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Coupe du monde 2022 I Après l'élimination de la Belgique I Le jeudi maudit de Romelu Lukaku

Vincent Bregevin

Mis à jour 01/12/2022 à 20:30 GMT+1

COUPE DU MONDE – Romelu Lukaku était inconsolable. Entré en cours de match face à la Croatie, l'attaquant de la Belgique a manqué quatre occasions nettes, parfois très nettes, d'offrir la victoire aux Diables Rouges jeudi, et la qualification pour les 8es de finale par la même occasion. Il n'est pas parvenu à les convertir et la sélection belge est éliminée. Mais ses coéquipiers ne lui en veulent

Romelu Lukaku, maudit avec la Belgique face à la Croatie

Crédit: Getty Images

Cela aurait pu être sa Coupe du monde. Celle de l'un des buteurs majeurs de son époque, en pleine force de l'âge à 29 ans, prêt à offrir à toute une nation la joie d'un premier sacre international. C'était déjà très mal parti avec une blessure qui a totalement contrarié sa première moitié de saison à l'Inter, et son début de Coupe du monde. Cela s'est encore plus mal terminé. En une demi-heure, Romelu Lukaku a pourtant eu la possibilité de devenir le héros des Diables Rouges. Il en a même eu plusieurs. Il les a manquées. Et symbolise le désarroi d'une Belgique éliminée après son nul face à la Croatie (0-0).
Ces occasions, Lukaku risque de les ruminer un long moment. Il n'avait eu droit qu'à neuf minutes de temps de jeu face au Maroc avant son entrée en jeu en début de seconde période contre les Croates. En l'espace d'une période, l'attaquant de l'Inter aurait pu devenir le meilleur buteur de ce Mondial. Avec quatre occasions nettes. D'abord une frappe sur le poteau alors qu'il avait un angle assez ouvert, après une parade de Dominik Livakovic devant Yannick Carrasco (60e). Puis une tête à bout portant non cadrée, sans regret puisqu'un hors-jeu avait été signalé (62e). Il y avait déjà de quoi plomber la confiance d'un joueur sans rythme, et sans repère.
Cela s'est cruellement senti en fin de match. Lukaku a eu de nouvelles occasions, peut-être les plus franches. Une reprise de l'extérieur du pied qui est venue mourir du mauvais côté du poteau sur un centre de Thomas Meunier (87e). Et la plus improbable. Seul au deuxième poteau, juste devant la ligne de but, il a manqué l'immanquable sur un centre de Thorgan Hazard en voyant le ballon lui rebondir dessus alors qu'il n'avait plus qu'à le pousser au fond des filets. Quelques minutes plus tard, entre sanglots et colère, il a laissé éclater toute sa frustration au coup de sifflet final.

"S'il n'est pas là, on n'a pas ces occasions-là"

Lukaku était inconsolable. La tête enfouie dans son maillot, il est allé pleurer dans les bras de Thierry Henry, le buteur légendaire des Bleus devenu entraîneur des attaquants de la sélection belge. Le sélectionneur Roberto Martinez, qui a annoncé son départ dans la foulée de l'élimination de la Belgique, et d'autres membres du staff ont également tenté de le réconforter. Sans vraiment y parvenir. De rage, Lukaku a violemment frappé la paroi du banc de touche avant de regagner les vestiaires.
Ses coéquipiers n'ont pas voulu l'enfoncer. "Il a eu des occasions mais ce n'est pas que lui, c'est tout le monde, on a tous essayé de se mettre dans les meilleures positions pour marquer, a insisté Jérémy Doku en conférence de presse. Oui, il a raté des occasions mais je ne pense pas que ce soit de sa faute." Je ne dirais pas que c'est l'anti-héros car il est là pour les occasions, il les crée aussi, il donne, il garde la balle, il pèse, a souligné Timothy Castagne. Peut-être que s'il n'est pas là, on n'a pas ces occasions-là. Je pense qu'on ne peut pas lui en vouloir, il a tout donné, il a essayé. Si ça ne rentre pas, ça ne rentre pas."
Un Mondial maudit de bout en bout pour la Belgique en général, et pour Lukaku en particulier. Le meilleur buteur de l'histoire de la sélection belge (68 buts) n'a jamais été dans sa meilleure condition physique, après une première blessure à l'ischio-jambier en août, puis une rechute en novembre. Il a d'abord rongé son frein sur le banc de touche, assistant, impuissant, à la liquéfaction d'une attaque belge inoffensive. Mais c'est bien sur le peu de temps passé sur le terrain qu'il a connu le sommet de sa frustration. Il lui faudra être très fort pour digérer cette immense désillusion.
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