Et maintenant, que va faire la FFF de Karim Benzema après la levée de son contrôle judiciaire ?
Publié 11/03/2016 à 13:33 GMT+1
BLEUS - Dans un communiqué lapidaire, la FFF a pris acte de la levée du contrôle judiciaire de Karim Benzema vendredi matin. L'avenir international du buteur est désormais entre les mains de la Fédération. Que va-t-elle décider ? Voici les différentes possibilités qui s'offrent à elle.
"La Fédération Française de Football prend acte de la levée du contrôle judiciaire de Karim Benzema. C’est une première étape." Dans son laconique communiqué, la FFF ne dit rien. Elle ne délivre aucune piste, aucune orientation sur l'avenir international de Karim Benzema. Pourtant, c'est bien elle, et elle seule, qui le tient désormais entre ses mains, puisque plus rien n'empêche Mathieu Valbuena et Karim Benzema de se retrouver à Clairefontaine. Trois options s'offrent à la FFF.
1. Continuer à le considérer non sélectionnable
La levée du contrôle judiciaire de Karim Benzema ne signifie pas la fin de sa mise en examen. La Fédération peut estimer qu'il porte toujours préjudice à l'image des Bleus et peut continuer à le considérer comme "non sélectionnable". Dans un sondage publié par RTL fin février, 70% des Français estimaient qu'un retour de l'attaquant des Bleus n'était pas souhaitable à l'Euro. Une position que partageait le Premier ministre Manuel Valls : "S'il y avait un ministre mis en examen, il ne serait plus au gouvernement, avait-il déclaré. (...) D'une certaine manière, c'est pareil pour l'équipe de France", lâchait-il fin novembre.
2. La voie médiane : La commission de discipline
Pour mieux faire passer la pilule auprès du grand public, et envelopper le retour de Karim Benzema en équipe de France d'un voile légal, la FFF peut soumettre sa réintégration à une commission indépendante. Elle pourrait le sanctionner pour des questions morale ou éthique.
3. Réintégrer le joueur
Noël Le Graët a toujours défendu Karim Benzema. Lorsqu'il l'a banni le 11 décembre dernier, il a parlé d'une "sanction crève-cœur" et a toujours refusé de se montrer catégorique sur le cas de l'avant-centre du Real : "Je laisse une porte de sortie pour que ce dossier gonflé puisse retrouver un équilibre normal", avait-il glissé lors de cette conférence de presse. Et il a remis ça récemment. Le 1er mars, s'il a rappelé que Benzema n'était toujours pas sélectionnable, il réclamait plus de "clémence" de la part de la justice. Le président de la FFF pense avant tout à l'intérêt de l'équipe de France. Avec Benzema, les Bleus auront une toute autre allure pour l'Euro disputé sur leurs terres…
Quid de Deschamps ?
Le sélectionneur n'a pas fait de mystère sur sa décision : il se rangera derrière l'avis de sa Fédération et de son président. Cela tombe bien, il est sur la même longueur que son président : "J’ai envie d’avoir la meilleure équipe et donc d’avoir les meilleurs joueurs", déclarait-il il y a quelques semaines sur le plateau du Canal Football Club. Depuis le début de leur aventure commune, Le Graët et Deschamps tracent le même sillon. Si la FFF donne son feu vert, il n'y aura plus aucune raison de ne pas revoir Benzema avec le maillot des Bleus. Mais ce ne sera pas pour les prochain rendez-vous amicaux, les 25 et 29 mars aux Pays-Bas et en Russie, puisque l'ancien Lyonnais est blessé.
- Notre avis : Noël Le Graët et Didier Deschamps sont des pragmatiques. Leurs déclarations depuis la mise en examen de Benzema dessinent une tendance claire. Difficile de croire que la FFF prendra le risque de soumettre son cas à une commission indépendante, d’autant que cela pourrait relancer une tempête médiatique. Concrètement, Karim Benzema n'a jamais été aussi près d'un retour en Bleu.
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