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Franc - Croatie - 2016, leur meilleure béquille

Martin Mosnier

Mis à jour 13/07/2018 à 16:39 GMT+2

COUPE DU MONDE - Deux ans après la terrible désillusion de 2016, les Bleus retournent en finale d'une grande compétition internationale ce dimanche. L'expérience vécue face au Portugal doit leur permettre d'éviter tous les pièges qui se présenteront à eux dimanche.

Eder Portugal France Euro 2016

Crédit: Panoramic

De notre envoyé spécial à Istra,
Ah ça, ils étaient heureux comme des gosses. Des drapeaux sur les épaules, des tours d'honneur en veux-tu en voilà, une communion absolue et des minutes longues comme des heures sur la pelouse du Vélodrome. Comment leur en vouloir ? Jeudi 7 juillet 2016, l'équipe de France a accompli son match référence. Elle triomphe avec le scalp des champions du monde allemands en bandoulière. L'Allemagne, ennemie héréditaire, grand favori du tournoi, est à terre. L'Euro est réussi, la France en liesse. Les Bleus, après un parcours en pente douce, gravissent le sommet mais ils n’y planteront pas leur drapeau.
La fête avant le sacre : l'erreur qui a peut-être coûté le titre aux vice-champions d'Europe. Deux ans plus tard, les leçons ont, semble-t-il, été retenues. Après la Belgique, point de fiesta. De la joie, évidemment. Pas de triomphalisme. Pas de danse endiablée cette fois pour Pogba, c'est lui qui a climatisé toute la zone mixte après la rencontre face à la Belgique avec un aplomb qu'il trimballe depuis le début de la compétition. Ces gars-là sont animés d'une mission qui ne s'achèvera qu'en soulevant la Coupe le 15 juillet prochain au Loujniki.

Tout les désigne comme favori

Ils étaient huit à avoir vécu le traumatisme de 2016. Et pas n'importe lesquels : Lloris, Mandanda, Umtiti, Kanté, Pogba, Matuidi, Griezmann, Giroud. Sept seront titulaires dimanche. Ajoutez-y Varane, Pavard, Hernandez et Mbappé qui ont dû être méchamment briefés par leurs aînés. 2016-2018, le piège est le même, sans doute plus grand encore. Après avoir éliminé la meilleure équipe de la compétition en demie, la France retrouve un outsider que personne n'avait vu si haut.
La Croatie sur le toit du monde, c'est encore plus hautement improbable que le Portugal sur le toit de l'Europe. La France s'avançait comme la grande favorite à Saint-Denis, elle le sera encore davantage à Moscou. Les Bleus ne veulent pas de ce statut mais ils n'ont pas tellement le choix. Leur parcours, leur montée en puissance, leur palmarès, leur vécu, leur talent : tout converge vers un succès tricolore. Gagné d'avance ? Les douloureux souvenirs de 2016 seront leur plus précieuse béquille.
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Pogba : "À l'Euro, on pensait que c'était gagné"

Le passage à l'âge adulte

"A l'Euro, on pensait que c'était déjà fait", a avoué Pogba dans une franchise désarmante. "On pensait que c'était l'Allemagne la finale. On s'est dit que c'était gagné d'avance. On ne veut plus faire la même erreur." Reconnaître ses torts, c'est extrêmement rare dans un milieu qui ne supporte pas la remise en cause mais ces phrases très fortes de sens de Pogba témoignent de ce qu'on ressent auprès de ce groupe depuis cinq semaines. Une maturité, une sérénité, un apaisement comme s'ils étaient déjà préparés à tout ce qui leur arrive. 2016-2018 aura-t-il marqué le passage à l'âge adulte de la génération Griezmann ? On dirait bien. Pour en être tout à fait certain, il faudra attendre dimanche.
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