Coupe du monde | Arabie Saoudite - Mexique | Hervé Renard prévient ses joueurs : c’est "écrire l’histoire" ou l’oubli
Mis à jour 30/11/2022 à 14:11 GMT+1
COUPE DU MONDE - Le résultat suffisait à marquer les esprits. Mais la victoire de l'Arabie Saoudite face à l'Argentine, en début de Mondial au Qatar, a eu d'autant plus de retentissement qu'elle a été frappée du sceau d'Hervé Renard, dont le rôle de meneur d'hommes est prégnant. Mercredi face au Mexique, les Saoudiens visent la qualification et leur coach est clair : ils ont... beaucoup à perdre.
Hervé Renard est l’un des visages de ce début de Mondial. Les discours de motivation du sélectionneur de l’Arabie Saoudite tournent en boucle, à la télévision. Ils illustrent une entame de compétition tonitruante de son équipe, qui a épinglé l’Argentine de Lionel Messi, pour son entrée en lice au Qatar. La deuxième journée a été moins fructueuse, avec une défaite face à la Pologne malgré "un match fantastique" de la part des Saoudiens, selon les dires de Renard. "On est encore en vie, n’oubliez pas : nous ne sommes pas morts", a-t-il depuis clamé.
L’Arabie Saoudite a même son destin en main. Si elle termine la phase de poules avec six points, elle verra les huitièmes de finale. Pour cela, il lui faut battre le Mexique ce mercredi, à partir de 20h. Un match nul pourrait ne pas suffire, tandis qu’une défaite serait éliminatoire. "C’est le troisième match le plus important de ma carrière, après la finale 2012 et la finale 2015"¸a estimé l’entraîneur de 54 ans, ce mardi en conférence de presse, faisant référence aux CAN qu’il a remportées à la tête de la Zambie puis de la Côte d’Ivoire.
"Ce sont des rendez-vous qu'il ne faut pas rater"
Pour dédramatiser l’événement, Renard pourrait utiliser le statut d’outsider de son équipe, insister sur un Mondial que ses joueurs sont susceptibles de quitter la tête haute, même en cas d’échec ce mercredi, forts de ce succès initial contre l’Albiceleste. Mais il fait tout l’inverse. Miser sur la carte "rien à perdre" : très peu pour lui. Le technicien français assume de mettre son effectif sous pression : "Ce sont des rendez-vous qu’il ne faut pas rater. Sinon, on les regrette toute sa vie… et les regrets sont les pensées les plus néfastes."
Objet d’étude en termes de management, Renard va au bout de son idée. Il place ses joueurs devant leurs responsabilités : "Ils forment une très bonne génération. Mais s’ils veulent que les fans se souviennent d’eux, ils doivent écrire l’histoire." Il appuie sur le risque que "tout le monde oublie (leur parcours) dans 20 ou 30 ans", en cas d’élimination mercredi soir. Tandis qu’une qualification pour les huitièmes de finale leur permettrait d’égaler la meilleure marque du pays en Coupe du monde, établie en 1994. Le message est passé.
Mohamed Kanno, milieu de terrain qui a disputé l’intégralité des deux premières rencontres, va dans le sens de son coach, à ses côtés face à la presse : "Nous voyons tous ce match comme un match 'à la vie à la mort', nous devons tout donner pour écrire l’histoire du football saoudien, pour nous et pour le peuple saoudien également." Et Renard de conclure : "Comme contre l'Argentine, nous devons être prêts, à 200% et plus. La seule chose à laquelle nous devons penser, c'est à la qualification." Pour être plus qu’une attraction de début de Mondial.
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