait automatiquement pendant la phase finale. Première nouvelle (...) Sachez que le conseil fédéral n'est absolument pas au courant de cette clause", a conclu l'ancien président de Caen.
La réponse de la FFF
Silencieuse dans un premier temps, la Fédération Française de Football a répondu à son élu Guy Chambily. En dégonflant la bulle dans un premier temps : "Il ne faut pas dramatiser les propos de monsieur Chambily, a expliqué le directeur général de la Fédération française de football, Jean-Louis Valentin. C'est un élu du Conseil fédéral, il a le droit de s'exprimer. Cela fait partie de la vie démocratique de la fédération. Pour autant, il y a une demande de débat sur le sort du sélectionneur. Cette demande, le Conseil fédéral décidera d'y donner une suite ou pas." On imagine mal la FFF y donner suite.
"Le président (ndlr : Jean-Pierrre Escalettes) considère qu'un tel débat serait inopportun et contre-productif à la fois pour la Fédération et l'équipe de France", a explique Jean-Louis Valentin. "Il y a eu plusieurs débats sur le sort du sélectionneur après l'Euro 2008 et des voix s'étaient exprimées à l'époque pour demander son remplacement, je pense à Christian Teinturier. Ce n'est pas nouveau que des gens au Conseil fédéral aient des opinions différentes de la majorité. Mais je ne pense pas que ceci soit de nature à changer la donne."
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