Zlatan Ibrahimovic à la Coupe du monde... en tant qu'ambassadeur ?

Trois buts en trois matches, : Zlatan Ibrahimovic a retrouvé des couleurs à Los Angeles après plusieurs mois passés dans la grisaille mancunienne. De quoi relancer l'idée de le voir à la Coupe du Monde en Russie, deux ans après l'annonce de sa retraite internationale ?

Depuis plusieurs semaines, le buteur suédois répète qu'il sera en Russie cet été s'il le décide. Ce qu'il a de nouveau déclaré mardi soir sur le plateau d'un late-show américain : "Je vais aller à la Coupe du Monde, a-t-il assuré lors du Jimmy Kimmel Live ! sur ABC, c'est la seule chose que je peux dire. Si j'en dis plus, des gens vont vouloir me pendre. Je dois faire attention à ce que je dis maintenant". Et Zlatan Ibrahimovic d'ajouter une petite punchline maison : "Une Coupe du monde sans moi ne serait pas une Coupe du monde".

Derrière l'arrogance ou "la confiance en soi" comme il l'appelle lui-même pourrait se cacher autre chose que la certitude intime de pouvoir convaincre Janne Andersson, le sélectionneur suédois, de le rappeler. Mardi, le buteur suédois de 36 ans a en effet officialisé sa collaboration avec la marque Visa, partenaire officiel des services de paiement de la FIFA. Il en est devenu le nouvel ambassadeur en vue de la prochaine Coupe du Monde.

Récemment, Zlatan Ibrahimovic a aussi officialisé sa collaboration avec une marque suédoise de paris sportifs. Il avait d'ailleurs tweeté le week-end dernier que ses chances d'aller à la Coupe du Monde étaient "très élevées". Un tweet qui était en réalité un teasing pour une vidéo publicitaire de cette marque dans laquelle il expliquait que son tweet faisait référence à la cote de sa participation au Mondial : "Si la cote est élevée, ça veut dire que j'ai peu de chances d'y participer".

Cette association entre Zlatan Ibrahimovic et une maison de paris sportifs pourrait d'ailleurs l'empêcher techniquement de disputer la Coupe du Monde selon les règlements de la FIFA. "La FIFA ne peut m’empêcher de jouer la Coupe du Monde. Si je veux y aller, j’irai. C’est pareil avec l’équipe nationale, si je veux jouer, je jouerai. Ce n’est pas la décision de la FIFA, c’est la mienne", avait répondu le principal intéressé à notre micro le week-end dernier. La marque suédoise a elle déjà fait savoir qu'elle stopperait sa collaboration avec l'ancien Parisien s'il venait à disputer le prochain Mondial.

Une participation qui semble dépendre, quoi qu'en dise Ibra, de la décision de son sélectionneur Janne Andersson. Agacé d'être interrogé constamment sur le sujet, le sélectionneur suédois avait invité en mars dernier Zlatan Ibrahimovic à faire le premier pas : "Il a pris la décision de quitter la sélection nationale en 2016. Par rapport à ça, ce n'est pas à moi de l'appeler. S'il y a réfléchi à nouveau, il n'a qu'à m'appeler. Je ne l'appellerai pas".

Ce à quoi avait répondu le meilleur buteur de l'histoire de la sélection suédoise, lors de sa présentation à Los Angeles : "Comme je l'ai déjà dit, il n'y a pas quelqu'un qui doit appeler quelqu'un. Si je veux, je serai à la Coupe du monde quoi qu'ils en disent." Reste à savoir si ce sera sur le rectangle vert ou des panneaux publicitaires.