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Coupe du monde 2014 - Garay, Rojo, Biglia, Perez : les soldats de l’ombre de l'Argentine

Alexandre Juillard

Publié 11/07/2014 à 09:47 GMT+2

Javier Mascherano ne peut pas tout faire tout seul, alors lorsque Messi est timide, que Di Maria est blessé, que Gago est hors de forme, la sélection albiceleste peut compter sur 4 solides joueurs pour sortir le bleu de chauffe. Présentation.

Ezequiel Garay et Marcos Rojo avec l'Argentine lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Ezequiel Garay

27 ans
24 sélections
Poste : défenseur central
Club : Benfica Lisbonne
Sa Coupe du monde : 6 matches, 600 minutes jouées
Depuis 10 ans, la famille du football argentin a les yeux rivés sur Ezequiel Garay, car elle le considère comme le digne héritier des Pasarella, Ayala ou Samuel. Une grande Argentine a toujours eu un défenseur central intraitable, un kaiser. Depuis le début de ce mondial, Garay monte en puissance. Et contre la Belgique et les Pays-Bas, il s’est montré infranchissable. Ce joueur très physique (1m92, 85kg), a été impérial dans les airs et dans les duels en général. Il est également assez adroit avec ses pieds et très propre dans sa relance mais il est aussi capable de marquer des buts. Au Racing Santander, lors de sa première année en Europe (2006-2007), il avait terminé la saison dans la peau du goleador des défenseurs européens (10 buts).
Champion du monde -20 ans et champion olympique avec les Messi, Zabaleta, Biglia, Gago ou Agüero, il démontre enfin tout son potentiel. Cet homme de caractère se savait, à l’instar de la défense argentine, dans l’œil du cyclone. Alors, après la victoire arrachée aux tirs au but contre les Pays-Bas, il a déclaré sans trembler : "nous, les défenseurs, nous avons été très critiqués. Et contre les Pays-Bas, nous avons fermé beaucoup de bouches car nous avons été impeccables. Les Néerlandais n’ont pas eu une occasion." Après des débuts hésitants, le nouveau joueur du Zenit Saint-Petersbourg a changé de visage lorsqu’il a été associé à Martin Demichelis. Les deux hommes seront, sauf catastrophe, associés contre l’Allemagne.
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Ezequiel Garay et Robin Van Persie, Coupe du monde 2014

Crédit: Eurosport

Marcos Rojo

24 ans
27 sélections
Poste : arrière gauche
Club : Sporting Portugal
Sa Coupe du monde : 5 matches, 495 minutes jouées. 1 but.
Marcos Rojo, c’est la révélation argentine de ce Mondial. A l’instar d’Ezequiel Garay, il est lui aussi doté d’un physique impressionnant (1m89). Ce grand amateur de tatouages est le plus rapide des défenseurs argentins et il est excellent dans le jeu aérien. Et que dire de sa technique exquise et son pied gauche ? Bon centreur, c’est un excellent technicien qui est capable des gestes les plus spectaculaires : contre la Bosnie Herzégovine, son coup du foulard, a fait le tour des écrans argentins. Défenseur central de métier, il est arrière gauche par nécessité en Sélection. Car l’Argentine est très pauvre en talent à ce poste. C’est Sabella (qui était déjà son entraîneur à Estudiantes de la Plata) qui lui a proposé ce challenge qu’il a, bien évidemment, accepté. "Je prépare ce rendez-vous depuis un an. Je me suis préparé et je me suis entraîné pour être au top pour ce mondial. Au fil des matches, je me suis tranquillisé, j’ai vraiment pris confiance en moi."
Avant de donner sa liste des 23, Sabella avait eu une phrase prémonitoire à l’égard de Rojo : "lui, je vais le prendre pour s’occuper de Robben, car c’est le seul joueur qui est capable d’aller aussi vite que lui et grâce à sa puissance, il peut contenir ces joueurs européens puissants et rapides comme Ribery, Robben ou Cristiano Ronaldo." Ses performances ne sont pas passées inaperçues et de nombreux clubs se sont renseignés pendant cette Coupe du monde. Pas sûr qu’à la reprise, il soit toujours un joueur du Sporting Portugal. Lui aussi est un titulaire indiscutable. Il jouera la finale.
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Marcos Rojo et Ezequiel Lavezzi face au Nigeria

