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A J-100 du Mondial 2019, Corinne Diacre estime qu'il n'y a "aucune pression" pour les Bleues

ParAFP

Publié 27/02/2019 à 15:25 GMT+1

COUPE DU MONDE 2019 - A cent jours de la Coupe du monde à domicile, c'est "la dernière ligne droite" mais il n'y a "aucune pression", souligne auprès de l'AFP la sélectionneure des Bleues Corinne Diacre. Selon elle, la France n'est "absolument pas favorite" malgré de belles performances ces derniers mois.

Corinne Diacre

Crédit: Getty Images

A J-100 de la Coupe du monde, êtes-vous impatiente ?
Corinne Diacre : Pour nous, la Coupe du monde a démarré à J-645, lors de ma nomination. Donc ça se rapproche, on va dire. Il n'y a pas d'impatience puisqu'il faut encore qu'on travaille un petit peu. On est à 100 jours du début de cette compétition, c'est la dernière ligne droite, ça va aller de plus en plus vite.
Que reste-t-il à préparer ?
C.D : Des petits détails, parce qu'on reste aujourd'hui sur deux très bons résultats contre le Brésil (3-1) et les Etats-Unis (3-1). On a encore de gros adversaires en perspective, comme l'Allemagne jeudi prochain. Il faut qu'on emmagasine de la confiance. Plus on se rapproche de l'objectif, plus on doit se concentrer sur des détails.
Vous êtes invaincues depuis mars. Assumez-vous un statut de favori au Mondial ?
C.D : Absolument pas. Ce n'est pas parce qu'on reçoit la Coupe du monde à la maison qu'on est favoris de la compétition, même si on aimerait bien copier ce qu'avaient fait les garçons en 1998 ou l'équipe de France féminine de handball sur le dernier Euro. Et certaines équipes ne sont pas encore tout à fait prêtes pendant les matches de préparation. Par contre, on monte crescendo. Le niveau qu'on a eu hier doit être inférieur à celui qu'on aura demain.
La pression ? "Le moins bon ingrédient"
Sentez-vous l'engouement, voire de la pression à domicile ?
C.D : Le stade Océane était plein au Havre (contre les Etats-Unis en janvier). Les deux prochains matches sont à guichets fermés. C'est bien de sentir cet engouement populaire. Mais très sincèrement, il n'y a aucune pression. On a une Coupe du monde à jouer à la maison, à nous de la rendre belle. La pression, c'est le moins bon ingrédient à mettre si on veut être performantes.
Le président de la FFF Noël Le Graët vise les demi-finales, il a même parlé du titre dans les médias...
C.D : C'est un discours de président, c'est normal. Il m'a fixé des objectifs. Après, les objectifs, on peut se les fixer, ce n'est pas pour cela qu'on les atteint. On a de l'ambition dans cette compétition. On l'a affichée haut et fort depuis le début. Maintenant, sera-t-on championnes du monde ? On le saura le 7 juillet puisque les 23 autres nations partagent le même objectif.
Ce Mondial peut-il créer un déclic pour la pratique du foot féminin en France ?
C.D : Le déclic sera là si l'équipe de France est championne du monde. Ce déclic populaire ou en termes de licenciées ne sera que plus important si on obtient le titre.
Les Bleues n'ont jamais remporté de grands titres. Pour quelles raisons ?
C.D : C'est une succession de petites choses sur lesquelles on essaye de travailler pour arriver dans de meilleures conditions. Il n'y a pas de recette miracle, il n'y a pas de vérité non plus. Je me sers du passé, mais en même temps, il faut qu'on regarde vers l'avant. C'est un autre groupe, une autre génération, il y a d'autres objectifs. Il y a aussi plus de moyens donc les attentes sont différentes.
Devant la presse, vous n'hésitez pas à critiquer parfois durement certaines joueuses. Est-ce votre façon de manager ?
C.D : C'est mon devoir, mon rôle de sélectionneure. Je suis obligée de dire à un moment donné si le comportement sportif d'une joueuse ne me convient pas. L'équipe de France, c'est au-dessus de tout, on ne peut pas venir ici en dilettante. Cela peut arriver d'être moins bien, ce n'est pas un souci, mais ne pas faire d'effort, ce n'est pas concevable en équipe nationale.
Y a-t-il des leçons à tirer de la victoire des garçons en 2018 ?
C.D : Il y a plein de choses qui sont bonnes à prendre. J'ai eu pas mal d'échanges avec Didier Deschamps sur l'organisation. Il m'a expliqué son fonctionnement. Il y a des choses que j'ai partiellement copiées, d'autres que je ne copie pas parce que ça ne colle pas à notre fonctionnement et bon, on n'a pas le même budget non plus !
On vous sent à l'aise dans votre mission. Etait-ce une évidence pour vous de devenir entraîneur ?
C.D : Je pense que oui, puisque avant de démarrer mon cursus de formation dans le football, j'ai toujours voulu être prof' d'éducation physique. Enseigner, ça faisait partie de moi. Aujourd'hui, je pense que je suis dans mon élément.
Corinne Diacre
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