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Equipe de France : Florian Thauvin, le dilemme du "coiffeur"

Maxime Dupuis

Mis à jour 24/06/2018 à 08:56 GMT+2

COUPE DU MONDE - Indéboulonnable à Marseille où il a réussi la meilleure saison de sa carrière, Florian Thauvin découvre la Coupe du monde dans le rôle d'un remplaçant qui occupe le bout du banc des Bleus. L'attaquant ronge son frein dans l'ombre. Avec un espoir : jouer. Et un devoir : aider ses partenaires. Un équilibre pas toujours évident à trouver.

Florian Thauvin

Crédit: AFP

Florian Thauvin n'a pas encore occupé le devant de la scène depuis le début du Mondial. Sauf ce samedi matin, où il s'est présenté en conférence de presse dans l'auditorium du musée de la "Nouvelle-Jérusalem", à deux pas du monastère éponyme. Affable et souriant, le Marseillais, zéro minute de jeu en Russie, fait contre mauvaise fortune bon cœur. Ses fourmis dans les jambes, Thauvin n'a d'autre choix que de s'en débarrasser lors des oppositions organisées les lendemains des matches des Bleus, au stade de Glebovets. Vendredi, il a martyrisé la jeunesse du Spartak avec ses copains (11-0), s'offrant même un triplé en guise de cerise sur le gâteau. Histoire de "ne pas perdre le rythme", selon ses dires.
Chaque feuille de match fait douze malheureux. C'est invariable. Et Florian Thauvin fait partie de ceux-ci. Constamment. Si l'on voulait noircir le tableau, on serait tenté de dire que "FloTov" risque de ne pas beaucoup fouler les pelouses de Russie. Dans la hiérarchie offensive bleue, il a tout du profil de la septième arme. Dur. "Forcément, ce serait plus facile à vivre d'être sur le terrain. Mais je n'oublie pas ma chance d'être à la Coupe du monde et dans les 23", a-t-il confié, franc sourire sur le visage.
Depuis son arrivée en équipe de France, Florian Thauvin (4 sélections) est réduit à la portion congrue. Toujours sur le banc, rarement entrant, le Marseillais ronge son frein. Et s'il n'a jamais cherché à savoir pourquoi il ne jouait pas et n'avait jamais eu droit à plus de dix minutes de temps de jeu sur un match des Bleus, il sait pertinemment que son talent n'est pas l'unique qualité qui lui a permis de faire partie de l'aventure Russie 2018.
Quelqu’un d’exceptionnel
Didier Deschamps apprécie le footballeur. Mais il aime aussi beaucoup la personne. "Son attitude dans le groupe en fait quelqu'un d'exceptionnel", n'avait pas hésité à dire le sélectionneur le soir où il a révélé sa liste, donnant un premier indice quant à son rôle à venir. "Je sais que les places sont chères, il y a du monde et on gagne des matches. Mais je suis là pour jouer et j'ai envie de tout donner pour l'équipe de France", a néanmoins rappelé le joueur marseillais. Et le Danemark, alors que les Bleus sont qualifiés, est probablement sa meilleure chance - voire l'unique - de prendre la lumière lors de ce Mondial. "Si c'est lors de ce troisième match, ce sera un plaisir", se projette-t-il. Mais si ce n'est pas le Danemark à Loujniki ? Eh bien, Thauvin continuera à y croire dur comme fer : "Il y aura la suite. Tant qu'il y aura des matches, je garderai espoir jusqu'au bout."

Un rôle à jouer

L'espoir n'empêche pas le devoir. Parce que si le joueur de l'Olympique de Marseille est loin du onze, il n'oublie pas que sa place est au cœur des 23. Sa vie dans le groupe n'est pas celle d'un joueur qui ressasse ses états d'âme et se plaint. L'attitude est tout autre. Thauvin traverse le Mondial comme ses vingt-deux coéquipiers, au Hilton Garden Inn New Riga. Entrainement. Repos. Repas. Soins. Jeux. Et soutien des copains, ceux qui jouent comme ceux qui ne jouent pas. Il a d’ailleurs plutôt bien rempli ce rôle samedi lorsqu’il a défendu Antoine Griezmann et Kylian Mbappé.
"On a un rôle à jouer auprès de nos coéquipiers. Il faut les soutenir. On est 23. On représente la France, explique-t-il. Même si ça n'est pas toujours facile". A défaut d'affronter les meilleurs équipes et joueurs du monde, Florian Thauvin a droit à la crème de la crème lors des séances d’entrainement. "Quand on s'entraîne au quotidien avec ces joueurs-là, on progresse. Sur le terrain, j'apprends beaucoup de choses." Thauvin n’a qu’un rêve : passer de la théorie à la pratique d’ici le 15 juillet.
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