Crédit: AFP

Lucas Biglia

28 ans
25 sélections
Poste : milieu de terrain
Club : Lazio Rome
Sa Coupe du monde : 6 matches, 229 minutes jouées.
En deux matches pleins (contre la Belgique et contre les Pays-Bas), le petit prince s’est rendu indispensable au milieu de terrain argentin. Infatigable, dur sur l’homme, très technique lui aussi, il est le complément idéal de Javier Mascherano. Il ne panique jamais lorsqu’il a le ballon et il adore harceler ses adversaires. Lui aussi était de la partie en 2005 lors du titre de champion du monde des - 20 ans (avec Garay, Gago, Messi, Agüero et Zabaleta). Biglia a débuté sa carrière à Argentinos Junior, puis, après être passé par Independiente, il a fait le grand saut et s’en est allé à Anderlecht. Un choix surprenant car il était alors pisté par de grosses écuries européennes. Mais un choix payant, car, de 2006 à 2013, il est devenu une idole en Belgique et cette expérience lui a permis de mûrir à son rythme.
Il fait aujourd’hui les beaux jours de la Lazio, en attendant plus ? Ce Mondial, il veut le gagner car il le joue aussi pour son père, décédé en 2008 : "Sans mon père, je ne jouerais pas cette Coupe du monde. Il m’a toujours soutenu, m’a toujours donné les bons conseils. Avant chaque match, il m’appelait pour me dire qu’il était avec moi, qu’il me donnait son sang, sa force et je me sentais invincible. Partout où je vais, j’ai toujours avec moi un tee-shirt avec son visage dessus." Contre les Pays-Bas, il s’est beaucoup dépensé et sa performance a été chaudement félicitée en Argentine. Car les Argentins aiment ce type de joueur qui joue avec "la tête froide et le cœur chaud". Il sera titulaire contre l’Allemagne.
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Lucas Biglia sous le maillot de l'Argentine lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Enzo Perez

28 ans
10 sélections
Poste : milieu de terrain
Club : Benfica Lisbonne
Sa Coupe du Monde : 2 matches, 138 minutes jouées.
Enzo Perez est l’une des agréables surprises de cette sélection argentine. Une sélection qu’il a gagnée dans la dernière ligne droite, car il a longtemps été en balance avec Banega ou Jose Sosa. Mais il a fini par les coiffer sur le fil dans la liste des 23. Mais comment Sabella aurait-il pu l’oublier ? Car Perez, c’est un homme de confiance du sélectionneur argentin. Il était l’une de ses pièces maîtresses lorsqu’il entraînait Estudiantes Plata. Ensemble, ils ont remporté un championnat (ouverture 2010) et une Copa Libertadores (2009). Ce milieu de terrain polyvalent est un homme de caractère qui supporte très bien la pression. A l’époque, il avait déjà su remplacer avec brio Juan Sebastian Veron, le maître à jouer et l’idole d’Estudiantes la Plata.
Alors, lorsqu'Angel Di Maria a dû abandonner, l’âme en peine, ses coéquipiers au bout de 33 minutes contre la Belgique, Sabella n’a pas hésité à jeter son poulain dans l’arène. Le meilleur joueur du championnat portugais n’a pas tremblé et a rendu une copie plus que correcte. Logiquement titularisé contre les Pays-Bas, il a encore été très bon. Très actif, très à l’aise techniquement, Perez est l’un des rares argentins à avoir fait la différence balle au pied. Au Brésil, Enzo Perez a une revanche à prendre après une enfance très compliquée : "C’était très dur car on n’avait pas d’argent et à la maison, on avait ni eau, ni électricité. Un jour, mon père a même vendu son alliance pour qu’on puisse se mettre quelque chose sous la dent. Je sais d’où je viens et aujourd’hui, cette Coupe du Monde, je la veux…" Si Di Maria n’est pas remis sur pied, Enzo Pérez débutera cette finale qu’il attend, comme tous ses coéquipiers.
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Enzo Perez et Daley Blind, Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

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