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"L'équipe a de l'avenir"

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/06/2008 à 08:30 GMT+2

Malgré la défaite face à l'Italie (2-0) et l'élimination, Raymond Domenech a souhaité une nouvelle fois positiver. Pour lui, "cette équipe a de l'avenir" et il aurait fallu la protéger davantage en gardant comme objectif le Mondial 2010. Le sélectionneur

RAYMOND DOMENECH, cette élimination face à l'Italie est-elle votre plus grosse désillusion ?
R.D. : Ce n'est pas une désillusion mais une déception. On peut tous être déçus sur le match de ce soir. Mais après avoir vu les joueurs, je suis fier de ce qu'ils ont fait sur le terrain. Je leur ai dit. Je suis fier de diriger cette équipe. Cela a été une soirée catastrophe avec la blessure Ribéry en début de match, l'expulsion à la demi-heure de jeu avec le penalty. D'ailleurs, je dois dire que l'arbitre a plombé le match. Il a manqué de discernement avec l'expulsion d'Eric Abidal. C'était comme donner le match aux Italiens. J'ai dit aux joueurs que j'étais fier de ce qu'ils avaient fait ce soir et de diriger cette équipe.
Compte tenu de cet épilogue, allez-vous donner votre démission ?
R.D. : Je me pose une question. Mais pas celle-là. Je reconnais avoir fait une faute de communication. J'aurais dû continuer dans ma logique et mon discours d'il y a six ou sept mois. Dire que l'Euro servait à une nouvelle génération pour préparer le Mondial. J'aurais dû enlever la pression à cette équipe. Je m'inscris dans cette idée. Cette équipe a de l'avenir. Tout le monde s'imaginait que l'on devait être finaliste de l'Euro car on avait été finalistes du Mondial. J'aurais dû faire comme Aimé en 1996. Là, je reconnais une faute.
Mais le président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes, veut-il poursuivre l'aventure avec vous ?
R.D. : Vous lui poserez la question. Je ne fais jamais d'extrapolation sur l'avenir. Cette équipe a eu de la valeur. Ce qu'ils ont fait à dix dans des circonstances pareilles, c'était beau, avec du courage et de l'abnégation. Je préférerais que l'on s'occupe de cela plutôt que l'on parle de mon propre sort.
Si vous pouviez changer des choes, quelles seraient-elles ? Au niveau de la préparation notamment...
R.D. : Sur la préparation, je pourrais enlever la finale de la Coupe de France, la finale de la Ligue des Champions. Je rajouterais quinze jours de préparation... Mais ça ne sert à rien de partir là-dessus. On a fait ce qu'on a pu. Encore une fois, les joueurs ont fait preuve d'une générosité extraordinaire. Cette équipe a un avenir. Cela parait presque indécent de le dire dans ces conditions...
En savez-vous plus sur Ribéry, qui est sorti au bout de neuf minutes ?
R.D. : Il souffre peut-être d'une entorse du genou. Il est parti à l'hopital pour faire des examens. Mais je n'ai pas de nouvelles.
Vous avez surpris pas mal de monde en demandant votre compagne en mariage ce soir... Pourquoi avoir fait ça maintenant ?
R.D.: (Long silence) Une lueur comme ça. Un truc dans la grisaille de ce soir. Il y a de belles choses dans la vie. J'ai aussi aimé la réaction du public. Les joueurs sont allés les voir, eux qu'on dit distants.
Votre discours est positif. Il est en décalage complet avec ce que les gens ont pu ressentir.
R.D. : Ceux qui me disent qu'ils n'ont pas vibré ce soir, je ne peux pas les croire.
Quand avez-vous décidé de ne pas titulariser Lilian Thuram et Willy Sagnol ?
R.D. : Les matches à répétition sont compliqués à un certain âge. Surtout quand la préparation est tronquée. D'un commun accord, il fallait apporter du sang neuf à cette équipe, ça me semblait normal.
Quelles erreurs cette équipe a commises durant cet Euro ? Et quelles en sont les causes ?
R.D. : Pour le match de ce soir, les erreurs sont d'avoir pris un penalty et d'avoir eu un expulsé. Face aux Pays-Bas, on a également fait des erreurs. Le facteur de réussite offensive avait été déficitaire. Dans ce match, il y a eu d'autres circonstances.
Une dernière question : cet Euro est-il un échec pour vous ?
R.D. : Pour moi cette équipe a un vrai avenir. Elle a montré du coeur et de la générosité. Il faut admettre qu'il y a des gens qui gagnent, d'autres qui perdent. C'est comme ça. Il faut admettre que l'on peut perdre en montrant des choses. On ne peut pas toujours gagner. C'est dans ces moments difficiles qu'on compte ses amis. Je m'appuie sur ce qu'il y a de fort et c'est là dessus que l'on va travailler...
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