COUPE DU MONDE 2022 - Aurélien Tchouaméni, tout en détente : " Boss ou pas boss, ça ne veut rien dire"
Mis à jour 17/11/2022 à 17:22 GMT+1
COUPE DU MONDE – Appelé à jouer un rôle nouveau dans le milieu des Bleus en l'absence de Paul Pogba et N'Golo Kanté, Aurélien Tchouaméni s'est présenté ce jeudi face aux journalistes avec la plus grande décontraction. Il sait que les attentes sont décuplées mais ne s'en formalise pas. On sent le milieu du Real Madrid sûr de lui et de son talent.
Il a le sourire en coin de ceux qui devancent ce que vous pensez. L'œil alerte de celui qui comprend plus vite que les autres. Et, surtout, l'attitude de celui sur lequel tout coule. Les attentes de tout un pays ou la pression des médias. Aurélien Tchouaméni s'apprête à affronter les deux plus grands défis de sa carrière : disputer une Coupe du monde sous le maillot de l'équipe de France et tenter de faire oublier les absences de Paul Pogba et N'Golo Kanté. De quoi avoir les jambes qui tremblent et le front qui perle. Sauf que l'ancien Bordelais n'est pas fait de ce bois-là.
Lui semble davantage sorti du même moule que Kylian Mbappé ou Paul Pogba. Ceux des grands champions que les échéances transcendent plutôt qu'elles ne les inhibent parce que leur échelle de valeur n'est pas la même que celle du commun des mortels. A la question de savoir si cette Coupe du monde représentait le meilleur moment de sa vie, Tchouaméni a répondu avec un détachement certain, ce jeudi à Doha devant une foule de journalistes : "Ça en fait partie oui, mais il y en aura d'autres."
Patron à 22 ans
Une déclaration qui fait écho à la toute première réaction de Kylian Mbappé dans les couloirs du stade Loujniki en 2018, alors qu'il venait tout juste de remporter la Coupe du monde : "Marquer dans une finale, c’est toujours particulier. Mais ce n’est pas la fin non plus. Il faut continuer parce que j’ai l’ambition d’aller plus loin. Champion du monde, c'est déjà bien." On parierait qu'Aurélien Tchouaméni tiendrait les mêmes propos le 18 décembre prochain si tout se passait bien pour l'équipe de France. Parce que ce gamin-là a l'ambition (et le talent) qui construit les grandes carrières. Avec, aussi, le détachement et la décontraction nécessaires.
Alors que les absences de Paul Pogba et N'Golo Kanté le propulsent comme le patron du milieu des Bleus, après à peine un an en sélection, le milieu du Real, 22 ans seulement, ne s'en tord pas l'estomac : "Boss ou pas boss, ça ne veut rien dire, a-t-il expliqué. La pression, je la connais depuis que je suis tout jeune et encore plus au Real. Franchement, cette position en équipe de France, je l'aborde avec enthousiasme et envie, mais pas de pression."
Quand tu arrives avec la peur au ventre, c'est là où tu fais n'importe quoi
Et d'insister : "A partir du moment où Paul et 'NG' ne sont pas là, on s'attend à des interrogations. Chacun a le droit de donner son avis, tranche-t-il. Mais c'est à nous d'être plus motivés pour répondre sur le terrain. Pour moi, il n'y pas de pression supplémentaire." Et pour cause, le bonhomme ne semble pas vraiment être sujet au vertige que pourrait lui imposer son nouveau statut.
"La pression, c'est propre à chacun, a continué Tchouaméni. Moi, par ma personnalité, dès le début, je me suis senti assez serein. Quand tu arrives avec la peur au ventre, c'est là où tu fais n'importe quoi." Et effectivement, depuis sa première sélection, et malgré un petit trou d'air en juin, il rayonne chez les Bleus au point d'être le joueur le plus utilisé par Didier Deschamps en 2022. Aujourd'hui, au cœur d'un milieu de terrain inexpérimenté et qui suscite de grandes interrogations, il pourrait être la clé de cette Coupe du monde côté français. Difficile de croire que la France s'en sortira sans un grand Aurélien Tchouaméni. Et vous pouvez lui dire, pas certain que cela le déstabilise…
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