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COUPE DU MONDE 2022 - Pour Ronaldo, le barrage contre la Turquie pourrait être sa dernière chance de jouer un Mondial

Yohann Le Coz

Mis à jour 24/03/2022 à 12:17 GMT+1

QATAR 2022 - Avant la demi-finale des barrages contre la Turquie ce jeudi (20h45), le Portugal fait face à de nombreuses absences (Pepe, Ruben Dias, Renato Sanches…) et va s'en remettre en partie à l'inévitable Cristiano Ronaldo. Un match à enjeu comme il les aime et une occasion d'envoyer briller sa sélection sur la plus grande des scènes internationales pour son (très probable) dernier Mondial.

"Si Santos prive CR7 d'un dernier Mondial, beaucoup de gens ne lui pardonneront pas"

Vu le physique qu'il affiche à 37 ans, Cristiano ne doit que peu goûter la bière. Pourtant, la pression, il la boit goulument, échéance sportive après échéance sportive, en club comme en sélection. Et à l'heure d'affronter la Turquie jeudi (20h45) en demi-finale des barrages de qualifications pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le baromètre s'affole.
Le peuple portugais compte une fois de plus sur son capitaine increvable pour amener la Seleçao au Mondial, très probablement le dernier de sa carrière. Le genre de contexte qui le pousse à performer au plus haut niveau. Mais en cas de défaite, "CR7" s'arrêtera-t-il sur un échec ?

Un baroud d'honneur mondial à aller chercher

Cristiano Ronaldo s'est déclaré "totalement" concentré, afin de "remettre le Portugal à la place qui lui revient". Depuis l'exploit retentissant de l'Euro 2016, les hommes de Fernando Santos n'ont ni brillé dans le jeu, ni dépassé les huitièmes de finale d'une compétition internationale (hors Ligue des Nations).
Partir sur une série de mauvaises notes en sélection, avec en point d'orgue une non-participation à la Coupe du Monde (le Portugal est de toutes les compétitions depuis l'Euro 2000) serait dommageable pour un joueur de l'acabit du Mancunien. Ce genre de champion, au palmarès quasi immaculé, obsédé par les records et les titres, ne conçoit pas de sortir par la petite porte.
Et si le natif de Madère décroche bien un ticket pour un dernier Mondial, cela servira autant sa sélection que sa propre histoire. Car il le mérite, son baroud, avec les projecteurs de la planète foot toute entière braqués sur lui pour un dernier tournoi mondial. Un récit autour d'une carrière, ça s'écrit. Et il faut une bonne chute. C'est d'ailleurs, en partie, pour cette raison qu'il est revenu à Manchester United. Et cette chute est d'autant plus belle à écrire que le contexte de ces barrages est quelque peu "Ronaldesque".
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Une situation comme il les aime

Car le frisson monte au Portugal. Toujours un peu plus haut le long l'échine des supporters de la Seleçao, à mesure que les mauvaises nouvelles tombent. Depuis plusieurs semaines, les forfaits s'enchaînent. Celui de Renato Sanches d'abord, Ruben Dias ensuite, Pepe lundi, et Ruben Neves et Anthony Lopes ont fermé la marche depuis.
"Nous ne devons pas accorder trop d'importance à ceux qui ne sont pas là. (...) Nous avons confiance en tous ceux qui ont été appelés pour les remplacer", a tempéré Diogo Jota en conférence de presse. Mais le secteur défensif a pris un coup. Les journalistes portugais le savent, les supporters aussi. Et c'est avec cet effectif amoindri que les Lusitaniens vont devoir se débarrasser de la Turquie puis du vainqueur de Macédoine du Nord - Italie (jeudi 20h45).
Dans ce contexte s'installe alors cette tension avant une grande échéance internationale. En 90 minutes, une nation peut virer dans l'allégresse ou dans une profonde déception. Les supporters des Bleus assez grands pour se souvenir de 2010 et 2013, ou assez vieux pour 1993, ne connaissent que trop bien ces moments. Ronaldo, lui, les adore. "Ce serait très triste de ne pas atteindre notre objectif, la Coupe du Monde. Mais je crois qu’on y sera" a confié l'ancien Madrilène. Il est confiant, et pour cause.
Encore quatre ou cinq ans
Bosniens et Suédois s'en souviennent encore. Lors des barrages retour d'accès à l'Euro 2012, il en passait deux à la Bosnie de Pjanic et Dzeko. Bis repetita en novembre 2013, lorsque la présence des Lusitaniens à la Coupe du Monde l'année suivante était suspendue au résultat d'une double confrontation contre Zlatan Ibrahimovic et les siens. Buteur à l'aller, triple buteur au retour, CR7 envoyait Coentrao, Nani et consorts au Brésil. Et chipait au passage le Ballon d’Or au nez et à la barbe de Lionel Messi et Franck Ribéry.
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Cristiano Ronaldo et Zlatan Ibrahimovic avant Portugal-Suède en 2013 (3-2)

Crédit: Getty Images

En club, il l'a déjà annoncé, il se voit encore jouer un peu : "Je sais qu'il ne me reste plus beaucoup d'années à jouer, quatre ou cinq de plus, on verra, et je veux gagner plus de chose.". Quid de la Seleçao ? Une qualification héroïque et un beau parcours au Qatar pourraient suffire à un joueur de 37 ans pour tirer sa révérence. Au contraire, un échec nourrirait l'orgueil du champion à deux ans de l'Euro 2024. Quoiqu'il en soit, Ronaldo n'est pas comme les autres et il tiendra à ce que la fin de sa carrière internationale soit à son image. Alors, rendez-vous au dernier barrage, vraiment ?
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