BLEUS - France - Argentine : Le jour où tout bascule
Mis à jour 30/06/2018 à 09:06 GMT+2
COUPE DU MONDE – Ce samedi à Kazan, l'équipe de France a l'occasion d'effacer une entrée bien morose en Coupe du monde. Une victoire face à l'Argentine de Messi suffirait à nous faire tout oublier. Une sortie de route, en revanche, serait impardonnable.
Jusqu'ici, ce fut le calme plat pour ne pas dire l'ennui profond. Trois matches inconstants, peu de raisons de s'emballer mais quelques occasions de s'endormir. Le premier tour n'est pas toujours traversé du même souffle. En 2014, il annonçait des lendemains qui chantent. Le Nigeria, en 8e de finale, avait déjà corsé l'affaire et resserré les rangs, l'Allemagne avait fini de calmer l'euphorie. Cette fois, pas de risque de redescente émotionnelle puisque les Bleus affichent un encéphalogramme plat. Mais au fond, peu importe. Tout cela ne compte plus puisque samedi, c'est le jour où tout bascule.
Le jour où les destins s'écrivent, le jour où les carrières décollent ou s'écrasent. C'est à Kazan, dans la chaleur d'une après-midi qui s'annonce étouffante, que les Bleus donneront une couleur à leur Coupe du monde. Parce que le bleu ciel de l'Argentine n'a rien à voir avec la grisaille des phases de poule. Une qualification, même poussive au plus haut point, gommerait tout parce que l'Argentine, même boiteuse, reste l'Argentine.
Ces Bleus ont connu des défaites mais jamais l’échec
Il n'est pas sûr que les Bleus auront réussi leur Mondial en se qualifiant pour les quarts mais il est certain qu'ils l'auront raté s'ils ne survivent pas au choc de Kazan. La bouillie du premier tour, la liste des 23 de Deschamps, les éliminatoires en dents de scie, l'absence de progression et même de Benzema : tout leur reviendra comme un boomerang en pleine poire en cas de sortie de route précoce. Difficile de croire que le Basque survivrait au fiasco alors que cette équipe abordait le Mondial dans la peau du plus sérieux des outsiders et visait le dernier carré.
Plusieurs fois sous son mandat, ses Bleus se sont retrouvés dos au mur à quelques minutes de tout perdre. Chaque fois, ils s'en sont sortis. Ce fut le cas en novembre 2013 lors du barrage retour face à l'Ukraine alors qu'après l'aller, Rio de Janeiro n'avait jamais semblé aussi loin de Paris. Ce fut encore le cas en juin 2016 quand l'Irlande leur avait joué un bien mauvais tour lors de la première période du 8e de finale et que le destin de cet Euro a bien failli basculer en épouvantable cauchemar. Cette équipe de France a connu des défaites mais jamais l’échec. Ce revers qui remet tout en cause. Les Bleus n’en sont pas encore là mais ce samedi, c'est le retour de la flamme ou le précipice.
Enterrer une génération pour en faire naître une autre
Pour se raccrocher aux branches, il faudra un match fondateur à la génération Griezmann-Mbappé. Cinq ans après le barrage face à l'Ukraine, deux ans après la demie face à l'Allemagne. Et, dans ce contexte-là, face à l'Argentine de Messi en Coupe du monde dans un match couperet, une victoire suffira. C'est souvent comme cela en match à élimination directe mais ça n'a jamais été aussi vrai pour les Bleus. Cette équipe a changé de visage, elle doit trouver sa référence, celui qui lui servira de point de départ et lui donnera l'élan pour aller voir un peu plus haut. Pour faire naître cette génération, elle faudra en enterrer une autre. Celle de Messi et Mascherano. Le défi est grand. Ce samedi, tout bascule.
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