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Coupe du monde 2014 - Bleus : Benzema ne veut pas du couloir gauche et l’a trop bien fait savoir

Martin Mosnier

Mis à jour 01/07/2014 à 12:34 GMT+2

Transparent jusqu’à son repositionnement dans l’axe, Karim Benzema a ostensiblement démontré qu’il ne voulait pas jouer à gauche. Quitte à mettre l’équilibre de l’équipe de France en danger.

Karim Benzema, lors de France-Nigeria - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Karim Benzema ne voulait pas jouer à gauche ce lundi et il a tout fait pour le montrer au monde entier. Ostensiblement. Quitte à saboter sa première heure de match et prendre en otage un huitième de finale de Coupe du monde. On exagère ? Malheureusement, les faits sont têtus et supporteront très bien un nouveau visionnage de la rencontre. Jusqu’à la 62e minute, et son repositionnement dans l’axe après la sortie d’Olivier Giroud, il a tout raté. Offensivement, il n’a pas existé, entre frappes forcées et passes mal ajustées. C’est comme s’il replongeait quelques mois en arrière, à une époque où son pied tremblait en sélection chaque fois qu’il héritait du ballon. Son association avec Giroud ? Proche du néant. Les deux hommes ont échangé trois passes en une heure de jeu.
Mais le plus impardonnable reste son comportement en phase défensive. Quand Giroud et Valbuena exerçaient un pressing constant, lui se contentait de marcher dans son couloir sans jamais suivre son défenseur, livrant Patrice Evra aux lions. Bien sûr, le joueur de Manchester United a souffert, mais c’est aussi parce qu’il n’a pas pu compter sur son ailier. L’attitude désinvolte du Madrilène a clairement fragilisé les Bleus en les déséquilibrant. Lorsque Didier Deschamps s’est plaint à Patrice Evra de son manque de tranchant à l’heure de jeu - avant d’envoyer Digne à l’échauffement -, le latéral gauche lui a clairement fait comprendre, dans un geste sans équivoque, qu’il ne pouvait pas colmater toutes les brèches tout seul. Avant la pause, 70% des attaques nigérianes sont passées par le côté de Benzema et Evra. Pas fous, les Super Eagles ont très vite décelé la faille.

Avec Griezmann, ça change tout

Mais, que voulez-vous, Benzema ne veut pas jouer sur l’aile. Ce n’est pas nouveau. Il le répétait déjà à Lyon, quand il devait laisser l’axe à Fred. Il l’a même glissé après France-Jamaïque (8-0) le mois dernier : "Ce n’est pas mon poste de prédilection, confiait-il au soir de la démonstration. Je suis obligé de bouger un peu partout pour toucher la balle et être dans la surface." Ce que Benzema ne supporte pas, ce sont les efforts de replacement. Pas de problème pour lui ce lundi puisqu’il s’est complètement abstenu de défendre.
Comme par magie, c’est quand il est retourné dans l’axe qu’a enfin démarré son match. D’abord par une combinaison avec Antoine Griezmann, qui lui a offert un face-à-face puis sur une tête déviée par Vincent Enyeama. Benzema et le joueur de la Real Sociedad s’entendent à merveille. Aux entraînements, ils sont inséparables et il n’y a qu’à voir les photos postées sur les réseaux pour constater que les deux hommes ont noué une relation particulière. "Antoine Griezmann a apporté quand il est entré en jeu, a appuyé Benzema après la rencontre. On a trouvé plus de profondeur, alors qu'en première période, on en manquait." Une façon de faire passer avec un peu plus de force son message. Désormais, il apparaît bien difficile de le revoir occuper le couloir gauche. Incontournable leader et meilleur buteur des Bleus, joueur à avoir cadré le plus de tirs durant la Coupe du monde, il débutera le quart de finale. Dans l’axe. Vendredi prochain, il aura sans doute obtenu satisfaction.
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