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Sidibé était le recours, il est devenu la roue de secours

Martin Mosnier

Mis à jour 23/06/2018 à 19:05 GMT+2

COUPE DU MONDE - Sur la ligne de départ de la Coupe du monde, Djibril Sidibé s'est fait doubler par Benjamin Pavard. Ancien titulaire du poste d'arrière-droit, il vit la situation avec philosophie. Le troisième match face au Danemark pourrait lui permettre d’inverser la hiérarchie.

Djibril Sidibé à Istra

Crédit: Getty Images

Djibril Sidibé ne s'attendait pas du tout à ça et il fallait être sacrément visionnaire pour imaginer le latéral de Monaco débuter les deux premiers matches de la Coupe du monde sur le banc des remplaçants. Depuis l'Euro 2016, il avait relégué ses rares concurrents aux rôles de figurants et disputé 17 des 22 matches séparant la finale perdue face au Portugal et l'entrée en lice au Mondial. Mais la Coupe du monde est tombée au plus mauvais moment. Un genou qui siffle et un Benjamin Pavard en pleine bourre : son sort a basculé. Sidibé est devenu le recours.
Un déclassement qu'il s'efforce de vivre avec philosophie : "Il y a de la frustration sachant que j'ai joué la plupart des matches avant le Mondial", a-t-il admis non sans peine ce samedi en conférence de presse à Istra. "C'est un rêve de disputer ce Mondial. On va se rabaisser pour le collectif, travailler et profiter de l'occasion pour gagner ma place." Sidibé ne fera pas de vague, ce n'est pas le genre du bonhomme. Mais il est facile d'imaginer que la situation doit être dure à vivre. D'autant qu'aujourd'hui il ne se sent "pas à 100% mais à 1000%".

"Je n'ai pas demandé d'explications"

La frayeur du début de compétition est derrière lui : "Oui, mon genou a gonflé après le match contre les Etats-Unis et le staff s'est montré un peu inquiet. On l'a drainé pour être là aujourd'hui." Sans ce pépin, Sidibé aurait sans doute démarré la compétition et il admet que le timing était un "peu short". L'assurance prise par Benjamin Pavard face à l'Australie a donné des garanties à Didier Deschamps.
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Mardi, Samuel Umtiti et Djibril Sidibé se sont entrainés à part

Crédit: AFP

"Je n'ai pas demandé d'explications", a dévoilé Sidibé. "Benjamin, c'est un bon joueur, il a des attitudes défensives qui peuvent correspondre à l'équipe. Dans ce contexte, les états d'âme, il faut les mettre de côté. J'espère démontrer mes qualités." Cette fois, le scénario semble lui sourire. La France est déjà qualifiée et, en 2014 au Brésil ou lors de l'Euro à domicile, Didier Deschamps avait pris l'habitude d'incorporer des habituels remplaçants lors du troisième match de poules.

Regagner sa place contre le Danemark

Sauf rechute, Djibril Sidibé a toutes les chances de débuter face au Danemark mardi. Parmi tous les coiffeurs, il est celui dont le statut peut le plus vite évoluer. Benjamin Pavard signe un début de Coupe du monde solide mais il s'est montré moins fiable contre le Pérou. Sidibé ne cache pas son ambition : "Gagner ma place contre le Danemark ? Si je joue, c'est pour prendre de la confiance, démontrer mes qualités et essayer de faire le match parfait pour jouer plus dans la compétition."
La perfection, c'est ce qu'il vise. Aujourd'hui, il semble apporter moins de garanties défensives que Benjamin Pavard et c'est sans doute pour cela que Deschamps l'a mis de côté. Sidibé se montre précieux dans le camp adverse mais moins fiable derrière. "Ça m'embête un peu qu'on puisse dire cela", a-t-il admis. "Mais je ne maîtrise pas la langue des gens. Je sais que j'ai une marge. J'accepte les critiques et j'essaie de corriger pendant les matches. Mon souhait, devenir une référence à ce poste." Histoire, une bonne fois pour toute, de maîtriser son destin.
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Djibril Sidibé

Crédit: Getty Images

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