Mamadou Sakho capitaine des Bleus, le premier signal de Didier Deschamps

Mamadou Sakho avait quitté le Stade de France en héros, au mois de novembre, après ses deux buts face à l’Ukraine (3-0). Il le retrouvera en capitaine, mardi, à l’occasion du premier match de préparation des Bleus face à la Norvège (21h). C’est le choix de Didier Deschamps qui a décidé de ménager Hugo Lloris et, par conséquent, de confier le brassard au défenseur de Liverpool. Une première en équipe de France pour celui qui avait déjà rempli cette tâche sous les couleurs du PSG à seulement 17 ans. Mais surtout, un premier signal de la part du sélectionneur dans l’optique de la Coupe du monde.

Cette promotion signifie-t-elle que Deschamps fait de lui son numéro un chez les défenseurs centraux ? Depuis un an, il n’a pourtant débuté que deux rencontres avec les Bleus : le match amical face au Brésil à Porto Alegre en juin 2013 (3-0) et le barrage retour face à l’Ukraine donc. Mais Sakho était l’un des hommes fort du début de mandat de DD (huit titularisations en huit rencontres). "S'il a le capitanat, c'est que je compte sur lui, a expliqué Deschamps. La hiérarchie est évolutive mais si quelque chose marche bien, je ne vais pas changer pour changer. "

Incontestablement, le joueur des Reds a marqué des points avec son doublé face à l’Ukraine. Au-delà de sa performance, c’est visiblement sa force de caractère qui plait à Deschamps. Ses qualités de meneur d’hommes aussi, à en croire les explications du sélectionneur. "C'est un ensemble de choses par rapport à ce qu'il fait sur le terrain et à ce qu'il dégage en dehors aussi. C'est quelque chose de naturel chez lui, je ne veux surtout pas le freiner, bien au contraire". Sans doute cette même chose naturelle qui avait poussé Paul Le Guen à en faire le plus jeune capitaine du PSG.

Lundi, au Stade de France, le joueur n’a pas évoqué ce capitanat, Deschamps ne confirmant l’information devant les journalistes qu’au passage de témoin de la conférence de presse avec un "Merci, capitaine". Tout juste Sakho a-t-il évoqué ses retrouvailles avec l’enceinte dionysienne car il n’avait pas joué face aux Pays-Bas en mars (il était dans les 24 malgré une blessure, NDLR). "Pour moi, pour toute l'équipe, c'est un moment exceptionnel. Mais, maintenant il faut laisser l’Ukraine derrière nous, le meilleur est encore à venir." Et le meilleur, c’est déjà sa première Marseillaise avec le brassard mardi soir.