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L'antisèche de France - Tunisie (0-1) : une très mauvaise blague, pas (encore) un drame

Maxime Dupuis

Mis à jour 30/11/2022 à 21:24 GMT+1

COUPE DU MONDE – Remaniée et indigente comme rarement, l'équipe de France a été battue par la Tunisie (1-0), mercredi. Les Bleus, avec neuf nouveaux, étaient déjà qualifiés mais il n'empêche que le contenu de cette partie est indigne d'une rencontre de Coupe du monde. A court terme, c'est sans conséquence. A plus long terme, on verra…

"Avec cette défaite, les conséquences peuvent être psychologiques sur certains joueurs"

Le jeu : plat, comme l'encéphalogramme

Neuf changements et un grand chambardement. Didier Deschamps avait tout modifié pour affronter la Tunisie. Neuf joueurs sont entrés dans le onze de départ, dont Axel Disasi qui a honoré sa première cape en équipe de France. Seuls Raphaël Varane, en manque de rythme, et Aurélien Tchouaméni ont enchaîné après le Danemark. On peut imaginer que le milieu de terrain aurait laissé sa place si Marcus Thuram, malade, avait été sur pied. Dans ce cas, Matteo Guendouzi, aligné dans le couloir gauche, aurait possiblement été recentré.
Dans cette configuration inédite, un 4-4-2 à plat en séquence défensive avec une partie des joueurs paumés sur le terrain - Eduardo Camavinga en tête -, les Bleus n'ont pas réussi grand-chose. La surface de réparation tunisienne a longtemps eu des faux airs de no man's land. Parce que la construction du jeu français s'est constamment arrêtée quand l'un des milieux alignés avait le ballon dans les pieds.
A part un contre ou deux… on n'a pas vu grand-chose durant l'heure de jeu où tout ce petit monde est resté ensemble sur le pré. Kylian Mbappé, Adrien Rabiot, Antoine Griezmann ou Ousmane Dembelé n'y ont rien changé, même s'ils en ont fait bien plus en moins de temps.

Les joueurs : Fofana et Camavinga, cauchemar sur toute la ligne

Hormis Ibrahima Konaté et, dans une moindre mesure, Randal Kolo Muani, les Bleus sont passés complètement à côté face à la Tunisie. Dans ce marasme collectif, la légèreté de Youssouf Fofana et les errements d'Eduardo Camavinga ont plombé la France. Pour les joueurs, l'idée était de marquer des points. Raté.

Le facteur X : Ah, la VAR !

Antoine Griezmann avait égalisé au bout du bout du bout du temps additionnel. Une reprise du droit. L'arbitre avait sifflé la fin du match et puis... il est allé voir l'écran de contrôle et a finalement refusé le but. Le match a repris alors que TF1 avait rendu l'antenne. Une décision, deux malheureux.
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Disasi, Fofana et Tchouaméni lors de France - Tunisie

Crédit: Getty Images

La stat : 6

L'équipe de France en était à six victoires de suite en Coupe du monde. Un record dans l'histoire des Bleus. La belle série, ainsi que l'invincibilité tricolore (9 rencontres), a pris fin par un triste début de soirée.

Le tweet qui résume un peu tout

La décla : Didier Deschamps (équipe de France)

"Les choix d'aujourd'hui devraient nous servir dans quatre jours. J'ai géré encore plus par rapport à ce qu'il s'était passé car il y avait des joueurs à risque".

La question : Est-ce vraiment un drame ?

Il y a quatre ans, les Bleus avaient disputé face au Danemark le pire match du Mondial. Sans contestation aucune. A cette heure, on peut avancer, sans trop se tromper, qu'ils viennent de livrer la prestation la plus incohérente de la Coupe du monde 2022. Pour les coiffeurs, qui doivent avoir bien mal aux cheveux à cette heure, c'était censé être une récompense pour "un groupe qui vit bien". A l'arrivée, ça n'a pas été un cadeau. Ni pour eux. Ni pour nous.
Ni pour Didier Deschamps, qui l'a d'ailleurs sensiblement regretté dès la mi-temps. Ne pas jouer à sa place, c'est une chose. Se montrer aussi "mou" - selon ses mots - c'en est une autre. Bref, les onze titulaires du jour n'en ont pas fait assez et c'est rien de le dire.
Personne n'imaginait qu'un Camavinga, arrière gauche d'infortune, ou Randal Kolo Muani, aligné dans l'axe, allaient changer de destin à l'occasion de la visite du stade d'Education City. Personne ne pensait qu'ils deviendraient incontournables et feraient vaciller les vainqueurs de l'Australie et du Danemark. Mais il est regrettable qu'ils aient manqué à ce point l'occasion de marquer les esprits.
Si l'on est les premiers à prendre comme étalon la conquête de 2018, celle où les titulaires et le "onze péruvien" avaient tenu la dragée haute jusqu'au bout et triomphé à Moscou, le Qatar n'est pas la Russie. Et les Bleus n'auront peut-être pas deux fois la chance d'aller au bout à onze, avec un seul suspendu sur la route du paradis et un malade à la mi-temps de la finale. Ce serait pourtant la meilleure nouvelle du jour. Parce que si les Bleus ont un pépin en route, il aura la taille d'un noyau.
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Kingsley Coman au duel contre Aissa Laidouni lors de Tunisie - France, le 30 novembre 2022 lors de la Coupe du monde au Qatar

Crédit: Getty Images

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