Coupe du monde Qatar 2022 | La Suisse s'offre la Serbie pour défier le Portugal en 8es

La Suisse sera bien au rendez-vous des huitièmes de finale de la Coupe du monde. Chahutée pendant au moins une mi-temps face à une équipe de Serbie accrocheuse, la Nati est quand même parvenue à prendre le dessus grâce à une seconde période bien mieux maîtrisée (2-3). Finalement deuxièmes du groupe G derrière le Brésil, battu par le Cameroun, Granit Xhaka et ses coéquipiers devront en découdre avec le Portugal de CR7. Parfois brillants devant, mais coupables en défense, les Aigles quittent le mondial sans aucune victoire.

Pendant 45 minutes, on s’est régalés devant ce match entre la Serbie et la Suisse, deux nations qui ont mis leurs tripes sur le terrain et n’auront jamais cherché à faire des calculs pour sortir en vie du groupe G. De toute façon, la Serbie devait absolument l’emporter et la Suisse, maîtresse de son destin, se rassurer. Les 22 acteurs se sont échangés les uppercuts avant la pause. C’est la Nati qui a frappé en premier, grâce à Xherdan Shaqiri, bien placé après un ballon mal renvoyé par la défense de la Serbie (0-1, 20e).

Les Aigles, qui avaient touché le poteau en début de partie (11e), sont parvenus à renverser la vapeur en 15 minutes. Car il y a trop de talent offensif dans cette équipe. Aleksandar Mitrovic s’est chargé de l’égalisation, profitant d’un centre millimétré de Dusan Tadic (1-1, 26e). C’est ensuite Dusan Vlahovic qui n’a pas tremblé au moment de mettre la Serbie devant au tableau d’affichage (2-1, 35e). L’exploit était alors possible. C’était sans compter une défense aux abois, laquelle a complètement oublié Silvan Widmer, auteur d’un centre parfaitement repris par Breel Embolo au second poteau (2-2, 44e).

L’attaque avait plus que jamais pris l'ascendant sur la défense avant la pause. Et on se demandait avec quel état d’esprit allaient revenir les joueurs. Finalement, l’envie d’offrir un joli spectacle s’est peu à peu transformée en tension, surtout du côté des Serbes. Il faut dire que les Suisses ont fait parler la poudre très vite après le retour des vestiaires. Sur un somptueux mouvement collectif, Ruben Vargas a gratifié les spectateurs d’une remise en aile de pigeon pour Demo Freuler (2-3, 48e). Imparable.

La Serbie, d’abord très motivée et loin d’être abattue, ne s’est pas remise de ce troisième but encaissé. Par conséquent, on n’a jamais senti ce vent de rébellion qui aurait pu renverser la Suisse, trop sûre de ses forces et qui l’a emporté à l’expérience. La Nati est-elle suffisamment armée pour inquiéter le Portugal ? En tout cas, l’affiche est prometteuse.