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Coupe du monde : Griezmann, l'amour du "chiant"

Maxime Dupuis

Mis à jour 04/07/2018 à 17:52 GMT+2

COUPE DU MONDE – N’en déplaise à Luis Suarez, Antoine Griezmann aime l’Uruguay et tout ce que ce pays représente, footballistiquement notamment. En quart de finale du Mondial, vendredi à Nijni Novgorod, l’international français (58 sélections) aura un rôle de guide au cœur d’un combat qui s’annonce âpre et qui le fait saliver.

Antoine Griezmann

Crédit: AFP

Dans une autre vie, quand il aura raccroché les crampons et peut-être bien pris un peu de bide, Antoine Griezmann pourra aisément se lancer dans une carrière de représentant de commerce. Et, si la FIFA a besoin de quelqu'un pour vendre ses matches de Coupe du monde (ce qui est peu probable mais sait-on jamais…), elle saura à qui s'adresser pour faire briller une vitrine déjà rutilante. Dimanche dernier, après une courte nuit, Antoine Griezmann est venu parler de l'avant, ce France - Argentine que personne n'oubliera, et de l'après, ce France - Uruguay qui est encore un songe avant de devenir un souvenir.
Durant une bonne demi-heure, le joueur de l'Atlético de Madrid a devisé de tout. Et surtout de son amour d'un pays qu'il a découvert alors qu'il évoluait au Pays Basque, à la Real Sociedad avec un certain Carlos Bueno. L'ancien Parisien, qui avait pris le jeune Grizou sous son aile, lui avait ouvert ses chakras jusqu'à lui faire aimer éperdument un pays et d'un style de vie à aucun autre pareil.

L'artiste qui aime le gros-œuvre

La déclaration d'amour d'Antoine Griezmann est aussi celle d'un football. D'une certaine idée du football. Où la sueur et le don de soi pour l'autre sont élevés au rang d'art. L'Uruguay, c'est ça. Et Antoine Griezmann aime cela plus que tout au monde. Grizou est un artiste qui apprécie aussi le gros-œuvre et se régale quand il faut passer de la truelle au pinceau. Durant sa conférence de presse, "chiant" est probablement l’adjectif qu'il a le plus utilisé. Avec une gourmandise non dissimulée. Vendredi, ce sera dur. Ce sera âpre. Ça fera mal. Mais le footballeur de l'Atlético de Madrid en salive d'avance.
On ne joue pas sous les ordres de Diego Simeone sans aimer la douleur et les autres. On n'en redemande pas en prolongeant son contrat sans avoir ce goût du combat et du partage. Antoine Griezmann l'a en lui, plus que personne en équipe de France, mis à part Lucas Hernandez peut-être. Pas la peine de s'arracher les cheveux et de se gratter la tête longtemps pour trouver le point commun qui les rapproche.

Phare et général en chef

Vendredi, Antoine Griezmann aura un rôle habituel à jouer, celui d'un leader d'attaque qui cherche encore ses marques alors que les Bleus ont, quoi qu'il advienne désormais, passé la moitié de la compétition et se rapprochent très sérieux des hauteurs mal oxygénées du Mondial. Il aura aussi un autre rôle, de phare et général en chef d'une armée.
Les Français ont fait preuve d'un caractère exemplaire face à l'Argentine, parce que revenir après avoir pris un tel coup sur le casque n'a rien d'anodin, même face à cette faible Albiceleste. Il fallait être costaud pour ne pas s'écrouler ou, parfois, ne pas avoir envie d'en découdre avec les Argentins qui ont à peu près tout fait, dans la limite de leurs moyens, pour faire dégoupiller les Français. Face à l'Uruguay, ce sera un autre style de combat. Moins vicieux, sans doute. Mais bien plus dur. Antoine Griezmann aura besoin de son pinceau. Et de son marteau.
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