Toulouse finit bien

Il aura donc fallu attendre la dernière journée de la phase de poules en UEFA pour assister à une victoire du TFC en compétition européenne cette saison. Un résultat historique acquis lors d'un match pour du beurre: vainqueur du Spartak (2-1), Toulouse obtient sa première victoire en coupe continentale depuis un déplacement à Panionios, un soir de septembre 1987 (1-0).

L'absence d'enjeu pour le TFC n'incitait pas Elie Baup à effectuer une large revue d'effectif. L'entraîneur à casquette alignait une équipe mixte entre titulaires habituels (Arribagé, Ilunga, Dieuze, Sirieix, Emana) et joueurs en manque de temps de jeu (M'Bengue, Fofana, Battles, Santos). Un choix sans doute conditionné par une infirmerie qui ne cesse de se remplir, dont le dernier membre se nomme Elmander suite à une entorse contractée à la cheville. Ce TFC inédit rencontrait de grandes difficultés en début de match face au collectif bien huilé du Spartak Moscou, se présentant avec deux attaquants très techniques que sont Dzyuba et Welliton. Ce dernier obligeait Riou à s'employer suite à une tête enroulée (9e) puis expédiait un tir croisé au ras du montant (20e).

Le Spartak Moscou démontrait alors toutes ses aptitudes physiques malgré la clôture de son championnat mi-novembre. C'est finalement contre le cours du jeu que Toulouse ouvrait la marque par l'intermédiaire de Santos. Le Tunisien profitait d'une ouverture de Bergougnoux pour se présenter avec succès devant Khomich (1-0, 42e). Santos doublait même la mise après la pause en reprenant victorieusement de la tête un centre de Battles côté droit (52e, 2-0), bien aidé par le portier moscovite qui repoussa le ballon dans son propre but. Une performance remarquable pour Santos dont les apparitions avec le TFC cette saison se comptent sur les doigts d'une seule main. A l'heure de jeu, Dieuze frôlait le K-O en profitant d'une mauvaise sortie de Khomich pour placer une tête sur le poteau (58e).

Grâce à Dzyuba, le Spartak Moscou se remettait en selle suite à une obstruction de Riou sur l'attaquant russe. Un penalty indiscutable, transformé par Dzyuba (2-1, 60e). Ce dernier, très en verve, sollicitait encore Riou (63e, 66e). Imité par Welliton sur une reprise de volée du droit repoussée par le dernier rempart toulousain, qui préservait le court avantage haut-garonnais. Un avantage qu'aurait pu accentuer Bergougnoux (67e) puis Emana (87e). Mais ni l'un ni l'autre ne cadrait suite aux rares contres bien exploités par le TFC.

Toulouse souffrait mais Toulouse tenait bon. Le club de la Ville Rose confirme son regain de forme depuis son retour étonnant - bien que vain - à Bordeaux (3-4). Depuis, les hommes d'Elie Baup restent sur quatre rencontres sans défaite dont trois victoires consécutives. Idéal avant de recevoir Rennes dimanche en championnat. De son côté, le Spartak Moscou cède la première place du groupe au profit de Leverkusen, large vainqueur à Zurich (5-0).