France - Nigeria (lundi, 18 heures, TF1), le match qui peut transformer l’aventure en début d’épopée

Une compétition a pris fin. Une autre commence. Et cette fois-ci, tout faux-pas est rédhibitoire. L'équipe de France est en huitième de finale face au Nigeria. Une marche qui ne semble pas infranchissable, loin de là. Déjà parce que le Nigeria, même s’il présente de solides références, n'est pas installé dans le gotha international comme aurait pu l'être l'Argentine par exemple. Les Super Eagles connaissent de surcroit quelques problèmes en interne avec un premier entraînement post-qualification annulé, en raison de soucis de primes (même si le staff nigérian le dément). Mais c'est surtout le visage montré par les Bleus qui donne des raisons d'y croire.

Quatre ans après Knysna, la France remet du baume au cœur de ses supporters déçus par tant d'années d'errements. Si le dernier match de poule contre l'Equateur (0-0) a été mitigé, les Bleus séduisent. Leur état d'esprit irréprochable, leur jeu tourné vers l'offensive (8 buts marqués), leur solidarité ont fait naître des espoirs et permis aux Tricolores d'engranger de la confiance avant ce huitième de finale. Il y a cependant des pièges à éviter.

La France ne s'est pas encore frottée à la pression d'un match à haute intensité avec une pression maximale. Si les Bleus vont, en plus, être privés d'un cadre en défense (Mamadou Sakho), le Nigeria possède aussi des atouts pour stopper la dynamique des protégés de Didier Deschamps. Vincent Enyeama, le gardien lillois, va être un rempart difficile à percer. Et la vitesse des attaquants des champions d'Afrique, à l'image de l'ex-Lillois Peter Odemwingie, pourrait poser de sérieux soucis à l'arrière-garde tricolore, qui devra aussi museler le duo Obi Mikel et Onazi, véritable rampe de lancement du jeu nigérian. En clair, les Français ne sont pas encore en quart.

Didier Deschamps va encore aligner son 4-3-3. Mais il y aura quelques changements. En défense déjà. La présence de Mamadou Sakho - touché à une cuisse - étant bien plus qu'incertaine, la charnière centrale va être modifiée. Laurent Koscielny va ainsi être associé à Raphaël Varane. Au milieu, le sélectionneur des Bleus lancera soit Moussa Sissoko, soit Paul Pogba pour accompagner Yohan Cabaye, de retour de suspension, et Blaise Matuidi. Enfin, Antoine Griezmann et Olivier Giroud sont en balance pour occuper le flanc gauche de l'attaque alors que Mathieu Valbuena va effectuer son retour à droite. Avantage à Pogba et Giroud, nous a rapporté notre envoyé spécial.

Avec la fracture au poignet de Michael Babtunde, Stephen Keshi devrait redonner sa chance à Victor Moses. En défense, Joseph Yobo devrait conserver sa place dans l’axe.

Si le collectif bleu s'illustre, un joueur tricolore marque les esprits depuis quelques temps sous le maillot bleu : Karim Benzema. Le Madrilène a inscrit neuf buts lors de ses neuf dernières rencontres avec l’équipe de France. Dans cette Coupe du monde, il confirme. Il a marqué trois fois et délivré deux passes décisives en trois matches.

Les Bleus ne trouvent pas la mire de loin. Dans cette Coupe du monde, l’équipe de France a inscrit tous ses buts depuis l’intérieur de la surface (8/8).