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Des cadres aux abois

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/06/2008 à 13:57 GMT+2

Lors des jours précédents le duel face aux Pays-Bas, les Français soulignaient la solidité de leur bloc défensif. Pourtant, celui-ci a été le maillon faible des Bleus face aux Pays-Bas, illustré par la déroute de cadres comme Thuram, Sagnol, Gallas et Mak

COUPET: Laxiste sur l'ouverture du score de Kuyt, le futur ex-gardien de l'OL a passé une soirée des plus étranges. Il n'a pu que constater les dégâts d'une arrière garde dépassée sur chaque accélération adverse, ne pouvant rien sur les trois buts suivants. Toutefois, le portier n'offre plus l'autorité et la sérénité qu'il dégageait autrefois dans sa surface.
SAGNOL: On peut se demander pourquoi Sagnol est titulaire dans cet Euro. Clairement, le latéral droit du Bayern Munich n'est pas au niveau physiquement pour rivaliser face à une équipe de haut rang. Battu sur chaque duel, il n'a guère été plus emballant dans sa participation (restreinte) au jeu offensif français. Ses centres n'arrivent plus à destination et ses débordements demeurent une denrée rare. Il est toutefois passeur décisif sur le but d'Henry.
THURAM: L'âge du capitaine fera débat dans les prochains jours. Car le défenseur central tricolore a souffert, notamment face à un Van Nisteelroy le dominant systématiquement en situation de pivot. Auteur de quelques interventions hasardeuses, il s'est complètement noyé dans la dernière demi-heure lorsque les Pays-Bas profitaient de boulevards pour opérer rapidement en contre.
GALLAS: Comme Sagnol, il y a motif à s'interroger sur l'aptitude physique du défenseur d'Arsenal. Il a été dominé dans les duels, tout comme son compère en charnière centrale, avant de se reprendre passée la dernière demi-heure de jeu... jusqu'au dernier quart d'heure où il a disparu de la circulation.
EVRA: Titularisé en lieu et place d'Abidal, il était le défenseur le plus inexpérimenté chez les titulaires. Et il a peut-être été le moins en difficulté. Certes, son marquage a souvent laissé à désirer sur coup de pied arrêté mais le joueur de Manchester United a proprement tenu son couloir. Et en phase offensive, il a su apporter le surnombre.
MAKELELE: L'un des leaders de l'équipe de France a sans doute livré l'une de ses pires prestations sous le maillot tricolore. Le récupérateur a multiplié les pertes de balle dans l'entrejeu, compensant son échec par un comportement agressif, illustré par un seul carton jaune qui aurait pu en appeler un autre (32e). Makelele était méconnaissable.
TOULALAN: Comme l'ensemble du bloc défensif français, le milieu lyonnais est passé à côté de sa rencontre. Il n'est pas parvenu à peser dans l'entrejeu avant d'évoluer en seconde période dans un rôle de milieu excentré où il a vainement tenté de se muer en créateur. Trop d'agressivité, trop peu d'interceptions, et une complémentarité avec Makelele des plus discutables.
GOVOU: L'une des rares satisfactions a attendu quinze minutes avant d'être sollicité par ses coéquipiers sur son couloir. De lui, sont venues les premières offensives des Bleus grâce à une énergie et une conservation de balle permettant à son équipe d'évoluer un cran plus haut. Moins en vue en seconde période, le Lyonnais a cédé sa place à Gomis à l'heure de jeu. Le Stéphanois a été loin d'apporter ce qu'on attendait de lui, ne trouvant jamais sa place à la pointe de l'attaque française.
RIBERY: Une fois de plus, il a été le moteur de l'équipe de France. Lorsque le joueur bavarois est transparent, l'animation offensive des Bleus est inexistante. Mais quant il dévore les espaces, les défenses adverses plient. Celle des Pays-Bas n'a pas su contenir la vivacité de l'ailier droit, souvent à l'origine des meilleures opportunités françaises, et parfois lui-même à la finition (35e, 61e).
MALOUDA: Il y a eu deux Malouda. Le premier, pendant une demi-heure de jeu, où il a erré sur la pelouse en quête désespérée de repères. Le second s'est extirpé de la prestation catastrophique pour apporter un brin de solutions grâce à des bribes de technique et de vivacité. Alors qu'il semblait mieux ancré dans la partie, il cédait sa place à Anelka (75e), incapable de se mettre en situation de frappe.
HENRY: Titularisé seul en pointe dans un système en 4-2-3-1 qu'il affectionne, il s'est effectivement montré plus à l'aise dans ce rôle. Si l'espoir éclair est venu de son but (71e), il a également vendangé un trop grand nombre d'occasions (49e, 53e) alors que le score était encore à 0-1.
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