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Henry ? "C'est du pain bénit pour les attaquants de la Belgique"

Glenn Ceillier

Mis à jour 07/07/2018 à 09:56 GMT+2

COUPE DU MONDE 2018 - Sans faire de bruit, Thierry Henry est présent en Russie. L'ancien attaquant de l'équipe de France accompagne la Belgique en tant qu'adjoint de Roberto Martinez. Et si son impact n'est pas très clair, les Belges s'en félicitent. Notamment Romelu Lukaku et les attaquants des Diables Rouges.

Thierry Henry et Michy Batshuayi avec la Belgique - 2016

Crédit: Getty Images

Un Français chez les Belges. Et pas des moindres. On ne le voit pourtant pas beaucoup. Il n'attire pas les feux des projecteurs sur lui. Travaille en toute discrétion. Mais Thierry Henry vit bien sa cinquième Coupe du monde en Russie. L'ancien attaquant des Bleus est le deuxième adjoint de Roberto Martinez, le sélectionneur des Diables Rouges. Et alors que la Belgique s'apprête à retrouver le Brésil dans un quart de finale aussi séduisant qu'explosif, son rôle questionne forcément.
Thierry Henry et la Belgique, c’est déjà une question d’aura. Avoir Henry dans son staff n'a rien d'anodin. C'est un personnage du football international. Une légende d'un club. Une référence dans le monde du ballon rond. Depuis 2016, il travaille pourtant dans l'ombre de Roberto Martinez. Avec un objectif : permettre à cette génération belge si talentueuse de briller sur la scène internationale. "Le fait d'avoir dans le groupe quelqu'un qui a gagné une Coupe du monde, cela peut rassurer, estime Thomas Chatelle, l'ancien international belge et consultant pour divers médias belges. La crainte, c'est que cette génération dorée de la Belgique passe à côté d'une belle performance. Or la présence d'Henry peut donner de la confiance à cet effectif".
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Marouane Fellaini et Thierry Henry / Coupe du monde 2018

Crédit: Getty Images

Un rôle de grand frère

17 matches de Coupe du monde, un sacre en 1998, une finale en 2006 : Thierry Henry, c'est en effet un vécu rare au niveau international. L'ancienne idole d'Arsenal peut transmettre cette expérience d'exception à cette sélection belge pour lui permettre de passer enfin le stade des quarts de finale, où les Hazard, De Bruyne and co ont échoué au Mondial 2014 et à l'Euro 2016. "Ila vraiment un rôle de conseiller, de lien entre le staff et les joueurs, explique Romain Van Der Pluym, journaliste qui suit la sélection belge pour la Dernière Heure. Il parle beaucoup aux joueurs, qui en sont tous dingues. Et n'hésite pas à les critiquer ou à leur donner des conseils. Il a un rôle de grand frère".
"Il adore parler de son expérience, confirme Michy Batshuayi. Il aime beaucoup parler de ce qu'il a fait, de comment c'était avant, de sa première Coupe du Monde et tout ça... Il m'a donné beaucoup de conseils pour m'améliorer." Guider, insuffler la culture de la gagne, corriger les détails : Henry est là pour ça. Mais pas seulement. Le champion du monde 1998 et d'Europe 2000 a également pour mission de faire progresser les attaquants de la sélection du "Plat pays". "Il travaille spécifiquement avec eux, nous confirme Thomas Chatelle. On entend souvent qu'il y a en fin de séance des exercices de finition avec lui. Et les joueurs disent que les conseils de Thierry Henry sur certaines situations offensives les aident."
Dans le lot, un joueur entretient d’ailleurs un rapport privilégié avec Thierry Henry : Romelu Lukaku. "Là où Henry a peut-être joué un rôle, c'est avec Lukaku", estime Thomas Chatelle qui a joué avec lui à ses débuts à Anderlecht. Bien sûr, Henry n'est pas le seul responsable des performances du buteur de Manchester, auteur de quatre réalisations dans ce Mondial et qui a été décisif sur le dernier but belge face au Japon en 8es (3-2). La confiance accordée par Martinez depuis son arrivée sur le banc de la Belgique a aussi aidé. "Il l'a aligné tout le temps. Et cela l'a mis dans les meilleures conditions", renchérit Chatelle. Mais la relation de Lukaku avec Henry est clairement un atout.
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Lukaku est conquis par Henry : "Il m'apprend beaucoup"

C'est une énorme plus-value pour la sélection belge
Amoureux de football, Lukaku et Henry échangent énormément. "Thierry est peut-être le seul mec au monde à regarder plus de football que moi. Nous débattons de tout", a ainsi confié le Mancunien dans The Player's Tribune. Mais l’apport d’Henry se fait aussi sur le plan technique : il aide le buteur belge à affiner son jeu. "Il a travaillé avec Lukaku sur ses lignes de courses", confie ainsi Romain Van Der Pluym, qui ajoute : "Avoir des conseils d'un ancien joueur comme ça, c'est du pain bénit pour les attaquants de la Belgique".
Si Henry se montre très discret et que sa contribution est difficilement quantifiable, la Belgique se frotte pour le moment les mains de sa présence. En outre, l'ancien attaquant des Bleus ne coûte pas cher à la Fédération belge et reverse son salaire mensuel (8.000 euros) à des oeuvres caritatives. "Vu qu'il est payé des cacahuètes, c'est une énorme plus-value pour la sélection belge d'avoir quelqu'un comme ça. Rien qu'avec son charisme et son expérience, il fait du bien aux joueurs", conclut Romain Van Der Pluym. Et dans ce type d'aventure, c'est le genre de détail qui peut faire de vraies différences.
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