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Avant Colombie-Japon : James Rodriguez - Yoshida, au bon souvenir du tourniquet

Antoine Donnarieix

Mis à jour 19/06/2018 à 12:35 GMT+2

COUPE DU MONDE - Pour son premier match du Mondial, la Colombie va être opposé au Japon. Une rencontre abordable pour le favori du groupe H, qui peut se rappeler au bon souvenir de leur confrontation à la dernière Coupe du monde. Un jour où Maya Yoshida avait été le jouet préféré de James Rodríguez…

James Rodriguez face à Yoshida

Crédit: Eurosport

"Si je devais retenir un seul souvenir de cette Coupe du monde après avoir fermé les yeux ? C’est difficile, tellement de choses me reviennent en tête. La première, c’est sûrement mon premier but contre l’Uruguay… C’était une sensation unique, un jour que nous avons rendu historique pour notre pays. Je ne l’oublierai jamais. C’était un magnifique rêve." Les mots de James Rodríguez au journal local El Tiempo un gros mois après ce Colombie-Uruguay de 2014 sont révélateurs. Ce but, inscrit d'une volée fabuleuse des 25 mètres en barre rentrante, a fait passer James Rodríguez dans une autre catégorie de joueurs : ceux capables d’un éclair de génie dans une rencontre cruciale. Mais le génie, James l’avait déjà démontré quatre jours plus tôt, face à un Japon condamné à l’exploit.

Yoshida et le tourniquet

Pour comprendre l’osmose dans laquelle James baigne avant cela, il faut replonger dans les faits avant la dernière journée de ce groupe C. La Colombie se régale avec six points sur six acquis contre la Grèce (3-0) et la Côte d’Ivoire (2-1). Obligé de s’imposer pour espérer passer en huitièmes de finale, le Japon va dévoiler toutes ses cartes et engager un all-in contre la Fiebre Amarilla (Fièvre Jaune, en VF). Hélas pour les Samouraïs Bleus, les hommes de José Pékerman vont démontrer que leur objectif de terminer leaders de la poule est à l’ordre du jour. Malgré la réponse de Shinji Okazaki au penalty de Juan Guillermo Cuadrado, les Cafeteros se détachent grâce au doublé de Jackson Martínez (55e, 82e). 3-1, la messe est dite.
Pourtant, le moment de grâce du match va arriver dans les arrêts de jeu. Déjà buteur lors des deux premiers matchs, James Rodríguez se décide à monter en puissance avant le tableau final. Lancé par Jackson Martínez en contre-attaque, le meneur de jeu emmène Maya Yoshida dans une ultime danse. Un crochet vers la droite, puis un autre vers la gauche : le défenseur nippon perd ses reins, fait du tourniquet puis tombe dans la foulée, étourdi par la vivacité de son adversaire direct. Le reste, c’est une finition chirurgicale de James à l’aide d’un ballon piqué par dessus Eiji Kawashima (4-1, 90e). Délicieuse, la Colombie prouve qu’elle détient dans ses rangs un joueur au talent rare, en train de délier toutes les bouches sur la définition du mot beauté.

James poursuit son rêve, Yoshida toujours Saint

Pour information, cette punition infligée par James au tandem Yoshida-Kawashima squatte tout de même le troisième rang des plus beaux buts du Mondial 2014, selon le classement officiel établi par la FIFA. Après cette merveille, James a enchaîné les rôles à succès : soulier d’or de la Coupe du monde avec six buts en cinq matchs, bénéficiaire d’un achat compulsif du Real Madrid estimée à 80 millions d’euros et titulaire du numéro 10 madrilène pour sa présentation officielle. Une arrivée au paradis dans la capitale espagnole pour le crack de 23 ans. "Je suis tranquille, c’est un grand club, expliquait James à El Tiempo. Je souhaite juste aider l’équipe pour gagner et remporter des titres importants." Gagner, James va y parvenir avec une Liga (2017) et deux Ligue des champions (2016, 2017).
En revanche, James perd sa place au fur et à mesure du temps, puis trouve un terrain d’entente avec le Real pour être prêté avec option d’achat au Bayern Munich en juillet dernier, après 36 buts et 39 passes décisives en 111 matchs sous le maillot merengue. Si l’épisode madrilène touche à sa fin, la moisson de trophées ne s’arrête plus pour James, champion d’Allemagne avec le Bayern en fin de saison.
Et Yoshida pendant ce temps-là ? Le stoppeur était déjà la propriété de Southampton depuis 2012, et après ce mondial brésilien, le voilà toujours membre des Saints. Quel que soit l’entraîneur à la tête de l’équipe, à savoir Nigel Adkins, Mauricio Pochettino, Ronald Koeman, Claude Puel ou Mark Hughes, le natif de Nagasaki fait ses matchs en Premier League, et cumule maintenant 80 capes avec sa sélection. Peu importe son humiliation subie face à James, il est toujours un cadre de l’équipe nationale.
James Rodriguez face au Japon en 2014

James, la crise sur le gâteau nippon ?

Bien entendu, la Colombie démarrera ce Mondial dans la peau du favori contre le Japon. Des éléments supplémentaires sont là pour mettre en confiance les Sud-Américains : contrairement à 2014, le capitaine Radamel Falcao sera là pour épauler James en attaque. La Colombie connaît aussi sa capacité à réaliser de grandes prestations, comme lors de sa victoire contre la France en mars dernier à Saint-Denis (3-2).
Enfin, voici une dernière donnée non-négligeable : après avoir viré Vahid Halilhodžić du poste de sélectionneur national, le Japon n’arrive pas à se sortir d’une énorme crise sportive. Sa dernière victoire en match officiel remonte au 31 août 2017, autant dire une éternité. Bref, tout porte à croire qu’un nouveau festival de James contre Yoshida va se produire. Pour le plus grand bonheur de tous les fans de dribbles en pagaille.
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James Rodriguez aux anges après son but contre le Japon

Crédit: AFP

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