Passage des Bleus sur les Champs : "Un bus qui roule à 6 km/h ne va pas particulièrement vite"
ParEurosport
Mis à jour 18/07/2018 à 11:05 GMT+2
COUPE DU MONDE - Interrogé sur Europe 1 mercredi matin, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, est revenu sur les critiques après la célébration rapide de l'équipe de France sur les Champs-Elysées et sur les conditions dans lesquelles ce passage en bus s'est déroulé.
Le dispositif de sécurité sur les Champs-Elysées "tirait les leçons de 1998" dans un contexte de menace terroriste "élevée", a expliqué mercredi sur Europe 1 le préfet de police de Paris, pour répondre aux critiques sur la célébration rapide des Bleus champions du monde. De nombreux supporters se sont indignés que le bus à impériale transportant l'équipe de France, sacrée la veille à Moscou en finale de la Coupe du monde, soit passé rapidement lundi sur la prestigieuse avenue de la capitale.
"La foule était énorme sur les Champs-Elysées, au moins 300 000 personnes. Nous avions mis en place un dispositif sans précédent, qui tirait les leçons de 1998", où le bus avait mis plusieurs heures à fendre la foule, qui n'était pas contenue, a souligné le préfet de police Michel Delpuech. "Les temps ont changé", a-t-il ajouté pour justifier la mise en place "d'un barriérage qui a permis de dédier et sauvegarder un couloir de progression pour le bus".
"Que n'aurait-on dit si le couloir de progression avait été envahi ?"
"Imaginez ce qui se serait passé si ce couloir de progression avait été envahi, avait été bloqué. Que n'aurait-on dit ? On aurait eu des risques pour la sécurité des joueurs, on mettait en difficulté les fonctionnaires qui assuraient le cheminement, on mettait aussi en difficulté la foule", a poursuivi le préfet. Le bus n'allait pas si vite, a-t-il jugé : "Un bus qui roule à 6 km/h ne va pas particulièrement vite. L'itinéraire est court, c'est 1300 mètres depuis le haut des Champs jusqu'au rond-point. 1,3 km, 12 minutes : ça fait 6,5 km/h".
Durant la semaine marquée par les célébrations des victoires en demi-finale et finale du Mondial, entrecoupées par les festivités du 14 Juillet, "globalement la sécurité a été largement garantie, assurée dans un contexte qui est celui d'une menace terroriste latente, de niveau élevé, avérée, une menace endogène", a estimé Michel Delpuech.
Les incidents dimanche soir sur les Champs-Elysées, avec le saccage de plusieurs boutiques, dont le Drugstore Publicis, ont été le fait "de pilleurs", de "groupes qui n'ont pas grand-chose à voir avec ce qui est un vrai supporter", a-t-il affirmé.
(Avec AFP)
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