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La vie de château

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/06/2008 à 12:15 GMT+2

Loin de leur château de Clairefontaine, les Bleus se sont refugiés dans leur camp de base à Vevey. Isolés du monde, ils ont déjà leurs habitudes. Une vie tranquille qui masque mal l'impatience des hommes de Domenech, obligés d'attendre lundi avant d'entre

Pour préparer l'Euro, les Bleus ont quitté leur château de Clairefontaine. Réfugiés dans l'hôtel Mirador Kempinski à Vevey, ils y ont vite retrouvé leurs habitudes. Un camp de base dont le nom ne doit peut-être pas tout au hasard. Perchés à 1000 mètres d'altitude, cachés des yeux indiscrets par une palissade de deux mètres de haut, les hommes de Raymond Domenech ont décidé de vivre en vase clos, comme ils l'avaient fait en 2006. De là était née leur fameuse devise "On vit ensemble, on meurt ensemble". Alors pourquoi changer une formule qui a déjà fait ses preuves ? "On a su créer un esprit de groupe. Il faut le protéger pour la suite. Ca nous a réussi, il faut continuer", explique Claude Makelele.
Oubliées donc les affres de la Coupe du monde 2002 lorsque l'équipe de France résidait sous le même toit que les médias, les sponsors et le tout-venant. "Il faut se servir des mauvaises expériences du passé", confirme Makelele. Mais pour le milieu de Chelsea, l'intérêt est ailleurs : "Je pense que ça n'a rien à voir avec les médias. C'est surtout pour protéger ce groupe qui est globalement assez jeune, fougueux et plein de talent. On veut surtout que ces jeunes joueurs produisent ça sur le terrain. Pour la plupart, c'est leur première grande compétition. Il faut les mettre dans de bonnes conditions pour qu'ils puissent s'exprimer sur le terrain".
"Un mois de sacrifices"
Depuis leur arrivée en Suisse, ils ne sont d'ailleurs sortis qu'une seule fois en public : pour leur prmeier entraînement au Stade du Lussy. Une vie coupée du monde voulue par Domenech et acceptée par tous les joueurs. Car cet isolement est perçu comme un mal nécessaire. "On sait très bien qu'on a une compétition à préparer. C'est normal que l'on soit isolés. Je le vis bien et le reste du groupe aussi", est résolu Steve Mandanda. Makelele va encore plus loin : "C'est la bonne solution dans la mesure où un groupe doit avoir ses secrets, s'entraîner et récupérer dans de bonnes conditions. On a un mois de sacrifices à faire pour espérer atteindre notre objectif, c'est-à-dire aller au bout de la compétition. C'est rien un mois".
Au milieu des paysages de cartes postales, la grisaille et la pluie incessante auraient pu affecter le moral des troupes. Rien de cela. Au contraire. "Ce sont des conditions que j'avais déjà connues au Havre donc ça ne me dérange pas. On aurait préféré avoir le soleil mais c'est comme ça, il faut faire avec", sourit ainsi Mandanda. Des conditions climatiques difficiles qui ferait presque un heureux : Raymond Domenech, ravit d'avoir "la tête dans les nuages. On ne voit même pas le lac Léman". Histoire de se sentir un peu plus seuls au monde...
Tranquille. Trop tranquille ?
En attendant, on s'occupe comme on peut, chacun dans sa chambre. "On a pas mal de temps libre. C'est tranquille mais c'est nécessaire" , reconnaît Clerc qui raconte en détails la vie des Bleus dans leur camp retranché : "Si on a des bobos on peut se faire soigner, on peut se faire masser. On a des salles de jeu avec flipper, ping-pong. On peut aussi aller sur internet. On a des films, des magazines et on se les échange. Moi, je suis plutôt cartes. Je joue avec Sagnol, Squillaci, Govou et Nasri. On joue à la contrée ou au poker. Qui est le meilleur ? C'est moi et Willy". Certains ont trouvé d'autres occupations. "Moi, je dors" , raconte ainsi Makelele.
A Vevey, la vie des Bleus est donc tranquille. Trop tranquille ? Les joueurs, eux, ont déjà des fourmis dans les jambes. "Maintenant que l'on est en Suisse, on a tous hâte que ça commence. On est comme des lions en cage", reconnaît Clerc. "A part les conférences de presse, tout va très vite, préfère s'amuser Domenech. L'attente, ce sera pire à partir du match d'ouverture. Là, ça commencera à être long. On a envie d'entrer en scène et on est encore obligé d'attendre" . Un Suisse-République tchèque que les Français pourraient suivre tous ensemble. Il leur faudra ensuite attendre 48 heures avant d'en découdre face à la Roumanie.
Heureusement, il y a toujours Franck Ribéry pour réveiller tout ce beau monde. "Je le connais depuis les Espoirs. Il n'a pas changé par rapport à ses conneries...", avoue Mandanda, aussitôt repris par Clerc. "Ce n'est pas le seul qui fait des blagues, il y a aussi Karim (Benzema) ou Pat (Vieira). C'est bien, car cela met une bonne ambiance dans l'équipe. Tout le monde a le sourire et c'est important pour aller loin", se réjouit le défenseur. Mais le sélectionneur sait qu'une bonne ambiance ne suffira pas. "Ca n'est pas parce qu'on se sent bien, qu'on s'entend bien et qu'on joue ensemble aux cartes ou à la playstation qu'on a une assurance d'avoir de bons résultats", prévient Domenech, prêt à entrer dans le vif du sujet.
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