Coupe du monde 2022 - Grâce au Brésil de Neymar et à l'Argentine de Lionel Messi, le grand retour de l'AmSud ?
Mis à jour 14/11/2022 à 21:27 GMT+1
COUPE DU MONDE – Les dynamiques ascendantes du Brésil et de l'Argentine, le flou qui entoure les cadors européens, Neymar et Lionel Messi : les raisons sont nombreuses d'imaginer la fin du régime sec pour une Amérique du Sud qui n'a plus remporté de Coupe du monde depuis 20 ans. Le sous-continent aux neuf étoiles a toutes les raisons de croire à son renouveau au Qatar. Explications.
Voilà 92 ans que ça dure. Depuis sa création, la Coupe du monde ne nourrit que deux espaces du globe et son palmarès n'est qu'une histoire de balancier entre l'Europe ou l'Amérique du Sud. Les huit pays à, au moins, une étoile se concentrent quelque part entre Madrid et Berlin ou entre Rio et Buenos Aires. Seulement voilà deux décennies que l'Amérique du Sud n'a plus soulevé de trophée. Une disette inédite qui ne s'étend pas qu'au vainqueur final.
L'émergence ou le retour de puissances européennes (Espagne, Croatie, Belgique) a réduit son rayonnement. Depuis 20 ans, seule l'Argentine a atteint des finales trustées par les puissances européennes, 2006 et 2018 ont poussé la caricature un peu plus loin en proposant, pour la troisième fois seulement de l'histoire, des derniers carrés 100% européen. L'AmSud est-elle définitivement à l'ouest ? Est-elle désormais vouée à vivre dans l'ombre des meilleures formations européennes ? Évidemment, non. Et spécialement pour cette Coupe du monde au Qatar.
Un Brésil ultra-complet, une Europe en crise
Le Brésil présentera à Doha son groupe le plus complet depuis 20 ans. Du poste de gardien (Alisson Becker) jusqu'à l'escouade offensive la plus dangereuse du plateau avec celle des Bleus (Neymar, Vinicius, Richarlison, Gabriel Jesus, Rodrygo, Raphinha, Antony). En 2018, déjà, la colonie auriverde avait fière allure mais l'émergence des talents du Real Madrid (Eder Militao, Rodrygo et surtout Vinicius) donne une épaisseur nouvelle aux ambitions brésiliennes. D'autant que la Seleçao a remporté 24 de ses 29 derniers matches. Par définition, le Brésil fait partie des favoris mais, cette fois-ci, il est le seul, sans qu'aucune sélection ne lui contredise ce statut.
Argentins et Brésiliens pourraient d'ailleurs profiter du flou qui règne autour des cadors européens pour leur reprendre un bien trop longtemps confisqué. L'ancien monde semble, lui, bien fragile. L'Allemagne et l'Espagne sont encore marquées par l'échec de 2018 et la reconstruction reste en cours, la Belgique semble avoir vu passer ses plus belles années, les Pays-Bas manquent encore de référence, il n'y a que les Anglais pour envisager The Three Lions comme des favoris et la France, sans doute la mieux armée sur son continent, a perdu des forces vives (Kanté, Pogba) et vu sa dynamique s'effondrer depuis un an. Sans parler de l'Italie qui ne pourra même pas défendre ses chances.
Messi, Neymar et la mission ultime
Au contraire, l'Argentine, l'autre grande puissance du sous-continent sud-américain, est remplie de certitudes. Invaincue depuis 34 matches et plus de trois ans, l'Albiceleste s'est reconstruite sur les cendres de 2018 pour aller chercher son premier trophée depuis 28 ans (Copa America 2021). Dans leur difficile quête, le Brésil et l'Argentine pourront compter sur leurs meilleurs arguments : Neymar et Lionel Messi. Les deux Parisiens, auteurs d'un début de saison étincelant, délivrent un message depuis le mois d'août : ils ont tout fait pour répondre présent dans ce qui ressemble au dernier grand défi de leur carrière respective. Eux qui ont tout gagné n'ont pas encore connu ce sacre ultime qui signifie tant dans leurs pays natals.
Messi et Neymar sont en mission et si ce n'est pas une raison suffisante pour triompher, c'est une condition nécessaire et indispensable à un parcours réussi. Non seulement, le Brésil et l'Argentine peuvent nourrir de grands desseins à Doha mais ils doivent aussi profiter de l'occasion car il leur faudra encaisser dans les années à venir la retraite des deux meilleurs joueurs de leur génération. En cas d'insuccès à Doha, les 20 ans de disette pourraient s'allonger encore pendant bien plus que quatre ans.
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