Equipe de France, bilan année 2014 : Les 8 chiffres qui en disent long sur l'année des Bleus

Hormis l'année 2011 (0,38 but encaissé/match) au cours de laquelle la France n'avait affronté que le Brésil comme adversaire au CV plutôt épais, voilà dix ans que les Bleus n'avaient plus atteint une telle moyenne.

Les années de compétitions internationales majeures (Euro ou Coupe du monde), il est très rare de signer un tel bilan. Il faut remonter à 2004, année de l'Euro remporté par la Grèce, pour voir les Bleus finir l'année avec une seule défaite. Le bilan est le même en 1998 et 2000, années de toute-puissance des Tricolores. Même si les circonstances ne sont pas les mêmes. En 98, les Bleus tombent en amical face à la Russie (1-0). Deux ans plus tard, c'est lors du dernier match de poule sans enjeu qu'ils s'inclinent à l’Euro (3-2 face aux Pays-Bas). Cette année, leur seul échec survient face à l’Allemagne en quart de finale de la Coupe du monde et les conséquences sont légèrement plus difficiles à supporter.

Après 1222 minutes sans marquer en sélection et un léger détour par le banc de touche, Karim Benzema, neuvième meilleur artilleur de l'histoire des Bleus désormais, est redevenu efficace en équipe de France. Il termine meilleur buteur des Bleus sur l'année civile et a marqué autant de buts en 2014 que lors des trois années précédentes.  A noter la surprenante troisième place de Blaise Matuidi dans ce classement des buteurs des Bleus en 2014 qui témoigne des progrès énormes du Parisien dans les phases offensives.

Un bond en avant spectaculaire. La France a démarré l'année en catimini, dans l'ombre de sa 20e place au classement mondial. Un rang qui lui empêchait d'étaler toute forme d'ambition démesurée au Brésil. En janvier, la Bosnie-Herzégovine et le Mexique encadraient la France au classement. Aujourd'hui, ce sont le Brésil et l'Uruguay qui la précède et la suive. Son année 2014 lui a permis de se réinstaller parmi les références mondiales. La France est d'ailleurs l'équipe du top 15 qui a signé la meilleure progression en 2014 (+13 places).

Alors que se profile un long tunnel de matches sans enjeu et sans frisson jusqu’à l’Euro 2016, les Bleus semblent fin prêts. Il fut un temps pas si lointain où l'équipe de France avait bien du mal à se faire violence lors des matches amicaux et s'inclinait face au Japon (0-1, 2012), la Norvège (2-1, 2010) ou la Chine (0-1, 2010). Ce temps est révolu. Cette année, elle a affronté quelques cadors (Pays-Bas, Espagne, Portugal) lors de matches amicaux à l'intérêt toujours relatifs. Elle s'est imposée à chaque fois.

Jamais les Bleus n'avaient été aussi prolifiques sur une année civile depuis 2003 marquée notamment par les raclées infligées en Coupe des confédérations (5-0 contre la Nouvelle-Zélande). L’efficacité retrouvée de la bande à Deschamps contraste avec sa longue période de disette (526 minutes sans marquer, un record absolu) de 2013. 

C'est le meilleur ratio de l'équipe de France depuis 2006, année de finale de Coupe du monde, faut-il le rappeler. Le refus de la défaite, c'est aussi ça la patte de Deschamps le pragmatique.

C'est le rare point noir d'une année aboutie. Six des sept buts encaissés cette année par les Bleus cette année l'ont été sur phase arrêtée. A titre de comparaison, l'Allemagne n'a encaissé que 20% de ses buts sur coups de pied arrêtés. Et c'est sur un coup franc indirect et une tête d'Hümmels qu'elle a mis fin à l'aventure brésilienne des Bleus.