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Coupe du monde - Valbuena : Le Brésil a vu jouer "Baixinho" et l'a aussitôt adopté

Martin Mosnier

Mis à jour 24/06/2014 à 09:24 GMT+2

Rien ne fut simple dans la carrière de Valbuena. De ses débuts professionnels à sa carrière en sélection. Mais aujourd'hui, il a même conquis les Brésiliens.

Mathieu Valbuena lors de France-Suisse

Crédit: Panoramic

Appelez-le désormais "Baixinho". "Baixinho", c’est le surnom que les Brésiliens ont déjà donné à Mathieu Valbuena. Traduction littérale : le Petit. N’allez pas y voir une quelconque moquerie. Bien au contraire. Après la France, c’est le Brésil qui est en train de tomber sous le charme du Marseillais. Là-bas, quand un joueur hérite d’un surnom, c’est qu’il est adopté. Valbuena en a même deux : "le Maestro", peut-on lire dans la presse auriverde.
Avant lui, il y a eu "Benzegoal" qui restera indétrônable. Les buteurs, au Brésil, occupent une place à part. Mais Valbuena fait oublier un autre crack : Franck Ribéry. "Les Brésiliens sont en train de se rendre compte que la France, ce n’est pas que Ribéry", note Stephan Rozenbaum, journaliste à TV Bandeirantes. "Pour nous, Valbuena, c’est le numéro 10 des Bleus. Et puis, il nous rappelle notre ‘baixinho’ à nous, Romario. Notre meilleur joueur du Mondial 1994."
Mon gabarit m'a desservi un moment
Sous la toise, les deux hommes sont sur un pied d’égalité (1,67m). Un gabarit qui a d’abord barré les voies du professionnalisme à Valbuena. "J'ai dû plus prouver parce qu'on ne peut pas faire l'unanimité. Mon gabarit m'a desservi un moment", a reconnu le Marseillais, l’air grave, ce lundi en conférence de presse à Ribeirao Preto. C’est d’abord Bordeaux qui, après l’avoir formé, ne lui propose pas de contrat. Détours par Langon en CFA 2, une saison, puis Libourne, deux saisons, avant de taper dans l’œil de l’OM.
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Mathieu Valbuena, l'attaquant de l'équipe de France - Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

"La plupart des joueurs qui ont des parcours comme ça ont une force en plus", reconnait Deschamps au sujet d’un joueur qu’il connait parfaitement. "Quand des joueurs ont connu des divisions inférieures et qu'ils ont la chance de pouvoir remettre le pied dans le monde professionnel, ils ont plus de volonté et de détermination que les autres." Pourtant, entre Deschamps et Valbuena, tout ne fut pas toujours simple. A son arrivée sur le banc de Marseille, DD choisit d’abord de se passer de son milieu offensif. "Avec Deschamps, ce fut compliqué au début", se souvient Valbuena. "Je n'étais pas dans ses petits papiers. A force de travail, ça a changé."

L’incontournable de l’ère Deschamps

Lancé à Marseille, c’est en sélection que Valbuena a mis un temps fou à se faire sa place. Présent lors du Mondial 2010 et de l’Euro 2012, il ne joue que 21 minutes en Afrique du Sud et n’entre pas une seule fois en jeu en Ukraine. Une fois de plus, c’est lui qu’on écarte. Il faudra attendre l’arrivée de Deschamps à la tête des Bleus pour qu’il se voie confier les manettes du jeu tricolore. Il est le seul à avoir joué tous les matches de l’ère Deschamps. Buteur face à la Suisse, il a déjà délivré onze passes décisives depuis l’Euro, personne n’a fait mieux.
Aujourd’hui, lorsque se pose les questions de la titularisation de Giroud, Griezmann ou de la place de Benzema, la place de Valbuena n’est plus jamais remise en cause. "On a tout le temps remis en cause mon statut dans ma carrière, aujourd'hui beaucoup moins", savoure-t-il. "Mais je sais ce que c'est de se relâcher et je l'ai déjà payé cash." A 29 ans, il a acquis une certaine forme de sérénité. De "maturité dans son jeu" alors qu’avant, il faisait "des choses superflues." En somme, le "Baixinho" est devenu grand. 
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