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Le monde est petit mais ça s'annonce immense

Maxime Dupuis

Mis à jour 10/07/2018 à 18:38 GMT+2

COUPE DU MONDE 2018 – Mardi à Saint-Pétersbourg, les voisins français et belges ont rendez-vous pour le match d'une vie et une demi-finale que personne n'avait imaginée quand le Mondial a débuté. Les Bleus, vice-champions d'Europe, ont un territoire à marquer et une troisième finale mondiale à aller chercher. Quant aux Diables Rouges, c'est l'occasion ou jamais.

France Belgique

Crédit: Eurosport

Le contexte

Il n'en restera qu'un et, vu de loin, cela n'apitoiera pas la planète, pas plus qu'à l'accoutumée. Parce que le haut-niveau est régi par une règle basique et impitoyable qui ne laisse guère de place aux sentiments. Vu de près en revanche, que l'on se place au nord comme au sud de Quiévrain, le duel aura des airs de crève-cœur. Parce qu'on si on aime dire du mal de son voisin, c'est souvent parce qu'on l'affectionne, au fond. Qui aime bien châtie bien, c'est bien connu. La tendresse n'est jamais très loin. Et elle revient toujours au triple galop quand elle charrie avec elle les souvenirs enfouis, ceux d'un autre temps, quand Français et Belges étaient footballistiquement inséparables.
Français et Belges partagent aujourd'hui un sens du timing certain et un sentiment commun : cette Coupe du monde est pour eux. Avec, du côté du "plat pays", un sentiment d'urgence mêlé au désir d'éternité partagé par les deux adversaires d'un soir. Parce que la Belgique de Vincent Kompany arrive au tournant de son histoire. Elle n'a jamais été aussi forte. Et ne sait pas si elle le sera encore, dans quatre ans, quand une partie de ses cadres auront quitté le navire.
Machine à scorer qui vient de réussir le plus grand exploit de son histoire en sortant le Brésil vendredi (2-1), la Belgique arrive lancée face à des Bleus qui, après avoir fait feu de tout bois face à l'Argentine (4-3), ont éteint toute velléité incendiaire des Uruguayens (2-0). Mardi soir à Saint-Pétersbourg, la bande de Didier Deschamps aura sans doute une nouvelle fois besoin de sa lance à incendie. Mais elle aurait tort de s'imaginer en simple pompier alors qu'elle possède en ses rangs quelques pyromanes, Kylian Mbappé en tête, et que dans sa moitié de terrain, la Belgique ne fait pas preuve de la même assurance que lorsqu'elle se promène à proximité du but adverse.
Cela n'a pas échappé aux Bleus, ni à Didier Deschamps qui, lui aussi livrera un duel à distance avec l'architecte espagnol de la Belgique, Roberto Martinez. Deux ans après avoir hissé les Français en finale de l'Euro, DD s'attaque à la planète. Face à un voisin. Le monde est petit.

Le joueur à suivre : Paul Pogba

Il réalise le meilleur tournoi international de sa carrière. Et semble libéré du poids qui a pesé sur ses larges épaules durant l'Euro. Associé à NGolo Kanté, qui fait tout bien pour les copains, Paul Pogba rayonne depuis le début du Mondial, offensivement comme défensivement, où son impact dans les duels ne passe pas inaperçu. Même si l'on regarde ce France - Belgique par le prisme de leurs attaques respectives, il n'est pas interdit de penser le facteur X de ce match ne sera pas un attaquant. Depuis le début de la Coupe du monde, le Mancunien apporte énormément sur les phases de récupération haute et de transition. A lui de continuer face aux Belges. La clé est entre ses pieds.

Trois stats à avoir en tête

  • La Belgique compte 9 buteurs différents lors de cette Coupe du monde 2018 (Mertens, Romelu Lukaku, Eden Hazard, Batshuayi, Januzaj, Vertonghen, Fellaini, Chadli et De Bruyne), seules la France en 1982 et l'Italie en 2006 en ont totalisé plus sur une même édition d'un Mondial (10 buteurs différents).
  • La France a préservé sa cage lors de 3 de ses 4 derniers matches, soit autant que lors de ses 10 précédents.
  • Eden Hazard est impliqué sur 14 buts lors de ses 14 derniers matches avec la Belgique (8 buts, 6 passes décisives).

Ils ont dit

Didier Deschamps (France)
Mon équipe sera prête pour différents cas de figure, différentes organisations, en début comme en cours de match. Avec l'absence de Meunier, il faudra que quelqu'un le remplace, poste pour poste ou différemment. La Belgique a pris ses dispositions par rapport aux Brésiliens, est-ce qu'elle en prendra face à nous, c'est probable.
Kevin De Bruyne (Belgique)
C'est le match où la différence est minimale, on va essayer d'être prêt physiquement et mentalement. A la fin, tu vas jusqu'au bout pour gagner. Quand ils sont plus forts, ils sont plus forts, c'est ça le foot mais on va essayer de gagner le match.

Notre avis

Depuis samedi matin, les Tricolores s'évertuent à dire, en chœur, que c'est du 50-50. Qu'ils ne sont pas favoris de cette demi-finale. Pas plus que les Belges ne peuvent se targuer de l'être. Ça ressemble à de la langue de bois mais ça n'en est pas. Parce que bien malin celui qui peut assurer sans sourciller que l'une ou l'autre nation terrassera son adversaire de mardi. La puissance offensive belge est probablement un cran au-dessus de celle des Bleus. Pour le reste, la balance penche du côté français. Après avoir flambé face à l'Argentine, contenu l'Uruguay, les Bleus devront faire un peu de tout ça contre la Belgique. Tout un programme.
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