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Ronaldo, l’arbre qui cache la forêt

Glenn Ceillier

Mis à jour 20/06/2018 à 18:00 GMT+2

COUPE DU MONDE – Auteur de l'unique but de la rencontre, Cristiano Ronaldo a encore porté le Portugal face au Maroc (1-0). La star du Real Madrid assume son rôle de héros de la nation. Mais cela ne fait pas oublier le pauvre jeu proposé par sa sélection depuis le début du tournoi.

Cristiano Ronaldo (Portugal), buteur contre le Maroc

Crédit: Getty Images

Cristiano Ronaldo a déjà sa statue au Portugal. A ce rythme, il faudra trouver une autre solution pour lui rendre hommage. Ce mercredi, CR7 a encore trouvé le moyen de sauver les siens. Avec un petit but de la tête sur corner dès la 4e minute, il a assuré une victoire au Portugal face au Maroc (1-0). Cinq jours après son match déjà historique face à l'Espagne marqué par son triplé phénoménal (3-3), le quintuple Ballon d'Or a une nouvelle fois revêtu le costume de sauveur de la nation.
Ce n'est pas pour lui déplaire. Avec cette Coupe du monde, Ronaldo continue ainsi d'écrire sa légende. Celle d'une machine à buts infernale, qui s'enraye rarement. Tous les chiffres en témoignent. Celui qui est devenu le 4e joueur à marquer dans quatre Coupes du monde de rang (2006, 2010, 2014, 2018) a inscrit les cinq derniers buts du Portugal au Mondial. Ses quatre premiers tirs cadrés en Russie ont fait trembler les filets. Difficile de faire plus létal pour un buteur. Et avec ce 85e but avec le Portugal, il est devenu le meilleur réalisateur européen en match international et a effacé des tablettes Ferenc Puskas, auteur de 84 buts avec la Hongrie entre 1945 et 1956. Une autre légende de la planète football.

Une sélection poussive jusqu'à présent

Le Portugal mesure depuis des années sa chance de compter dans ses rangs un tel monstre. Mais en Russie, cela saute pour le moment encore un peu plus aux yeux. C'est simple, ce Portugal 2018 se résume à Ronaldo. Si la Selecçao affiche quatre points et peut clairement rêver de huitièmes de finale avant d'affronter l'Iran, c'est en effet clairement grâce à CR7. Lui mis à part, la sélection lusitanienne ne régale pas dans le jeu. Et c'est un euphémisme de l'écrire. Lors des deux premiers matches, la star du Real Madrid a joué le rôle d'arbre qui cache la forêt.
Dominés par l'Espagne, vraiment poussifs face au Maroc, les champions d'Europe ont produit jusqu'à présent un jeu minimaliste, sans génie, sans plaisir. Bien loin de ce qu'ils avaient montré lors des éliminatoires et en préparation. En fait, on retrouve un peu le Portugal de l'Euro 2016. Avec cette fois-ci, Ronaldo en unique sauveur, comme il avait su l'être face à la Hongrie (3-3) lors du dernier match de poule et en demi-finales contre le Pays de Galles (2-0).
Si cette situation flatte sûrement l'ego de Ronaldo et que certains osent se demander s'il peut aller chercher le record de Just Fontaine dans un Mondial (13 buts), ce n'est pas forcément rassurant pour le Portugal. Les champions d'Europe ne pourront pas toujours compter sur son efficacité létale. "On n'a jamais vu un joueur gagner tout seul", a d’ailleurs prévenu mardi le sélectionneur portugais Fernando Santos. Mercredi même si Rui Patricio a bien aidé Ronaldo en signant quelques arrêts, cela y ressemblait pourtant beaucoup. Mais sur le long terme, Fernando Santos sait à quoi s’en tenir. Même si CR7 semble en mission pour cette édition qui pourrait être sa dernière à 33 ans.
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