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Eurosport
ParEurosport

Publié 11/07/2006 à 12:31 GMT+2

En plus de Zinédine Zidane, plusieurs joueurs de l'équipe de France, comme Makelele, ne vont plus revêtir le maillot tricolore. Des postes sont laissés vacants. Raymond Domenech, qui a été reconduit dans ses fonctions, devra rebâtir en vue des éliminatoir

Cette fois, c'est pour de vrai. Zinedine Zidane, Claude Makelele, Lilian Thuram et Fabien Barthez vont partir. C'est sûr pour les deux premiers. Et quasiment écrit en ce qui concerne les suivants. Il s'agit bien d'un adieu, et non plus d'un au revoir, car un nouveau retour en arrière pour venir en aide à la patrie n'est plus vraisemblable. Pas un an après. Pas après tout ça. L'épopée 2006 des Bleus n'a pas connu l'épilogue qu'ils espéraient. Tant pis. La page va maintenant être tournée.
Reconduit dans ses fonctions, Raymond Domenech va devoir s'atteler à une reconstruction progressive. L'équipe de France, formation la plus âgée du Mondial 2006, a pu démontrer qu'elle avait encore des ressources en se traçant un passage jusque sur la dernière marche. Mais cela ne doit plus occulter la nécessité pressante de renouveler l'effectif. Ce qui aurait pu être fait il y a deux ans déjà. Et qui doit désormais l'être impérativement d'ici la fin 2007.
Des bases pour l'avenir
Le sélectionneur des Bleus pourra s'appuyer sur plusieurs certitudes en vue de construire l'équipe qui devra se qualifier pour l'Euro 2008. Déjà, sur une dynamique collective, et même nationale, retrouvées grâce à leur belle Coupe du monde. Les Français se sont délestés du terrible poids des désillusions récentes, en franchissant, certes difficilement, le premier tour, mais en prouvant ensuite à eux-mêmes et à la face du monde qu'ils valaient mieux que des "chiffons", dixit Henry. Certains, comme Zidane, Barthez, Thuram, ou justement Henry, le savaient déjà, eux qui avaient soulevé le trophée suprême en 1998 puis remporté le Championnat d'Europe en 2000. D'autres, comme Sagnol, avaient besoin d'un tel parcours pour reprendre confiance avec le maillot floqué du coq sur la poitrine. Un habit revêtu à nouveau un peu partout dans l'Hexagone, signe que l'histoire d'amour avec le public français n'était pas terminée. Il fallait seulement quelques étincelles pour la raviver.
Les Bleus ne pourront à l'avenir probablement plus compter sur Lilian Thuram, phénoménal durant cette Coupe du monde, mais William Gallas est là et a démontré pourquoi il faisait partie des meilleurs défenseurs d'Europe en réalisant des prestations de haut vol au côté de "Tutu". D'ailleurs, constituer la moitié droite de la défense française n'a véritablement rien d'un casse-tête. Sagnol a lui aussi été impeccable défensivement, et n'a plus à prouver ses qualités de centre. Le latéral du Bayern Munich sera d'ailleurs l'un des hommes de base de la nouvelle armada bleue.
Préserver la stabilité défensive
L'avenir du flanc gauche apparaît plus incertain. Abidal n'a pas toujours été à la hauteur sur les pelouses allemandes, faute de concentration et d'expérience. La concurrence n'est cependant pas encore très rude à son poste. Ce qui n'est pas le cas dans l'axe, où les prétendants ne manquent pas pour obtenir la place laissée vacante par le départ de Thuram, sans qu'aucun ne se distingue pour l'instant. Boumsong et Givet n'ont pas joué une seule minute outre-Rhin après avoir tous deux réalisé une saison assez terne, tandis que Mexès et Squillaci, qui ont raté le wagon pour le Mondial, essaieront de revenir en grâce.
Au milieu de terrain, les places à prendre pourraient être plus nombreuses, en fonction du schéma de jeu. Vieira ne quitte pas la maison bleue et devrait reprendre le brassard une nouvelle fois, mais n'aura plus Makelele à ses côtés. Un vide qu'Alou Diarra espère combler. Entré en jeu lors de la finale à la place du Turinois, il n'a pas eu le même volume de jeu, mais a cependant réalisé une bonne prestation. De quoi s'octroyer une petite avance? Pas sûr, au vu des prétendants. Le sélectionneur aura en effet l'embarras du choix dans l'axe, avec Mavuba, Toulalan et Flamini. Si ces deux derniers n'ont pas encore de sélection chez les A, cela ne saurait tarder.
Ribéry, le successeur
Concernant les joueurs offensifs, le chantier est presque inexistant. Seul Wiltord pourrait raccrocher les crampons avec les Bleus, ce qui ne bouleversera pas la hiérarchie. Henry n'est pas près d'être détrôné, Trezeguet reste un très grand buteur, et Saha, comme Cissé, a de belles années devant lui. Le petit renouveau offensif a en fait déjà commencé en Allemagne. Malouda a pris possession du flanc gauche, tandis que Ribéry s'est imposé comme titulaire à droite, du haut de ses dix sélections, et a déjà inscrit son premier but chez les Bleus durant la Coupe du monde. Le natif de Boulogne-sur-mer peut évoluer sur les deux côtés, et même dans l'axe, où l'a placé Jean Fernandez à l'OM en fin de saison. Avec un style différent, Ribéry pourrait donc véritablement prendre la succession de Zidane. Sur les terrains, comme dans les coeurs.
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