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L'Espagne tient sa finale

Eurosport
ParEurosport

Publié 27/06/2008 à 10:45 GMT+2

L'Espagne s'est logiquement qualifiée pour la finale de l'Euro 2008 après avoir dominé la Russie (3-0) grâce à des buts de Xavi, Güiza et Silva. Les Espagnols, sacrés en 1964, tenteront d'obtenir leur deuxième titre de champion d'Europe face à l'Allemagne

RUSSIE - ESPAGNE : 0-3
Buts : Xavi (50e), Güiza (73e), Silva (82e)
Le sortilège a pris fin. Des deux côtés. Après avoir guidé son équipe jusque dans le dernier carré, Guus Hiddink n'a pas su trouver la potion pour permettre à la Russie de poursuivre son ascension. À Arshavin, de déployer encore ses ailes et ses jambes pour servir de déclic. Jeudi soir, face à l'Espagne, le périple des Tsars s'est transformé en péril (0-3). Rien de honteux, cependant, surtout en jetant un oeil dans le rétroviseur : la Russie, par son jeu, son allant, sa fraîcheur, a dynamisé ce Championnat d'Europe et offert un spectacle alléchant. C'est une consolation insuffisante pour Hiddink et les siens, mais c'est déjà beaucoup en regard des options choisies par d'autres formations au début du tournoi. Son seul couac, en fait, avait déjà été infligé par l'Espagne, lors de la phase de poules (4-1).
La Russie avait certes changé depuis. Mais sous l'influence du retour d'Arshavin, dont l'aura habituelle a donc cruellement fait défaut à son équipe, durant cette demi-finale. Qui plus est, l'Espagne aussi, a évolué. Sa montée en puissance, peu évidente face à la solidité italienne en quarts de finale, a éclaté sur la pelouse de Vienne. Face à elle, le "sorcier néerlandais" et ses joueurs n'ont jamais semblé en mesure de faire basculer les choses. L'impression de puissance et d'excellente condition physique ont disparu. À l'image, finalement, d'Arshavin. Propulsé au rang de candidat au Ballon d'or, mais avant tout sportif qui peut avoir un "jour sans", le n°10 russe n'a été que l'ombre de lui-même : incapable d'accélérer et de trouver la brèche entre les lignes. Le meneur du Zenith Saint-Pétersbourg a buté sur de très vigilants Senna, Puyol, et compères.
Une tornade espagnole après le repos
L'Espagne a fait ce qu'il fallait pour mettre un terme au sortilège qui lui pourrissait ses campagnes européennes et mondiales depuis plus de vingt ans. Parfaitement en place défensivement, très mobile et technique dans l'entrejeu, la Seleccion n'a longtemps eu que pour seul défaut dans ce match ses attaquants, peu adroits jeud soir. Villa n'a d'ailleurs pas eu l'occasion de se mettre davantage en évidence, car victime d'une élongation et remplacé peu après la demi-heure de jeu par Fabregas. Un coup en apparence dur pour la Roja, privée du meilleur buteur du tournoi (4 buts) -qui devrait manquer la finale-, mais un changement qui a donné une autre mesure à la maîtrise ibérique. Réorganisée en 4-5-1 après la sortie de Villa, la Seleccion est devenue encore plus imperméable, dominatrice techniquement, et capable de combiner vers la surface russe.
Hormis deux occasions franches d'affilée de Pavlyuchenko (31e, 35e), lui aussi gardé sous silence, l'équipe de Hiddink a été complètement stérile. Elle n'a frappé que huit fois au but (contre vingt pour l'Espagne), son seul tir cadré de la rencontre n'étant arrivé qu'à la 88e minute, à 0-3. Les Ibériques ont eux cadré plus de la moitié de leurs frappes. Avec réussite, pour commencer, Xavi coupant un tir manqué d'Iniesta, devenu centre parfait (1-0, 50e). Après une frappe repoussée (70e), Fabregas a poursuivi son rôle de catalyseur pour une magnifique action collective : à l'origine, puis à la passe, le Gunner a mis Güiza sur orbite pour son deuxième but dans le tournoi (2-0, 73e). La pluie intense, tout au long de la rencontre, n'a pas empêché Fabregas de distiller une nouvelle passe décisive, cette fois pour Silva, parfait de lucidité (3-0, 81e). Le milieu valencian, si talentueux et précieux en club comme en sélection, plaçait là son unique tir du match.
Et il a ainsi ôté tout doute à l'Espagne concernant son programme de dimanche soir. Vingt-quatre ans après la défaite face à la France (2-0) en finale de l'Euro 1984, la Roja se hisse à nouveau jusqu'à la dernière marche d'un tournoi. Comme elle l'imaginait en arrivant en Autriche, et le voulait si fort. "Les gens ne pensaient pas que l'on arriverait en finale, mais nous, on y croyait, se réjouit Fabregas. On espère réaliser quelque chose de grand ". L'Espagne, désormais, aura l'Allemagne en guise de dernier obstacle, dimanche. Elle disputera la première finale de son histoire face à la Mannschaft, et son troisième match consécutif à Vienne, dont le stade a de plus en plus l'accent espagnol. La Roja se sent désormais comme chez elle au Ernst Happel Stadion. Les Allemands n'ont qu'une envie: l'y déloger.
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