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Deschamps rappelle une évidence : il ne prendra "pas forcément les 23 meilleurs" en Russie

Jean Canesse

Mis à jour 03/12/2017 à 13:00 GMT+1

EQUIPE DE FRANCE - Alors que la Coupe du monde 2018 démarrera dans six mois en Russie, Didier Deschamps se situe dans la dernière ligne droite pour constituer la liste des 23 Bleus qu'il emmènera dans ses valises. Et sans surprise, le sélectionneur rappelle qu'il ne ressemblera pas à un empilement des meilleures individualités mais un groupe apte à vivre ensemble.

Didier Deschamps et Kylian Mbappé

Crédit: Getty Images

De nombreux sélectionneurs l'ont affirmé à travers les âges, avec plus ou moins de radicalité : un groupe de joueurs pour une compétition internationale ne se construit pas en cochant un à un les noms des meilleurs éléments à disposition. Que ce soit Aimé Jacquet en football ou Claude Onesta en handball, de multiples techniciens ont préféré miser sur la solidarité d'un groupe, optant (quand il le faut) pour la mise à l'écart de certains talents aux forts égos.
Interrogé à ce sujet, au lendemain du tirage très favorable des Bleus pour le prochain Mondial, Didier Deschamps s'est sans surprise classé dans la catégorie des sélectionneurs précités. "Chacun s'amusera à faire sa liste. J'ai des infos internes que tout le monde n'a pas et qui m'amènent à prendre ces décisions", a-t-il d'abord confié dans L'Equipe, avant de préciser : "Ma liste, ce n'est pas x, y, z, 23 lettres de l'alphabet, c'est une vision globale et collective de la situation, pas forcément les 23 meilleurs."
Ils savent que les dates internationales doivent être marquées en rouge
L'enjeu prioritaire selon Didier Deschamps est de "construire un groupe capable, sur le plan sportif et humain, de vivre ensemble pendant de longues semaines et d'être performant", quitte à privilégier un peu moins le talent et un peu plus l'état d'esprit. Depuis sa prise de fonctions en 2012, Didier Deschamps n'a certes pas collectionné les équipiers modèles et combatifs. Mais il a fixé une limite concernant l'investissement de chacun, y compris des meilleures individualités.
"Ils (ses Bleus, ndlr) savent que les dates internationales doivent être marquées en rouge sur le calendrier, a précisé DD ce dimanche. Le lundi, quand ils arrivent à Clairefontaine, ils sont contents d'être là, mais ils savent très bien ce qu'ils doivent faire pour avoir le droit de revenir." Des "devoirs" d'autant plus importants que Didier Deschamps est un sélectionneur réputé directif, qui place le respect des consignes très haut dans ses valeurs.
Je ne veux pas être prisonnier d'un système
Sa vision du métier explique d'ailleurs assez bien pourquoi l'état d'esprit de ses ouailles lui importe tant, lui qui a axé son travail sur la réactivité du groupe avant de dessiner une réelle identité de jeu. Il suffit d'observer sa volonté de changements de système et d'animation pour s'en convaincre. Malgré la pérennisation d'un 4-4-2 à plat qui a plutôt bien fonctionné depuis l'Euro 2016, Deschamps n'a pas abandonné ses expérimentations pour autant (4-4-2 losange contre l'Espagne, 4-3-3 contre la Bulgarie).
Le sélectionneur tricolore le justifie d'ailleurs sans sourciller : même s'il a "des convictions" et sait "ce qui marche, les associations de joueurs qui fonctionnent", il "ne veux pas être prisonnier d'un système." "Je veux toujours avoir comme possibilités un plan B, un plan C. Mon rôle, c'est de prévoir et anticiper", dit-il également au sujet du réservoir de joueurs tricolores qu'il s'est mis à disposition. Un réservoir qui se videra de lui-même si certains ne se mettent pas au diapason.
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Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France.

Crédit: Panoramic

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