Une Espagne défensive

1 : Une Roja historique. L'Espagne a brandi pour la première fois le trophée de la Coupe du monde. Cerise sur le gâteau : l'équipe ibérique devient la première nation européenne sacrée hors du Vieux continent.

3 : Thomas Müller, auteur de cinq buts tout au long de la compétition, ne met pas longtemps pour se mettre en jambes. L'Argentine l'a appris à ses dépens. En quart de finale, le prodige du Bayern Munich n'a eu besoin que de trois minutes pour trouver le chemin des filets face à l'Albiceleste (0-4). Le début du récital allemand, le début du calvaire argentin. Avec cette réalisation, Thomas Müller, élu meilleur buteur du tournoi, s'est offert le but le plus rapide du tournoi.

13  : On s'attendait à un tout autre spectacle. Le match Espagne-Pays-Bas a été haché. Howard Webb, l'arbitre anglais, a distribué les cartons jaunes. La finale 2010 est ainsi devenue la plus prolifique en termes de cartons (6 pour les Pays-Bas, 3 pour l’Espagne), battant les finales 1986 (6 jaunes) et 1990 (4 jaunes et 2 rouges).

126 : Les spectateurs de la finale ne seront pas surpris. Avec 126 fautes commises, l'équipe batave a été la formation qui a commis le plus de fautes en Afrique du Sud. Les Oranje dépassent largement deux équipes très défensives l'Uruguay (99) et le Paraguay (97). Ils ont en plus reçu 23 cartons jaunes, égalant le record de l’Argentine en 1990. On est loin du football total prôné par Johan Cryuff  dans les années 70...

3752 : Le "toque" a fait merveille. Le jeu espagnol repose sur des passes courtes en un minimum de touches de balle. Comme en 2008, l'Espagne a imposé son style et privé ses adversaires de ballon. L'équipe de Vincente Del Bosque a ainsi réussi 3752 passes en Afrique du Sud. Histoire d'établir un nouveau record lors d’une Coupe du Monde depuis 1966.

8 : Avec seulement huit réalisations en sept matches, la formation ibérique, qui s'est contentée du score de 1-0 lors de ses quatre derniers matches, est devenue la plus faible attaque à décrocher le titre de champion du monde. Elle fait "pire "que l’Italie (1938), l’Angleterre (1966) et le Brésil (1994) qui ne comptaient que 11 réalisations au compteur. En revanche, les champions d'Europe 2008 égalent la meilleure performance défensive d’un champion du monde, avec deux buts encaissés sur l’ensemble du tournoi (comme la France en 1998 et l’Italie en 2006).

2 : Vicente del Bosque, qui a pris la relève de Luis Aragones après l’Euro 2008, a réussi son pari. L'ancien entraîneur du Real Madrid est devenu le deuxième entraîneur à gagner la Ligue des Champions (en 2000 et 2002 avec les Merengue), et la Coupe du Monde après Marcello Lippi (C1 en 1996 avec la Juventus et Coupe du Monde en 2006 avec l’Italie).

3 : La malédiction continue. Les Pays-Bas ont perdu leur troisième finale après 1974 et 1978. Seule l’Allemagne a échoué plus souvent en finale (4). Mauvaise nouvelle pour les Bataves : les cinq pays européens devenus champions du monde (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie) ont réussi à décrocher leur première étoile dès leur première finale…

2064 : Andrés Iniesta, le héros espagnol de la finale, a inscrit le 2064e but de l'épreuve. Le Catalan a attendu 116 minutes pour trouver le chemin des filets. Jamais, l'ouverture du score n'avait été aussi tardive en finale d'un Mondial. Le Barcelonais devient le premier buteur dans une prolongation lors du dernier match d'une Coupe du monde depuis Daniel Bertoni, qui avait marqué le troisième but argentin en 1978 face aux... Pays-Bas (3-1 a.p.).

16 : Si l'Espagne a été l'équipe qui a tenté le plus de tirs (121), l'Allemagne a été la formation la prolifique du Mondial. Redoutable d'efficacité à l'image de Thomas Müller ou encore de Miroslav Klose, la Nationnalmannschaft termine la compétition avec 16 buts au compteur, loin devant les Pays-Bas (12),  l'Uruguay (11) et l'Argentine (10), qui s'est arrêtée en quarts de finale face à l'armada offensive allemande.

5 : Johnny Heitinga aurait préféré inscrire son nom dans une autre catégorie. Le défenseur néerlandais a été le cinquième joueur expulsé dans une finale d'un Mondial. Suite à son carton rouge reçu à la 109e, il rejoint les Argentins Gustavo Dezotti et Pedro Monzon, expulsés lors de la défaite de l'Albiceleste en 1990 contre la RFA (1-0), et les Français Marcel Desailly et Zinedine Zidane. Desailly avait été exclu face au Brésil en 1998 (3-0) et Zidane en 2006 contre l’Italie (1-1, 5 t.a.b. 3).

1  : La Nouvelle-Zélande a fait mieux que l'Espagne. Une seule équipe a quitté l'Afrique du Sud sans la moindre défaite au compteur. Et ce n'est pas la Roja, battue dès son premier match mais les All Whites. Les surprenants néo-zélandais n'ont pas perdu un seul match au Mondial. Malheureusement, leurs trois nuls (1-1 contre la Slovaquie et l'Italie, 0-0 face au Paraguay) ne leur ont pas permis de passer le premier tour. On peut donc être champions du monde avec une défaite et sortir après trois matches sans avoir été battu.