Coupe d’Allemagne : Le Bayern Munich étrillé 5-0 par Mönchengladbach, une première depuis plus de 40 ans

Oui, vous lisez bien. Habitué à gagner ses matches avec un score de grande ampleur, le Bayern Munich a cette fois subi une véritable gifle lors du deuxième tour de la Coupe d’Allemagne (0-5). Sur la pelouse du Borussia Mönchengladbach, auteur d’un match plus que solide, les Bavarois n’ont tout simplement pas existé et ont sombré dans des proportions qu’on n’avait plus vues depuis décembre 1978. Comme la saison dernière, l’ogre allemand est éliminé de la compétition au même stade. Et les rêves de triplé s’échappent.

Le pire ? Il n’y a même pas eu de suspense. Le match avait à peine débuté que, déjà, le Borussia Mönchengladbach était devant au tableau d’affichage. Kouadio Koné a profité d’un contre favorable après une défense approximative de Dayot Upamecano, qui a fêté son 23e anniversaire de la pire des manière, pour ouvrir rapidement le score (1-0, 2e). Le jeune défenseur a été le symbole du naufrage de son équipe, en étant coupable de plusieurs errements qui ont offert des occasions franches à ses adversaires. Constamment dépassés dans les duels, les Bavarois ont vite encaissé un deuxième but, signé Ramy Bensebaini (2-0, 15e). Ce dernier a ensuite pris Manuel Neuer à contre-pied sur un penalty concédé bêtement par Lucas Hernandez (3-0, 21e).

Même les supporters du Borussia n’en croyaient pas leurs yeux. Et alors qu’on s’attendait à une réaction du Bayern Munich après la pause, il n’en fut rien. Pire, Upamecano, jamais rentré dans cette rencontre, a encore multiplié les erreurs jusqu'à son remplacement logique (55e). L’une d’entre elles, consécutive à une mauvaise appréciation sur un ballon sans danger, a permis à Breel Embolo d’alourdir un peu plus la facture (4-0, 51e). L’attaquant du Mönchengladbach, très actif, s’est même offert un doublé, en sanctionnant un très mauvais alignement de la défense du Bayern sur un ballon dans la profondeur (5-0, 57e). Le multiple tenant du titre n’avait plus perdu avec au moins cinq buts d’écart depuis décembre 1978. Une vraie anomalie.

Si le Bayern Munich fut très à la peine derrière, il ne pourra pas se réjouir de sa prestation offensive non plus. Pourtant piqué dans son orgueil, il n’a jamais été capable de réagir, multipliant les maladresses sur les rares munitions à sa disposition. Et sur les quelques tentatives cadrées, Yann Sommer a parfaitement incarné cette notion de dernier rempart. Julian Nagelsmann, absent sur le banc car toujours en quarantaine après avoir contracté le covid-19, avait pourtant sorti son équipe-type. Cette deuxième défaite de la saison, seulement, ne sera pour l’heure qu’un accident. Mais peut-être laissera-t-elle des traces.