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Equipe de France - Griezmann, il n'y a pas le feu à la datcha

Maxime Dupuis

Mis à jour 19/06/2018 à 16:29 GMT+2

COUPE DU MONDE - Antoine Griezmann a manqué son entame de tournoi, samedi face à l'Australie (2-1). Pour renverser la vapeur et remettre le Madrilène d'aplomb, le staff des Bleus s'active. Mais il n'y a pas de quoi s'inquiéter : il avait déjà fait le coup en 2016 et n'est pas le premier à qui ça arrive. Surtout, il y a des solutions pour améliorer le rendement du buteur de l'Atlético Madrid.

Antoine Griezmann

Crédit: Getty Images

Cette fois, il est resté quatre minutes de plus sur le pré. Cette fois, il a aussi marqué et mis les Bleus sur les rails. Mais, deux ans après la Roumanie, Antoine Griezmann a raté son entrée en lice dans une grande compétition. Parce que ce but n'a pas changé grand-chose, au fond. De la Kazan Arena au Stade de France il y a vingt-quatre mois, un même constat : Grizou a demarré piano. A l'Euro, il était allé crescendo jusqu'à atteindre des sommets de performances que peu de joueurs français, hormis les plus grands, ont tutoyé en Championnat d'Europe comme en Coupe du monde.
Le meilleur joueur et meilleur buteur de l'Euro 2016 (6 buts) n'a pas réussi son entrée en matière samedi. Aligné devant avec ses deux jeunes compères, Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé, il a oscillé entre le côté droit et l'axe du terrain sans jamais réellement trouver sa place. Offensivement, comme défensivement où il n'a pas eu l'efficacité diffuse mais réelle qu'on lui connait, avec l'Atlético comme avec les Tricolores. Samedi, Kazan n'a pas vu le vrai Griezmann. Si tout se passe bien, elle aura l'occasion de le revoir d'ici la fin du mois [si les Bleus terminent premiers de leur groupe, ils disputeront leur 8e de finale à Kazan, NDLR].
A nous de le mettre dans les meilleures conditions
Des joueurs qui entrent en mode diesel dans une grande compétition, il y en a eu d'autres dans l'histoire du jeu. Dans l'histoire des Bleus, aussi. Et ça ne les a pas empêchés de terminer avec flamboyance. Suivez mon regard et empruntez la machine à remonter le temps jusqu'en juillet 1998. Une chose est certaine, Griezmann ne s'en fait pas. Il était bien un peu énervé de sortir du terrain prématurément samedi. Mais le courroux est vite passé. Et rien n'a changé.
"Antoine est comme il est. A nous de le mettre dans les meilleures conditions, a rappelé Blaise Matuidi. Il a été décisif face à l'Australie : il a provoqué le penalty. C'est notre leader d'attaque, il a signé une grande saison. Elle a été longue, il faut en tenir compte. On aura besoin de lui et je ne me fais pas de souci." Si l'argument de l'accident et du système dans lequel Griezmann n'avait pas évolué en préparation [face à l'Italie, il était positionné en faux 9, NDLR] ressemblent à des explications, la possibilité d'un coup de mou et d'une digestion plus longue de la préparation n'est pas à écarter.
Le Français a joué soixante matches cette saison. A l'Euro, alors qu'il avait disputé la finale de la C1 et était arrivé plus tard dans le groupe, le Madrilène avait pioché. Lundi au stade de Glebovets, il s'est contenté de courir en baskets avec une longue séance d'étirements pour terminer la séance. Un souci au tendon d'Achille, rapportait L'Equipe dans la soirée. Un mal pour un bien : Griezmann a pu souffler.

L’atout Giroud

"Antoine est notre leader d'attaque et il le restera. Il était peut-être un peu moins bien aussi", a d'ailleurs confié Deschamps, invité de Téléfoot dimanche. Le sélectionneur comme Lucas Hernandez, son coéquipier à l'Atlético, ont balayé d'un revers de la main l'argument "il a été perturbé par sa vidéo" pour une raison simple et évidente : la décision avait été prise bien en amont de la diffusion du documentaire par la Movistar, jeudi soir.
Le salut d'Antoine Griezmann passe par lui. Evidemment. Par sa forme physique. Mais sans doute aussi par un certain Olivier Giroud. L'attaquant de Chelsea, remplaçant au premier match, a de fortes chances de revenir dans le onze de départ face aux Péruviens. Avec Giroud, l'attaquant aux 21 buts en 55 sélections pourrait retrouver son meilleur compère, celui qui a changé son Euro 2016 et ouvert d'autres possibilités aux Tricolores.
Cela n'enterre évidemment pas le 4-3-3 et ne repositionnerait pas forcément le Colchenero dans sa position préférentielle. Mais il retrouverait un point d'appui qui, avant l'éclosion des jeunes, semblait incontournable. "Dans l'axe, c'est là où je suis le meilleur. Mais je peux jouer à gauche ou à droite : l’important est de tout donner sur le terrain, expliquait-il en amont du Mondial. Peu importe l’endroit où je suis". Le lieu importe guère. Ses compagnons sans doute un peu plus.
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