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France - Pays-Bas - Se souvenir des belles choses

Martin Mosnier

Mis à jour 10/09/2018 à 18:32 GMT+2

COUPE DU MONDE - Les célébrations du Stade de France ont refermé un intense chapitre du football français. Trois mois, un titre et des retrouvailles réussies : en octobre, il sera temps de passer à autre chose. Restent une foule de souvenirs et d'émotions.

Pogba et Kanté avec la Coupe du monde

Crédit: Getty Images

La fête est finie, paraît-il. On aurait voulu qu'elle s'étire et déborde sur une rentrée qui va désormais nous paraître bien fade. Les Bleus sont champions du monde et la petite sauterie organisée de main de maître par la FFF dimanche a clos l'affaire avec autant de maîtrise que d'émotion. Les héros de Russie étaient réunis pour la première fois devant leur public, ce qui a rendu ce moment si particulier. Les héros de Russie étaient peut-être, pour ne pas dire sans doute, réunis pour la dernière fois et c'est ce qui a rendu ce moment si émouvant.
Parce que telle est la vie des sélections. Entre les blessures, les méformes, les retraites, il faudra désormais attendre les tournées en forme d'hommage et les matches commémoratifs de la campagne russe pour revoir au complet cette bande de gamins partis à l'assaut de Moscou avec beaucoup de talent mais aucune certitude. Et ce lundi, c'est avec beaucoup de nostalgie, déjà, et une pointe de tendresse qu'on se penche sur cet effectif. Cette bande de potes où tout le monde a joué le jeu. De Mbappé, la valeur montante qui a su rester à sa place, à Adil Rami, principal ciment du groupe à zéro minute jouée en Russie. Dimanche, tous ont communié sans arrière-pensée, sans ego, avec le plaisir simple d'être là.
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Deschamps : "Gravé dans nos mémoires”

Kanté, immense petit bonhomme

Cette soirée fut réussie parce qu'elle a convoqué les plus beaux souvenirs de cette aventure insensée avec en bande-son Vegedream et Magic System, vingt ans après Hermes House Band et Gloria Gaynor. Deux mois ou presque se sont écoulés pour prendre un tout petit peu de recul. La célébration de dimanche a permis de faire le tri dans nos mémoires. Difficile d'organiser une sélection à 80 000 personnes mais force est de constater qu'elle fut très efficace. Après cette soirée, les contours de nos souvenirs se sont dessinés avec beaucoup plus de précisions. Le Stade de France a choisi pour nous.
De cet été 2018, il restera donc la volée de Pavard. Diffusés sur les écrans géants avant la rencontre, les buts des Bleus en Russie n'ont pas tous été accueillis avec la même ferveur. Mais entre la chanson entêtante et le souvenir de Kazan, ce but s'est installé en quelques jours sur le podium des buts les plus iconiques de l'histoire de l'équipe de France. Toute sa carrière, Pavard devra vivre avec ce paradoxe de défenseur devenu légende sur une improbable volée. Bien sûr, il restera N'Golo Kanté. Immense petit bonhomme qui, parmi les vingt-trois, a eu droit à la plus grandiose des ovations dimanche. Le plus beau moment de la soirée, assurément.

La boucle est bouclée

Le Stade de France a désormais deux chouchous : le milieu de poche, donc, et Kylian Mbappé. Cette Coupe du monde, comme cette rentrée internationale, a déjà couronnée la bombe de Bondy. Il devait être the next big thing. Il est déjà celui par lequel tout passe. Le jeu, les étincelles, les émotions. Et les enfants de Saint-Denis n'avaient que son nom sur la bouche et son numéro dans le dos. Une icône est née.
Il restera la démarche cassée d'Umtiti, l'aura de Deschamps, les dabs de Pogba, la célébration de Griezmann, et ces retrouvailles majuscules, à la hauteur de l'événement. De Moscou à Saint-Denis, la boucle est bouclée. Reste une pelletée de souvenirs.
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