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COUPE DU MONDE 2022 - La Croatie peut-elle renouveler son épopée de 2018 ?

Maxime Ducher

Mis à jour 05/12/2022 à 13:38 GMT+1

COUPE DU MONDE 2022 - Quatre ans après avoir disputé la finale du Mondial en Russie, la Croatie a perdu de sa superbe avec un groupe certes remanié mais toujours vieillissant. Seuls Modric et Livakovic, le gardien, semblent porter cette équipe qui défiera un solide Japon, lundi, en huitièmes de finale. Alors a-t-elle encore des raisons de croire à un parcours aussi beau qu’il y a quatre ans ?

Luka Modric va-t-il permettre à la Croatie de se qualifier en quarts de finale du Mondial ?

Crédit: Getty Images

Quatre joueurs. Si l’on compare le onze croate ayant débuté face à la Belgique aux onze titulaires alignés en finale de la Coupe du monde 2018 face à la France, seuls 4 rescapés sont à répertorier : Dejan Lovren, Marcelo Brozovic, Luka Modric et Ivan Perisic. Quatre noms symboles d’une génération vieillissante mais toujours au niveau d’un huitième de finale de Coupe du monde. Lundi, la Croatie affrontera en effet le Japon pour une place en quarts. Mais quatre ans après sa finale mondiale, les Croates peuvent-ils encore croire à pareil destin ?
Tout d’abord, de nombreux cadres ont quitté la sélection, souvent pour découvrir la retraite. Ce fut le cas du buteur Mario Mandzukic ou encore de l’ancien milieu du FC Barcelone Ivan Rakitic (seulement retraite internationale pour lui). Pilier de la défense vice-championne du monde, Domagoj Vida a, lui, changé de rôle et revêt désormais celui de cadre plutôt utilisé sur le banc que sur la pelouse dans une sélection qui, malgré de nombreux changements depuis 2018, avoisine toujours les 30 ans de moyenne.

Un jeu plus stérile qu’en 2018

Alors assiste-t-on à la fin d’un cycle, ou peuvent-ils jouer les prolongations jusqu’à une nouvelle finale ? Pour pouvoir débattre de cette question, il paraît indispensable de s’attarder sur les premiers matchs de groupes de la Croatie au Qatar. Car si la porte des quarts est désormais entrouverte face à une équipe japonaise qui ne lâchera rien, celle des huitièmes aurait bien pu se refermer très précocément.
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Dans un groupe F plus que disputé, les Croates n’ont mis en avant de réelles forces que face au Canada (victoire 4-1), équipe certes courageuse dans l’effort mais seulement 38e nation au classement de la FIFA. Car avant cela, la Croatie n’a pas connu la meilleure entrée en matière possible. Opposés au Maroc en ouverture, les Vatreni n’ont démontré qu’une possession stérile (65%) pour un total de 5 tirs dont 2 cadrés et, finalement, un 0-0 qui aurait très bien pu tourner à l’avantage des Lions de l’Atlas.
Avec un bilan d’un nul et d’une victoire après deux matches, rien n’était encore joué. Un ultime duel face à la Belgique allait décider du sort des Croates. Et là encore, sur le terrain, le jeu proposé a peiné à convaincre. Le ballon dans les pieds certes mais rarement un éclat offensif. Si la Croatie s’en est finalement sortie grâce à un nouveau 0-0, elle peut remercier le manque de réussite de Romelu Lukaku, ainsi que son gardien Dominik Livakovic.

Deux pierres angulaires

Le constat est assez clair. Collectivement, la Croatie a vieilli et son jeu est davantage porté vers la possession du ballon que vers l’avant. En revanche, elle peut toujours s’appuyer sur deux forces bien identifiées. En premier lieu, l’inépuisable Luka Modric. A 37 ans, le Ballon d’Or 2018 ne cale toujours pas. Par son impact défensif et son génie de l’autre côté du terrain, le numéro 10 croate ne sent toujours pas le poids des années en sélection.
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Luka Modric

Crédit: AFP

En trois matches, Modric a joué deux fois 90 minutes et une fois 86 minutes. Preuve que ses poumons sont à l’abri du temps qui passe. S’il n’a toujours pas marqué ni délivré de passe décisive, c’est bien de lui que partent les occasions croates. Avec son portier, qui a multiplié les parades depuis le début du Mondial, il constitue la (petite) colonne vertébrale qui permet à la Croatie de rêver encore.
Mais pour cela, plusieurs obstacles se dressent devant les Vatreni. A commencer par le Japon. Victorieuse contre l’Allemagne et l’Espagne, la nation asiatique se verrait bien accrocher un nouveau gros à son tableau de chasse. Les Japonais sont, eux, très portés vers le but adverse, quitte à se découvrir derrière. L’opposition de style vaudra le détour, à coup sûr, même si se tenir à carreaux ne suffira cette fois peut-être pas aux Croates.
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