Coupe du monde 2018 - La Belgique attend son heure de gloire

Palmarès : Or olympique en 1920, vice-champion d'Europe en 1980.

Classement Fifa : 3e

Avec neuf victoires et un nul au compteur et au final neuf points d'avance sur la Grèce, deuxième, la Belgique a joliment dominé l'abordable groupe H des éliminatoires. Elle a tout de même tremblé à domicile contre la Grèce avec une égalisation arrachée à la dernière minute sur un tir de Romelu Lukaku (1-1). Les Diables Rouges ont également eu chaud en octobre dernier en Bosnie avant de s'imposer 4-3 grâce à une frappe de Yannick Carrasco à la 84e minute. Cependant, cette campagne de qualification invaincue ne peut pas être minimisée.

Courtois - Alderweireld, Kompany, Verthongen - Meunier, Witsel, Fellaini, De Bruyne, Carrasco - Hazard, Lukaku

Eden Hazard porte le brassard de capitaine mais c'est bien Kevin De Bruyne qui donne le tempo chez les Diables Rouges. A 26 ans, KDB arrive au sommet de son art et doit porter la Belgique. Le meneur de jeu de Manchester City est le régulateur de cette génération belge dorée. Il fait partie des rares joueurs qui peuvent faire basculer un match sur leur seul talent. Si la Belgique veut utiliser au mieux son potentiel, elle devra miser sur De Bruyne qui est à la fois un créateur et un buteur.

S'il a connu une première saison difficile à Monaco en Ligue 1, Youri Tielemans, n'en a pas perdu son talent pour autant. Le Belge de 21 ans est un milieu de terrain complet grâce à sa vision du jeu et ses capacités athlétiques. C'est pour cela qu'il garde les faveurs du sélectionneur Roberto Martinez. Il ne part pas comme titulaire mais saura faire mal s'il entre en cours de match.

L'Espagnol Roberto Martinez a effectué la plus grande partie de sa carrière de joueur en Grande-Bretagne et notamment à Swansea où il a fait ses débuts en tant qu'entraîneur en 2007. Passé à Wigan en 2009, il a remporté, contre toute attente, la FA Cup face à Manchester City en 2013. Malgré la relégation en Championship cette même année, Martinez a tapé dans l'oeil d'Everton. Après une première saison réussie chez les Toffees, les deux années suivantes se sont révélées moins fructueuses et le technicien ibérique a été remercié en mai 2016.

Sa nomination au poste de sélectionneur de la Belgique en août 2016 a surpris certains joueurs, mais l'homme âgé aujourd'hui de 44 ans a rempli sa mission en menant De Bruyne et ses coéquipiers à la Coupe du monde. Quelques doutes persistent toutefois sur son sens défensif.

Un bilan mitigé. Les Red Devils ont attendu leur septième apparition à la Coupe du monde avant de réellement se mettre en évidence. C'est arrivé au Mexique en 1986, où ils sont tombés en demi-finale face à l'Argentine de Diego Maradona qui a ensuite remporté le tournoi.

De nouveau régulièrement présente en phase finale ensuite mais pas franchement brillante, la Belgique avait modifié son système de formation en profondeur et réussi à faire émerger une génération talentueuse. Arrivés au Brésil en 2014 avec de réelles ambitions, les Red Devils de Marc Wilmots ont atteint les quarts de finale où ils sont encore tombés devant l'Argentine qui comptait dans ses rangs un autre joueur hors-norme : Lionel Messi.

L'heure de la Belgique est arrivée. Un regard rapide sur le groupe belge présent en Russie montre une génération pleine de talent avec de très nombreux joueurs évoluant dans les plus grands clubs. Les Diables Rouges doivent profiter de cet incroyable potentiel. Ils possèdent les qualités techniques et surtout l'équilibre collectif pour aller loin dans le tournoi.

Même s'ils ne sont pas tout à fait imperméables en défense, leur onze type peut regarder n'importe quel autre dans les yeux. Kevin De Bruyne, Eden Hazard et Romelu Lukaku offrent à Roberto Martinez une des attaques les plus polyvalentes du football mondial. Les défenseurs adverses n'ont plus qu'à se méfier.

18 Juin : Belgique – Panama (Sotchi)

23 Juin : Belgique – Tunisie (Moscou)

28 Juin : Angleterre – Belgique (Kalenigrad)