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Equipe de France - La solution pour Deschamps ? Le demi-tour

Martin Mosnier

Mis à jour 19/06/2018 à 10:49 GMT+2

COUPE DU MONDE – Après avoir jeté le trouble en adoptant un système abandonné depuis longtemps face à l'Australie, Didier Deschamps doit revenir aux recettes qui ont fonctionné, relancer Giroud et placer Antoine Griezmann dans les meilleures conditions possibles.

Olivier Giroud et Didier Deschamps face à l'Australie

Crédit: Getty Images

A Istra, il flotte comme un air de je-ne-sais-quoi. Victoire face à l'Australie : mission accomplie. Le contenu ? Des doutes, des tâtonnements, des approximations. Un léger brouillard entoure cette équipe de France avant son deuxième match face au Pérou. Comme si on ne savait plus à quoi s'attendre. Son point fort, son attaque de feu, s'est enraillée face à l'adversaire le plus faible du groupe et on ne sait plus vraiment sur quelle certitude doivent s'appuyer ces Bleus. Kazan a tout envoyé valdinguer. Griezmann - Mbappé : le duo d'hommes forts a disparu. Tolisso – Dembélé : les révélations de la préparation ont déçu. Que vaut cette équipe de France ? L'a-t-on vu trop belle ?
Tout n'était pas tout blanc, tout n'est pas tout noir et dans ce gris épais, une éclaircie : les Bleus ont la solution sous leur nez. Pour trouver le remède, il faut déterminer le mal. A Kazan, c'est un bien curieux retour en arrière qui a failli tout foutre en l'air. Didier Deschamps et les Bleus ont travaillé durant deux ans avec un système clair : le 4-4-2 avec Olivier Giroud en pointe et Antoine Griezmann en soutien. La préparation a dessiné une autre alternative : le 4-4-2 en losange avec un Antoine Griezmann beaucoup plus bas en position de meneur.

La Coupe du monde n'est pas un laboratoire

Mais la compétition a démarré dans un 4-3-3 à plat. Le sélectionneur a rebroussé chemin et perdu ses joueurs. Le problème, c'est que la Coupe du monde ne peut pas être un laboratoire à ciel ouvert. Le temps des expérimentations est révolu surtout pour une équipe si jeune qui a nécessairement besoin d'un cadre franc. J'ai bien du mal à comprendre pourquoi Didier Deschamps s'est échiné à travailler un système depuis l'Euro pour changer ses plans à la dernière minute. La forme de Dembélé et Tolisso en préparation ne peut pas suffire à l'expliquer. Ni le match raté d'Olivier Giroud face aux Etats-Unis.
La bouillie servie face à l'Australie a une vertu : rappeler que les Bleus ont d'autres armes et que les anciens peuvent encore servir. La solution ? Le demi-tour. Puisqu'il n'existe pas de remède miracle, il faut sans doute se rabattre sur ce qui a le mieux fonctionné. Et à ce titre, le doute n'est pas permis : le 4-4-2 avec le duo Giroud-Griezmann, Mbappé à droite et Lemar à gauche. Il a quelques mérites : placer Antoine Griezmann dans un fauteuil, et c'est généralement comme cela qu'on fonctionne avec les meilleurs joueurs du monde, aider les latéraux comme l'a réclamé Lucas Hernandez qui n'a pas caché sa préférence pour ce système, et remettre en selle Olivier Giroud, le buteur des Bleus jusqu’à preuve du contraire.

L'impossible équation Pogba-Griezmann

Bien sûr, choisir le 4-4-2, c'est sacrifier Paul Pogba. Dans un milieu à deux, les qualités du Mancunien et son goût pour l'attaque sont bridées. Mais Deschamps doit faire un choix. Il ne peut pas contenter Griezmann et Pogba. A choisir, je n'hésiterais pas longtemps. L'un est meilleur buteur du dernier Euro, l'autre souffle le chaud et le froid. Deschamps a une qualité majeure : il ne s'obstine jamais. Mais son légendaire pragmatisme a pris des airs de girouette contre l'Australie. Il est temps de revenir aux bases.
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Paul Pogba

Crédit: Getty Images

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