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Paolo Guerrero, talisman du Pérou pour le Mondial

ParAFP

Publié 02/06/2018 à 23:53 GMT+2

COUPE DU MONDE - Après plusieurs rebondissements, la suspension de Paolo Guerrero a été levée pour le Mondial russe. Le charismatique attaquant, icône dans son pays, affrontera donc bien l'équipe de France. Et, au vu de son parcours comme de son caractère, c'est loin d'être une bonne nouvelle pour les Bleus.

Paolo Guerrero: Cult hero

Crédit: Eurosport

Permis de chasse. La suspension du "Prédateur" Paolo Guerrero provisoirement levée, le Pérou pourra bien s'appuyer lors du Mondial 2018 en Russie sur son attaquant fétiche, âme de la sélection andine malgré ses 34 ans. Et ça n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'équipe de France.
"La présence de Paolo nous offre une option supplémentaire en attaque et avec lui nous avons de réelles chances de passer les poules du Mondial, estime ainsi l'ex-sélectionneur Percy Rojas. Avec Guerrero et Farfan, nous sommes assez armés devant, car ce sont deux joueurs de calibre international. Avec eux, on dispose d'une force offensive que d'autres sélections n'ont pas."
Bourré d'orgueil et de charisme, Paolo le guerrier revient pourtant de loin. Suspendu 14 mois pour un contrôle positif à un métabolite de la cocaïne, il avait vu son rêve de participation à une Coupe du monde brisé, jusqu'à ce qu'une décision du tribunal fédéral suisse le 31 mai casse provisoirement cette sanction. L'emblème, l'icône, sera donc belle et bien présente en Russie et tout le pays s'est remis à y croire du même coup, après 36 ans d'absence.
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Paolo Guerrero à l'aéroport de Lima, le 15 mai 2018, au lendemain de sa suspension alourdie par le TAS.

Crédit: Getty Images

Les chocolats de Gerd Müller

Chez lui, le meilleur buteur de la sélection (33 buts en 87 capes depuis octobre 2004) représente bien plus qu'un joueur. À lui seul, il incarne les Incas. Lors de son dernier match avant sa suspension, c'est ainsi lui qui a envoyé le Pérou en barrages contre l'Australie grâce à une égalisation arrachée sur coup franc contre la Colombie en octobre. Né à Chorrillos, un quartier côtier au sud de Lima, Paolo est issu d'une famille où l'on pratique le football comme une religion.
"C'est pour ça que j'ai pris un ballon pour la première fois à l'âge d'un an, expliquait-il dans une interview en 2015. Quand j'avais six ans, j'ai rejoint une équipe, et à partir de là, je pensais déjà que j'allais devenir un grand joueur et je n'ai jamais douté." Cette équipe, c'est l'Allianza Lima. C'est pourtant en Allemagne qu'il va faire en 2004 ses débuts professionnels, avec le Bayern Munich qui l'a repéré tout jeune. Selon la mère du buteur, la légende veut que Gerd Müller, l'ex-Bomber bavarois devenu formateur, ait su le motiver en lui offrant des chocolats après chaque but...
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Paolo Guerrero (Perou) contre la Colombie durant les qualifications pour la Coupe du monde 2018

Crédit: Getty Images

Au Bayern, la concurrence est rude toutefois et le combatif attaquant, malgré 13 buts en 44 matches et deux titres de champion national, doit migrer à Hambourg en 2006 pour gagner du temps de jeu. Six ans et quelques frasques plus tard, comme une suspension de huit matches pour un tacle assassin, il est transféré au Brésil et permet activement aux Corinthians de remporter quelques mois plus tard la Coupe du monde des clubs en 2012. Depuis 2015, il évolue à Flamengo.
Outre ses qualités techniques, sa grinta et sa très longue expérience, précieuses dans un pays au vivier limité, Guerrero offre également un profil plutôt rare aux Incas. Avec son mètre 84 et ses 80 kilos, il présente une densité physique inhabituelle dans cette partie du continent et bien utile pour soulager ses partenaires. Les Bleus sont prévenus : le Prédateur sera en appétit.
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