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Coupe du Monde 2018 : L'arbitrage vidéo tout proche d'une qualification

ParAFP

Mis à jour 02/03/2018 à 14:16 GMT+1

COUPE DU MONDE 2018 - Malgré les couacs et les polémiques durant les phases de tests en Europe, l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) doit être autorisée pour une Coupe du monde, dès cet été en Russie (14 juin-15 juillet). Le Board, organe garant des lois du jeu, rend sa décision samedi à Zurich.

La VAR

Crédit: Getty Images

L'assistance-vidéo devrait bien faire partie de la Coupe du Monde 2018. Le Board va en tout cas rendre sa décision samedi à Zurich. "Personne ne sait encore exactement comment ça marche. Il y a encore beaucoup de confusion", a pesté lundi le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, en annonçant que ce procédé ne sera pas utilisé en Ligue des champions la saison prochaine. "Je ne suis pas du tout contre, mais on doit mieux expliquer quand on l'utilise. On verra à la Coupe du monde", a conclu le patron du foot européen.
Car il n'y a pas vraiment de suspense pour la décision du Board. "Je m'imagine mal que les gens qui ont mis en place ce projet disent soudain 'non'", prédisait récemment l'Allemand Markus Merk, arbitre des finales de la Ligue des champions 2003 et de l'Euro 2004. Erreurs, confusions, décisions incomprises par le public, sans oublier parfois de longues interruptions du jeu liées à l'inexpérience des équipes arbitrales : voilà ce qui a ponctué les premiers pas de la VAR, notamment en Bundesliga et en Serie A, vitrines médiatiques du procédé.
Mais le Board a préparé l'opinion à son verdict. Début janvier, l'instance a tiré un bilan "très positif et encourageant" des tests depuis mars 2016, en Allemagne et en Italie, donc, mais aussi dans plusieurs compétitions internationales comme la Coupe des Confédérations, ou encore dans les coupes nationales, en France et en Angleterre.
Nous parlons d'une machine
Les mêmes éléments de langage sont repris par Gianni Infantino, président de la Fifa, qui se disait ainsi en début de mois "confiant et positif" pour l'autorisation de la VAR, en Coupe du monde et dans les autres championnats qui la voudront, comme la L1 en France la saison prochaine. "En 2018, nous ne pouvons plus nous permettre que tous les gens dans le stade et tous les gens devant un écran de télévision puissent voir en quelques minutes si l'arbitre a fait une grosse erreur ou pas, et que le seul qui ne puisse pas le voir soit l'arbitre. Donc, si nous pouvons aider l'arbitre, nous devrions le faire", a encore insisté Gianni Infantino.
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Gianni Infantino, le président de la FIFA, avant le tirage au sort de la phase de groupes de la Coupe du monde 2018 à Moscou

Crédit: Getty Images

Les voix, pour et contre, n'ont pas fini de résonner. "Ça peut changer le résultat final, et c'est pour ça que je trouve très positif d'introduire la VAR. Nous devons avoir ce système pour aider les arbitres à éviter une grosse erreur", avance Antonio Conte, coach de Chelsea. "C'est normal que cela change certaines choses. Est-ce bien de voir West Brom célébrer un but avant que quelqu'un leur dise qu'il n'y a finalement pas but? Non. Mais l'important c'est qu'un but qui devrait être refusé, soit refusé", plaide Jürgen Klopp, entraîneur de Liverpool. Mauricio Pochettino, son homologue de Tottenham, est lui franchement hostile: "Si on tue l'émotion, les gens qui aiment le football ne vont pas être contents. Je crois que le football s'apprête à faire une erreur. Ma crainte c'est que maintenant, nous parlons d'une machine et plus de football".

Manque de clarté

José Mourinho, coach de Manchester United, s'est montré diplomate, pour une fois: "Je pense que notre sport est si beau que pour le changer, nous devons le changer pour le mieux. La technologie sur la ligne de but (autre procédé, déjà utilisé au Mondial 2014), j'en suis vraiment, vraiment content. S'ils trouvent un moyen pour que le VAR ait toujours raison et apporte toujours la vérité, ça me va".
Et qu'en pensent les spectateurs au stade? Réponse de la fédération de supporters de football (FSF) en Angleterre: "Le problème est le manque de clarté - le processus n'est pas communiqué au stade - et nous avons vu plus d'une fois le rythme du match interrompu décision après décision. Jusqu'ici le système n'a pas été une réussite et le ressenti des spectateurs au stade doit être au centre des améliorations à apporter". Les spectateurs devront en tout cas rapidement intégrer les quatre cas où la VAR est utilisée : après un but marqué, sur une situation de penalty, pour un carton rouge direct ou pour corriger une erreur d'identité d'un joueur sanctionné.
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