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Raphaël Varane : "Pas un leader ? C'est vous qui le dites"

Martin Mosnier

Mis à jour 19/06/2018 à 12:32 GMT+2

COUPE DU MONDE – Questionné sur son leadership en Bleu, Raphaël Varane a montré les crocs mardi en conférence de presse, mais avec le sourire. Le défenseur du Real Madrid se défend de ne pas assumer sa part de responsabilités en sélection.

Raphaël Varane face à l'Austrralie

Crédit: Getty Images

Raphaël Varane est un jeune homme poli et bien élevé. Il perd rarement, pour ne pas dire jamais, ses nerfs sur le terrain. Souriant, affable, le défenseur français a tout du gendre idéal. Même quand il est chahuté sur son tempérament un peu lisse, il répond avec le sourire de celui qu'on ne prend jamais à défaut. Mais on a bien senti mardi lors de sa conférence de presse à Istra qu'il s'agissait d'un sujet sensible. Varane ne s'est jamais emporté - pas le genre du bonhomme - mais a fait passer un message suffisamment clair. Manque-t-il de caractère et d'envergure pour être un leader indiscutable ? "C'est vous qui le dites", a-t-il répondu du tac-au-tac.

"Pas besoin de jouer un rôle"

Il n'est pas un aboyeur, c'est certain. Il détaille : "Ma personnalité ne peut pas plaire à tout le monde, j'ai besoin de parler à mes partenaires pour avoir des repères communs. Mais voilà, il existe différents types de leaders et de façons d’être. A Madrid, on a le meilleur exemple avec Zidane. Un leader n'a pas toujours besoin de chercher la lumière ou de parler fort." Voilà qui est dit. Du haut de ses 25 ans et de ses 43 sélections, il fait figure d'ancien dans cette équipe très verte. Les leaders ne courent pas les rues et ils n'étaient que quatre sur la pelouse au coup d'envoi à Kazan samedi à avoir déjà disputé un Mondial. Un statut qui donne des responsabilités.
Le problème, c'est que Varane ne se distingue pas par son charisme ou sa force de caractère. Au Real, c'est son compère de l'axe, Sergio Ramos, qui incarne la grinta madrilène. Le vice-capitaine des Bleus doit sans doute forcer sa nature en sélection : "Je ne suis pas d'accord", a repris l'ancien Lensois devant les micros. "En club ou en sélection, je dois me comporter de la même façon. Il n'y a pas de différence à avoir. J'ai la même attitude : j'essaie de motiver mes partenaires au maximum. Je n'ai pas besoin de jouer un rôle ou de changer quoi que ce soit."

"Il prend la parole dans le vestiaire, il donne les consignes"

Comment cela se traduit-il dans cette Coupe du monde ? "Sur le terrain, avec des joueurs plus jeunes, je dois parler surtout dans les moments clés. Je dois les remobiliser et les replacer par moment. Je dois aussi diffuser de la tranquillité et de la sérénité, mais je le fais aussi en club. C'est important qu'ils sentent qu'ils peuvent compter sur moi."
"Raph est un peu un cadre", a confirmé Nabil Fekir, interrogé sur le sujet quelques minutes plus tôt. "Il prend la parole dans le vestiaire, il donne les consignes, c’est un joueur du Real qui a gagné beaucoup de titres." Jusqu'à devenir le "modèle" de Benjamin Pavard. Sa carrière exemplaire en club et son palmarès déjà gigantesque l'installent parmi ceux qui comptent en Bleu. Même s'il est davantage adepte d'un leadership tout en douceur. Question d'éducation sans doute.
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